mercredi 25 août 2010

Et si on essayait de rester ensemble pour toujours ?

Ce matin (enfin, ce qui correspond à ‘mon’ matin depuis quelques jours…), en ouvrant Psychologies Magazine (parce que je suis de celles qui lisent Psychologies Magazine), je suis tombée sur cette question d’une enfant de 7 ans à la psychologue du magazine : « Quand est-ce que papa et maman vont se séparer ? »

Mon mari René et moi avions cette discussion hier soir. Nous étions tentés de poser le constat suivant : « Tout le monde se sépare ». Cela est faux bien sûr ; tout le monde ne se sépare pas. Mais les cas sont tellement nombreux que l’on vient à s’interroger. Parfois pour des raisons évidentes, souvent sans raison, beaucoup se séparent. L’amour semble s’en être allé aussi évidemment qu’il avait débarqué. Alors l’angoisse monte. Est-ce une fatalité ? Parce que, à l’heure où l’on s’aime, quelle déchirure d’imaginer que ce que l’on construit chaque jour à deux puisse se disloquer. Quel sens alors ? Savoir équilibrer savamment la part d’autonomie, de liberté, d’épanouissement personnel et la part de projets communs et d’engagement réciproque ne représente en rien un gage de réussite. Quand l’amour s’en va chez l’un, que l’on soit cet un ou que l’on soit l’autre, cela doit être bien difficile à concevoir.

Alors voilà, les uns et les autres se séparent et nous laissent dans le doute. Car ceux-là s’aimaient, car ceux-là semblaient faits l’un pour l’autre, car ceux-là avaient fait vœu d’amour éternel, car ceux-là y croyaient vraiment. Et nous sommes de ceux-là, qui s’aiment, qui semblent faits l’un pour l’autre, qui ont ait vœu d’amour éternel, qui y croient vraiment.

Alors re-voilà, c’est un peu angoissant, cela interpelle et interroge. Cela ne doit sans doute pas paralyser. Juste nous mener à la plus grande humilité possible. L’amour et le souhait de faire durablement vivre et évoluer cet amour sont là. N’ayons pas peur de l’histoire qui se tricote. Vivons-là en y mettant tout notre cœur, en étant conscients de la force fragile que nous en tirons. Ne souhaitons pas conserver l’acquis à tout prix. Sachons plutôt plier comme le roseau lorsque cela sera nécessaire. Et surtout, continuons de prendre soin l’un de l’autre et de ce qui nous a réuni un jour.

3 commentaires:

  1. C'est bien dit ça !
    On va y arriver tu verras.

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  2. Je vous le souhaite vraiment.
    Comme vous j'en suis convaincue et réaliser que ça ne se fait pas tout seul c'est déjà un excellent signe pour la suite (à humble mon avis) ! :-)

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  3. arf je parle français comme une grosse vache anglaise non ?
    Mon humble avis c'est mieux non ? ;-)

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