mercredi 23 décembre 2009

Il est temps de se reposer maintenant

Elle me guette sournoisement. Elle m'observe. Elle est tapie dans l'ombre. Elle est missionnée. Une fonction première, qui la couvre. Mais une seconde mission, secrète. Elle fait mine d'être adorable avec tout le monde. Elle rend service, se rend indispensable, rend son travail comme on vomit. On ne peut plus se passer d'elle. Alors elle en profite la petite garce. La mesquine. Mais on ne me la fait pas à moi. Je vois clair dans son jeu. Sale petite vermine. Derrière tes apparences d'assistante parfaite et dévouée, tu es un monstre. Quand je te donne un ordre, tu fais mine de réfléchir. Tu calcules. Tu prends ton temps. J'attends, patiente. J'attends que tu daignes te mettre en branle. Je t'attends. Mais tu continues. Tu fais mine de. Raclure de bidet. Et là, quand je suis à bout de souffle, épuisée, désolée, harrassée, je me décide à quitter la pièce. C'est LA !!! C'est là, à ce moment précis que tu te décides enfin. Systématiquement ! Sys-té-ma-ti-que-ment. C'est à ce moment précis, quand je quitte la pièce que tu te décides enfin à faire ton job. Sale imprimante ! Tout le temps, tout le temps, tout le temps la même histoire ! Après avoir poireauté trois plombes que tu te chauffes, après avoir attendu devant ta gueule grande ouverte que tu gerbes enfin le putain de document que j'ai envoyé en impression, quand je n'en peux plus d'entendre tes râles feints, tes gargouillis simulés, quand tu me saoules au point que j'abandonne, quand je décide enfin de retourner à mon bureau, c'est à ce moment-là, toujours, tout le temps, que tu te décides enfin à cracher le morceau. Petite garce !

Il semblerait qu'il soit plus que temps que je prenne des vacances. Il faut que j'y aille. Il faut se calmer maintenant. L'imprimante n'est pas un être vivant. Personne ne me veut de mal. Mais non. Allez, tout doux. ça va aller. On va se reposer bientôt.

Allez les amis, passez de douces vacances, gavez-vous bien ! Et on se retrouve en janvier, en 2010, gros mais contents !

mardi 22 décembre 2009

Qui suis-je ? Le bourreau ou la victime ?

Trois scènes de la vie quotidienne.

La première, dans un petit hameau de l'Anjou, dans une superbe maison sans cheminée. Un couple magnifiquement beau, riche, plein de talent.

Lui : "Je discutais l'autre jour avec Christophe au boulot. Il me disait qu'à Décathlon, il y a un simulateur de pêche. C'est trop fort, il..."

Elle, l'interrompant : "Oui, je sais, tu me l'as déjà raconté."

Lui, passablement agacé : "OUAIS, JE TE L'AI PEUT-ETRE DEJA RACONTE MAIS QUAND MEME, TU POURRAIS ME LAISSER DIRE ! CA TE FAIT QUOI DE L'ECOUTER DEUX FOIS ???!!!"

La seconde, au téléphone. Deux femmes discutent. L'une est la mère de l'autre qui est la fille de l'une.

Elle, la mère : "J'ai vu ton frère hier. On a parlé du menu du réveillon. Il pensait sortir les escargots qu'il a pêché l'été dernier. ça pourrait..."

Elle, la fille, l'interrompant : "Oui, je sais, tu me l'as déjà écrit dans un mail."

Elle, désolée : "Ah, pardon... Je te l'ai déjà dit..." Snif.

La troisième, dans le bureau d'une multinationale angevine prospère. Un patron et sa collaboratrice échangent.

Lui : "Ce que j'ai envie de dire, c'est qu'il est possible d'instaurer un jeu gagnant-gagnant. On a trop souvent tendance à..."

Elle, l'interrompant : "Oui, je sais, ça fait plusieurs fois que vous m'expliquez ce concept."

Lui, surpris : "Oui, mais c'est important..."

Je suis la femme de mon mari, je suis la fille de ma mère, je suis la collaboratrice de mon patron.
J'interromps les maris, les mamans, les patrons lorsqu'ils me répètent plusieurs fois la même histoire.
Et ça ne leur plaît jamais.
Est-ce que je devrais écouter sans rien dire ? Oui, je devrais peut-être écouter sans rien dire. Parce qu'en interrompant les maris, les mamans, les patrons, je les castre, je les coupe dans leur élan, j'empêche leur expression.
Mais ce que l'histoire ne dit pas, c'est que l'histoire du simulateur de pêche, des escargots du Réveillon, du jeu gagnant-gagnant, je l' ai déjà écouté patiemment 12 000 fois avant d'oser interrompre. Je dirais donc qu'en réalité, c'est môa, la pôôôôvre petite malheureuse...

Allez, à demain les amis, pour le dernier billet de l'année ! Après : va-can-ces !!!

lundi 21 décembre 2009

C'est fou comme tu ressembles à ton père !

Ma copine Caro. évoquait dans son billet de vendredi dernier (http://www.unjourunsourire.fr), les fameuses expressions, indétrônables, que nos chers parents nous ressortent en entrée, en plat, en dessert, de 0 à 77 ans.
Je ne peux m'empêcher de rebondir. Et de me demander à mon tour mais "pourquoi sont-ils aussi méchants ???!!!!"

Parce que les parents, ça dit, redit, reredit, rereredit :

- "Tu vas pas sortir comme ça ?"
Comprendre : "Tu ne vas pas sortir habillée comme ça ?", "Tu ne vas pas sortir maquillée comme ça ?" ou comprendre "Tu n'aurais pas oublié le bas ? Ah ! C'est pas un pull, c'est une robe... C'est court, non ?" ou "Tu t'es maquillée à la truelle ou je me trompe...?"

- "C'est quoi cette note ?"
Comprendre : "C'est quoi cette très mauvaise note ???"

- "Tu n'aurais pas oublié quelque chose ?"
Alors là, les parents adorent cette phrase. Ils la vénèrent. Question sans être question. Ironie superbe. Parce que nous, les enfants, on a toujours plus ou moins oublié quelque chose. Du coup, eux, les parents, sont quasi-sûrs de tomber dans le mille avec cette horrible fausse interrogation sournoise. "Tu n'aurais pas oublié quelque chose ?" ... De dire bonjour ? De souhaiter un anniversaire ? De parler d'une mauvaise note ? De ranger sa chambre ? De parler de ce paquet de cigarettes-qu'est-pas-à-moi-qu'est-à-une-copine ?

Enfin, mention spéciale aux oncles, tantes, grands-pères, grands-mères, potes des parents, etc. pour leur réplique sublime. Celle qu'ils ressortent aux baptêmes, Noël, anniversaires,... "Qu'est-ce que tu as grandi ! Tu ressembles toujours autant à ton père. Autant que ton frère ressemble à ta mère. Ah bah ça ! On peut dire que vous avez chacun le vôtre !"
Et parce qu'on est poli, parce que nos parents nous ont bien élevé, on ne dit rien. On se retient. On ravale un "Toi non plus t'as pas changé, t'es toujours aussi moche/con/radin/chiant/pas drôle".
Et on sourit bêtement...

mercredi 16 décembre 2009

Quand on se débat, on meurt plus vite.

J'ai bien remarqué. MacGyver, dans l'épisode où il tombe dans des sables mouvants. Quand il se débat, il s'enfonce davantage. C'est aussi une très belle phrase d'un livre que je viens de terminer, D'autres vies que la mienne d'Emmanuel Carrère. Quand on se débat, on meurt plus vite. D'où ma tentative de retrouvage de sérénité. Parfois, la vie vous bouscule un peu, même un tout petit rouleau, pas besoin d'un gros tsunami. Parfois, la vie vous malmène et vous balade. Elle essaie de vous mettre la tête sous l'eau. La garce. Et bien, il ne faut pas se débattre. Se battre. Mais pas se débattre. Ne pas user ses forces dans une batailles stérile. Comme le naufragé en pleine mer qui s'épuise à lutter contre le courant. Tout pareil.
Merci donc, MacGyver et Emmanuel Carrère pour cette leçon.

mardi 15 décembre 2009

Appelez-moi Fantôrélie

Depuis que ma copine Caro m’a parlé de la fonction « effacer mes traces » sur le web, je suis comme un petit gangster qui n’a plus peur de la police.
Après avoir commis mon méfait, j’efface les traces. Comme on nettoie la scène du crime. Comme on nettoie une trace de rouge à lèvres sur un verre. Une trace de pas ? Un message sur un répondeur ? Un cheveu ? Nul ne retrouvera ma trace. Hahaaaa ! Je suis la criminelle invisible. Un petit tour dans la barre d’outils et ‘hop’, j’efface mes traces. N’ai pas franchement compris à quoi cela servait mais enfin… C’est toujours un grand moment d’aventure pour moi. Nul ne découvrira mon larcin. Car j’efface toujours mes traces. Je suis la criminelle invisible… Je suis la fantômas du web. Hahaaaa !!! Vous ne m’aurez pas !

A demain bande de petits voyous.

lundi 14 décembre 2009

Le soleil darde ses rayons. Moi, je tarde à me réveiller.

Journée type - Part II

07h40 : Début du brushing. Ou l'art de mettre du volume là où il n'y en a pas le moindre signe.

07h50 : Je suis plantée devant l'armoire. Il faut vraiment choisir ? Prenons les données une par une. Aujourd'hui : il pleut (= pas de pantalon un peu trop long), il fait froid (pas de manches courtes, 3/4, gilet léger, guiboles à l'air), je vais à Paris (= je vais devoir marcher jusqu'à la gare, de la gare jusqu'au métro, du métro jusqu'au rdv, du rdv jusqu'au métro, du métro jusqu'à la gare, de la gare jusqu'au bureau), j'ai un rdv client (exit les tenues de pétasse, les trucs qui rajeunissent, les jean), j'ai danse ce soir (dans l'idéal : un jean pour éviter d'avoir à me changer). Hum hum.

07h55 : Et si je mettais ça ?

08h00 : Ou ça ?

08h05 : Ou alors ça ?

08h10 : Je suis en retard.

08h20 - 08h45 : Interview d'Elkabbach ou comment arracher la langue de bois à son invité, pub, Marc-Olivier Fogiel ou comment poser 3 000 questions en 5 minutes d'interview, pub, les infos, pub, la météo, pub, Canteloup ou comment imiter Bacri mieux que quiconque, pub.

08h50 : J'ai envie de faire pipi.

08h52 : Neurone 1 connecté. Neurone 2 connecté. Où sont les autres ? Ouououhh ? Y a quelqu'un ?

09h00 : Les collègues arrivent. Piapiapiapiapiapiapa, blablablablabla,...

09h15 : Et si on travaillait ? Aaah ouiiii !

Et le plus dur est à venir. Répondre à la question quotidienne, lancinante, existentielle : « Comment être (ou paraître) intelligent ? »

vendredi 11 décembre 2009

Pour ceux qui veulent changer le monde...ou se taper une bonne tranche de rigolade...

ça y est ! C'est fait ! J'ai eu mon sourire quotidien. En attendant de l'avoir grâce au post de Caro (www.unjourunsourire.fr), je suis allée visionner le lip dub de la jeunesse UMP. Une chanson mise en scène, en play back. Par-fait ! Je ne voudrais pas rajouter de l'huile sur le feu, faire du mauvais esprit sur une initiative qui, sans nul doute, part d'une bonne intention. Disons juste que ce clip aurait été génial s'il était resté dans des sphères privées : visionné entre la poire et le fromage au dîner de Noël, diffusé dans les soirées super privées de l'ump, échangé par mail entre potes. Sauf que voilà, ce clip a été diffusé massivement, récupéré, piraté. On peut tous le voir. D'ailleurs, on va tous le voir. Et on rigole tous. Parce que c'est bien de booster la cohésion, de parler d'une seule et même voix, de ne pas se prendre au sérieux, d'être engagé, motivé, enjoué, optimiste. Je suis pour. Et je raillerai volontiers ceux qui s'en moqueront. Et pourtant, je m'en moque. Parce que le clip est quand même un peu ridicule. Filmé dans un train, bourré de symboles lourdingues (quand ils parlent de "racines", il y a quand même une fille qui tient une plante dans les mains...), avec en guest stars des politiques (oui, oui, des vrais) qui jouent le jeu, qui se lancent dans une chorégraphie à la boys band (j'avais inventé à peu près la même quand j'avais 15 ans, sur la musique de "On va s'aimer"...) Et tout le monde est là : le jeune catho à la mèche dans le vent, le noir, la jeune femme enceinte, la grosse, le moche, le fashion victim,... On dirait les pubs pour recruter dans le bâtiment où on a bien veillé à représenter notre hyper mixité sociale : un blanc, un noir, un arabe et une fille. Ben oui, ça va pas chercher plus loin. Sauf que quand on en fait trop, ça fait franchement téléphoné...
Saluons donc le fond mais franchement, pas la forme. Je vous laisse avec le Friday Guest de la semaine. Il est jeune, moderne, engagé, pop pop populaire : http://www.dailymotion.com/video/xbft4o_lipdub-jeunes-ump-2010-officiel_news Attention ! La musique reste dans la tête !

jeudi 10 décembre 2009

"L'ironie est un élément du bonheur" écrivait Jules Renard...

J'aurais aimé vous parler avec gaîté des cadeaux de Noël. De cette magie. Des boules scintillantes pendues aux branches. Qu'il est coquet ce sapin... J'aurais aimé vous parler des vacances qui approchent, qui approchent. Bientôt, nous nous retrouverons tous. Nous nous embrasserons, nous découvrirons ce que les autres ont imaginé pour nous...
J'aurais aimé vous dire aussi que Toine a eu un mois hier. N'est-ce pas beau un premier mois dans le monde ?
J'aurais aimé me réjouir avec vous de ces mille et une choses qui nous font sourire chaque jour. Des petits riens qui nous rendent la vie douce. J'aurais aimé remplir mon contrat. Vous faire sourire, vous offrir une petite pause dans votre journée, vous rappeler avec ces quelques mots que je pense à vous chaque jour. J'aurais aussi pu me moquer gentiment de ceux-ci ou de ceux-là juste pour vous faire sourire un peu. J'aurais aimé remplir mon contrat...
Mais je ne peux pas. C'est trop difficile aujourd'hui. Comment sourire ? Comment vous faire sourire ?
Johnny est malade. Johnny vient de se faire réopérer. L'heure est grave. La fin approche. I-né-xo-ra-ble-ment. La fin approche. Je m'en vais de ce pas invoquer Sainte Rita, sainte des causes désespérées. Vous ne m'en voudrez pas. Il y a des drames au-dessus desquels il m'est impossible de passer...
A demain...
Snif.

mercredi 9 décembre 2009

Pipelettes

Pause déjeuner.
12h30 - 14h00. Non-stop.

- Blablablablablablablablablablablabla
- Pioupioupioupioupioupioupioupioupiou
- Tu savais que blablablablablablabla
- Pioupioupiou...
- Blablablablablablablablablablablabla
- Oh et puis pioupioupioupioupioupioupioupioupiou
- ça me rappelle blablablablablablabla...
- Tu m'étonnes.
- Et pioupioupioupioupioupioupiou...


Pipelette : personne bavarde. Du personnage de Constance Pipelet, concierge bavarde, dans Les Mystères de Paris d'Eugène Sue.

Discuter entre nanas... Y-a-t-il quelque chose de comparable ?

mardi 8 décembre 2009

Le soleil se lève. Moi aussi mais avec beaucoup moins d’éclat...

06h30 : Le formidable réveil qui imite la lumière du jour commence à s’affoler. Y a des jours où ça me réveille. Y a des jours où je ne vois pas le soleil se lever. Pas confiance dans ce truc moi…

06h45 : Mon mari René se lève. Ce qui entraîne inévitablement le réveil du bébé chien qui sent que les croquettes, c’est pour bientôt.

06h50 : Je me dis qu’il va bien falloir que je lève.

06h55 : Mon mari René sort de la douche. Nous, on fuck l’environnement, on prend des douches bien longues. Bien longues.

06h57 : Je me redis qu’il va bien falloir que je me lève.

07h01 : Le bébé chien commence sa prière : « Pourvu que l’aut’ gourdasse se lève parce que l’aut’ là, le gars, il me file jamais rien à bouffer. »

07h02 : Je me re-re-dis qu’il va bien falloir que je me lève.

07h05 : Allez, je me lève.

07h06 : Allez, je me lève.

07h07 : Allez, je me lève.

07h08 : Allez, je me lève.

07h09 : Je me lève. Dans une minute.

07h10 : Je me lève. Je suis à la bourre. J’aurais du me lever il y a dix minutes.

07h15 : J’ai renversé trois fois mon lait. Une fois en le versant dans le bol. Une fois en mettant le bol dans le micro-ondes. Une fois en emmenant mon bol jusqu’à la table. Fais chier.

07h20 : Mmmm. J’aime bien le Nutella.

07h21 : Mon mari René est en forme. Il prend des vitamines. Il est douché. Il est en forme. Et donc, il parle.

07h23 : Il parle encore et je ne comprends toujours pas. Quand est-ce qu’il part bon sang ?

07h25 : J’envisage sérieusement d’aller me recoucher. Je conclue que ça ne serait pas raisonnable.

07h26 : Je joue à cache-cache avec l’horloge de la salle de bain : « Allez, à 35, je sors. » Râté. « A 36, je sors. » Encore râté. « Allez, déconne pas, à 37 pile je sors. », « Putain, il est 40. Faut que je sorte. »

Et le plus dur est à venir. Répondre à la question quotidienne, lancinante, existentielle : « Qu’est-ce que je mets aujourd’hui ? »
A suivre !

Note : 200ème billet aujourd'hui ! Bon anniversaire à moi !

lundi 7 décembre 2009

La roue tourne...

Quand on est bébé : on pleure, on dort, on mange, on fait ses besoins.
Toute sa vie, on travaille à devenir autonome.
On pleure moins même si on rechute vers l'adolescence, au moment des gros chagrins d'amour.
On dort moins parce qu'il faut vivre, travailler, faire des trucs et des bidules.
On devient propre parce que ça se fait et que la bienséance l'exige.
On mange moins. Trois fois par jour seulement mais des trucs variés qui changent du lait, du lait, du lait et du lait et des trucs solides parce qu'on a des dents.
On est propre, on gère ses émotions, on s'auto-gère. C'est l'autonomie. Apogée.
Puis, on vieillit.
On perd ses dents. On rebouffe des trucs liquides.
Et puis, on refait pipi et caca sur soi.
Et la boucle est bouclée. Il se peut que cela soit vos propres enfants qui vous nourrissent, vous couchent et vous changent.
Super. Redites-moi pourquoi on fait tout ça ?

vendredi 4 décembre 2009

Cher Père-Noël

Je lis ici ou là que la crise est une opportunité. De se réinventer, de rebondir, d'innover... Ces mêmes lectures te parviennent-elles au fin fond du Pôle Nord ? Le facteur ailé ou chaussé de raquettes parvient-il jusqu'à ta boîte aux lettres pour te délivrer toutes ces funestes nouvelles ?
Alors voilà, je me dis que cette période de crise doit marquer une nouvelle opportunité pour toi aussi. Celle de prendre davantage de responsabilités. Je pense, cher Père-Noël, qu'il est temps que tu quittes le monde fictif pour prendre tes responsabilités dans le monde réel.
J'ai adoré lire les histoires te concernant et je trouve ton job super. Même si je me doute qu'il ne doit pas être dénué de soucis quotidiens non négligeables. Seulement voilà, il faut être honnête : tu t'es contenté ces derniers millénaires de vivre sur le dos de ce magnifique conte qui te pose en Dieu de la générosité. Et sur le terrain, qui sue à grosses gouttes pour que le pied du sapin soit bien fourni le jour J ? C'est bibi. Tous les ans.
Cher Père-Noël, c'est la crise. Tu dois mouiller la chemise. Il faut que tu reprennes les rennes en main...
Cette année, je te propose donc une promotion. C'est toi qui va vraiment t'occuper des cadeaux. Tu te débrouilles, tu as carte blanche, tu fais tout comme dans les histoires à ton sujet, tu fais pour tout le monde, tu n'oublies personne, tu distribues en une nuit, tu cibles à mort les cadeaux, etc... Enfin, tu connais l'histoire mieux que moi.
Allez, courage ! Tu te doutais bien qu'un jour il allait falloir relever les manches, ça suffit pas les belles histoires.
Merci d'avance de ton aide qui va en dépanner plus d'un en ces temps difficiles. Un numéro vert sera bientôt à ta disposition si tu as des questions logistiques pour certaines livraisons.
On se recontacte pour débriefer après le 24. Gros bisous.

jeudi 3 décembre 2009

C'est moi ou il dit n'importe quoi ?

Brinkley a tiré à l'arc cette nuit. Comme Légolas dans le Seigneur des Anneaux. Brinklas !!!! Légokley !!!!
Et puis, j'ai revu ma vieille copine Alison. ça m'a fait plaisir de revoir Alison. C'est bizarre les rêves, non ?
Tchak cthak tchak. Je te coupe la tête avec mon couteau. Je fais ça bien en plus.
Qui a mis du caca sur mon couteau ?
J'ai trop de cheveux. Sur les côtés. Que sur les côtés, j'ai trop de cheveux.


Mon cher et tendre prend sa douche avant le petit-déjeuner.
Moi, je prends ma douche après le petit-déjeuner.

Au moment du petit-déjeuner, mon cher et tendre est très bien réveillé.
Pas moi.

Deux options :
a. Il dit n'importe quoi. Mais alors n'importe quoi.
b. Je ne comprends rien. Mais alors rien de rien.

mercredi 2 décembre 2009

Syndrome "En Terre Inconnue"


Je me lève et je te bouscule. Comme d'habituuuuude. Je mange deux grandes tartines de Nutella que j'ai acheté sans grande difficulté au supermarché.
Je me demande comment je vais me fringuer demain parce que peut-être qu'il va faire froid, peut-être qu'il va pleuvoir, parce que j'ai deux rendez-vous clients, parce que je prends le train, parce que je monte à la capitale.
J'essaie de trouver des idées pour ma liste de cadeaux de Noël. En fait, j'ai besoin de rien.
Je me sens incroyablement superficielle. Musique de tragédie.

On n'a pas à s'en vouloir en fait. C'est comme ça. On a assouvi nos besoins primaires, tout en bas du petit crobard de Maslow : besoins physiologiques, c'est fait. Besoins de sécurité, c'est fait. Du coup forcément, on commence à se gratter la tête pour trouver comment remplir ses besoins d'appartenance, d'estime, d'accomplissement. A quoi je sers ? Suis-je à ma place ? Ma vie n'est-elle pas étriquée ?

A chaque fois, c'est pareil. A chaque fois que je regarde "Rendez-vous en terre inconnue". Et je ne veux pas la jouer chroniqueuse sans talent qui parle d'une émission tv que je vous connaissez tous. Je ne veux pas non plus la jouer psychologue de chez Franprix et disserter sur les vices du monde occidental, les valeurs des peuples reclus, le nécessaire retour à un paradis perdu,... Je ne veux pas non plus la jouer cynique à la Eric Zemmour, je ne veux pas entendre ceux qui diront "Pfff, encore une émission montée de toutes pièces..."

Y a juste qu'à chaque fois, c'est la même émotion. Il y a ces images du bout du monde. Des gens très différents de nous et puis la découverte toute simple : on se ressemble en fait. Ben oui, on se ressemble en fait. Là-bas et ici, on rit et on pleure tout pareil. Et comme souvent lorsque je trouve cela très beau et très vrai, j'ai du mal à bien vous en parler aujourd'hui.

En terre inconnue, c'est mon petit séïsme personnel. A chaque fois. Et il n'y a rien à faire, je crois vraiment à ces larmes, celles des voyageurs, celles de leurs hôtes, celles des invités, celles de l'animateur. Même sur un plateau tv, avec des lumières partout, des caméras, des prompteurs, des montages. A ces larmes, j'y crois. Et à cette croyance, j'y tiens.

mardi 1 décembre 2009

Grippa !

Tu sais qu'ils me feraient bien flipper les autres avec la Grippa. Si, muchacha, la griiiippa !
V'là qu'on en meurt. Certains diront qu'il faut bien mourir de quelque chose. M'a toujours fait marrer cette phrase. Généralement, c'est un bon vieux fumeur de Gauloises sans filtre qui la balance. Pas tort remarque. M'enfin, c'est pas une bonne raison quand même.
Elle ne sait donc plus très bien que faire la fille. Vivre dangereusement, à l'aventurière, genre la-fille-qui-ne-craint-rien, un peu bobo-qui-a-un-avis-sur-tout. Moi, le vaccin, je le nique. Je fais confiance à mes anti-corps. Ou. Ou alors. Elle peut aussi se la jouer frileuse totale, la faire panurgisme à fond, sécuriser la machine et filer se faire piquer.
En attendant de recevoir le bon qui, d'une façon ou d'une autre, me fera prendre un risque, je retiens bien sûr qu'il faut bien éternuer dans sa manche puis laver sa manche. Marrant mais j'y crois pas trop. Il paraît qu'il y a des risques à être trop propre. Comme y en a aussi à être trop sale, mon cœur balance... On dit aussi que dans le doute, il vaut mieux s'abstenir. Ben dis donc, on en dit des choses.
Du coup, pour aujourd'hui, le savon, je le préfère en bulles. Et je vous invite à aller voir cette petite vidéo : http://vimeo.com/7892987
On est le 1er décembre. C'est la première fenêtre du calendrier qui s'ouvre. Et y a plus que 30 jours avant la fin de l'année.