jeudi 30 septembre 2010

Docteur es brumisation

« Ah ! Désolé Madame mais la France entière est en rupture de stock. Plus un seul brumisateur disponible. »

Pour bien préparer l’arrivée de l’enfant Jésus, la maternité donne une liste de ce que vous devez avoir avec vous le jour J. Elle conseille entre autres l’achat d’un brumisateur pour que – je cite – « le papa puisse désaltérer la maman pendant le travail. »

La paternité ne doit pas nécessairement être simple à vivre et j’imagine qu’un futur papa peut vite se sentir exclu de la grossesse.

Pour palier ce risque, Réné a mis en œuvre tout ce qu’il fallait afin d’être intégré. Totalement intégré. Voire immergé. C’est un « vis ma vie » de femme enceinte que Réné a entrepris.

- Présence à tous les cours de préparation à la naissance.

- Participation aux exercices de relaxation. Bon, il pèche un peu sur le « détendez bien votre utérus » mais on ne peut pas lui en vouloir…

- Participation active aux discussions avec la sage-femme et les futures mamans : « Mais vous nous conseilleriez quoi comme serviettes hygiéniques pour les suites de couche ? » Véridique. Il a vraiment posé cette question.

- Présence à tous les rendez-vous gynécologiques.

- Présence aux échographies.

- Et, et, et bien sûr, participation active aux achats.
Etude comparative poussée côté poussette, intérêt un peu moindre pour l’achat du doudou, crash test pour tout le mobilier…
Et achat du brumisateur.
Il faut un brumisateur, elle a dit la dame.
Le papa peut avoir à brumiser sa femme.
Le papa est le responsable du brumisateur.
La brumisation doit être assurée par le papa. C’est sa mission.

Et Réné l’a prise très au sérieux cette mission.
Il a acheté un brumisateur.
Non, deux brumisateurs.
Non, trois brumisateurs.
Dans des tailles différentes.
Et je le soupçonne de se lever la nuit pour tester différentes façons de brumiser. Sûre qu’il va aller consulter des sites Internet sur les différentes techniques de brumisation et peut-être même suivre une formation sur l’art de bien brumiser.

Je ne sais si on aura tout ce qu’il faut le jour J, je ne sais pas comment se déroulera cette naissance, on n’a toujours pas de quoi nourrir, changer et laver le bébé (alors que ça reste les trois activités que l’on va sans doute faire le plus…) mais ON A DES BRUMISATEURS !!!

mercredi 29 septembre 2010

La liste

Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de mon méri Réné.
Comme chaque année, ce rituel vous met face à vous-même : être original, faire plaisir, surprendre, attendrir, laisser un bon souvenir… Dans ces conditions, trouver une idée cadeau n’est pas toujours chose aisée.

Sauf avec Réné.

Parce que Réné a toujours plus ou moins envie de quelque chose. Beaucoup de ses phrases commencent d’ailleurs par « Tu sais ce qui me ferait plaisir… »

Et puis, au cas où les radars ne seraient pas en place, Réné sécurise et fournit sa propre liste d’idées cadeaux. De cette façon, plus de place au doute. Votre challenge reste de le surprendre avec un cadeau hors-liste…

Cette année, comme chaque année, la liste a été publiée. Un vrai modèle du genre !!!

Ce que je veux bien :

Un encyclopédie de la menuiserie qui dit bien comment faire et pourquoi.
Une combinaison anti-requins. Ca commence à devenir urgent…
Un anti-phobique spécial mygales, coins et coincement de pieds sous porte.
Une disqueuse.
Un compresseur.
Un étau.
Des enceintes (même si j’en ai déjà une à la maison).
Un ampli.
Un flippeur.
Un vidéo projecteur. Non j’déconne.
Un camion benne.
Une bétonnière (ou une dalle béton de 4x5).
Une échelle.
Un pistolet à peinture.
Un blender pour glace pilée.
Un cours de cuisine.
Du vin (pas trop bon pour que j’ai droit de le boire).
Des DVD.
Des bouquins tiens, pourquoi pas !
Un micro-ondes gonflable pour le camping.

Ce que je ne veux pas :

Un aileron pour le Toyota.
Des chaussures trop petites.
De la peinture.
Du matériel d’aquarelle.
Une place pour Anne ROUMANOV.
La biographie de Paolo COELHO.
Une fausse casquette VUITTON.

mardi 28 septembre 2010

La disparition

Depuis 30 ans qu’il faisait ce métier, l’Inspecteur X n’avait encore jamais vu ça. Il en avait traqué des malfaiteurs, des psychopathes, des serial killer. Tous, ils avaient une signature. Tous, à un moment donné, commettaient une faute qui les perdait.

Mais là, rien. Rien depuis des mois. Aucun indice et des fils qui ne cessaient de s’emmêler pour finir par ne donner qu’une masse informe et brouillonne dont on ne pouvait plus rien démêler.

« Peut-être qu’ils ne sont pas si loin que ça. Tellement proches qu’on ne les voit même plus… » avait une nouvelle fois tenté le tout jeune inspecteur Y.
« Mais arrête avec tes élucubrations ! » Sans savoir comment l’expliquer, l’inspecteur X avait pris en grippe cette nouvelle recrue. « Qu’est-ce qu’ils ont tous à me parler de point de vue, de détachement, de perception. Foutue nouvelle génération ! C’est en collant aux faits qu’on trouve la solution, pas en prenant de la distance. » marmonnait dans sa barbe le vieux policier.

N’empêche, l’enquête piétinait.
Et le jeune inspecteur, s’il n’osait pas insister, savait pourtant comment résoudre cette énigme. En levant un peu le nez, en prenant un peu de distance, en reconsidérant les faits, en s’écartant un peu, en s’avançant, en reculant, en allant plus loin que le bout de son nez. Peu importe la méthode, l’important était de changer de perspective. De cette façon, il en était sûr, l’enquête trouverait son issue. De cette façon, il en était persuadé, on retrouverait les pieds de cette jeune victime.

Il y songea encore un peu mais n’osa faire de nouvelle suggestion. « Vieil ours ! » pensa-t-il en son fort intérieur. « Vivement la mutation, tiens ! » Il croqua dans son sandwich et se mit à rêver à la carrière qui l’attendait. Si seulement quelqu’un prenait la peine de le prendre au sérieux. Si quelqu’un prenait le temps de l’écouter, il oserait alors défendre sa théorie.

Cette disparition n’en était en réalité pas une.
« Tout est question de point de vue. » se répéta intérieurement le jeune homme.

Car, il en était sûr, en regardant un peu plus loin que le bout de son nez, la jeune victime retrouverait ses pieds.

Vue du ciel

lundi 27 septembre 2010

Merci de parler moins bite

Ce week-end, j’ai mangé des lasagnes concoctées par René. Si, si, ça vaut le coup d’être mentionné car c’était les meilleures lasagnes que j’ai jamais mangé. Et cela m’a procuré un grand plaisir.

Nous avons aussi installé de jolis rideaux dans le salon. Ça aussi, cela m’a procuré une grande satisfaction.

J’ai regardé quelques épisodes d’How I met your mother et cela m’a fait bien rire.

Mais enfin, rien n’égalera ce délicieux moment de télévision. Un moment qui m’a procuré un immense plaisir. Dommage que je ne l’ai pas visionné en même que je mangeais des lasagnes. Dommage…

Quand Rachida nous offre l’une des plus belles boulettes linguistiques de France. Le lapsus d’or. Très très haut placé dans mon top des boulettes. Je ne suis pas sûre de m’en remettre un jour. C’est bon, c’est 100 % naturel, c’est un pur régal. On ne s’en lasse pas.

Le lapsus a ce petit côté vicieux absolument adorable. C’est une gentille petite saloperie d’ordure qui s’immisce dans vos phrases, souvent pour vous faire passer pour le dernier des abrutis. Il passe très très rarement inaperçu, sauf pour celui qui le fait. Il est impossible à justifier, au risque de se voir amplifier. C’est une belle petite saloperie mais qu’est-ce que c’est bon. Et alors là, celui de Rachida, je l’aime mais je l’aime !

« Fellation » au lieu d’ « inflation ». Si c’est pas bon ça…
« Fellation » au lieu d’ « inflation »…
« Fellation »…

mercredi 22 septembre 2010

Dilemme 2

Nouveau dilemme. Et pas des moindres.

Depuis que je suis en congé maternité, je découvre ce que c’est que de ne pas travailler et d’avoir un temps devant soi supérieur à deux jours chômés consécutifs. C’est assez nouveau comme sensation et je ne suis pas sûre que cela se reproduise un jour. Du coup, j’essaie de suivre les conseils avisés de mon entourage : profites-en, repose-toi, prends ton temps, etc, etc.

Cette situation extraordinaire a provoqué chez moi une hyper-réaction que j’appellerai la « réflexion-ultra-tempéréïte aïgue ». Comprendre : je prends un temps de fou pour prendre la moindre décision, j’ai une réflexion ultra-tempérée. Je pèse chaque argument, je sous-pèse, je repèse, je dépèse, j’hésite, je tâte, je demande l’avis, je réfléchis encore un peu, je repousse et puis, enfin, je me lance. Pas une seule décision prise à la va-vite. Tous mes neurones initialement mobilisés au travail le sont désormais pour décider du repas du soir, de la meilleure façon de ranger les tiroirs du bureau, le dressing, le grenier, la commode, la bibliothèque, des meilleurs biberons à acheter, du plus joli doudou, du plus joli rideau. Oui, je parviens à créer l’illusion qu’il faut avoir BAC+12 pour ranger un bureau.

Et depuis plusieurs jours, me voici tiraillée par un affreux dilemme, qui dépasse de loin le choix cornélien Marc-Jude. Et j’ai besoin d’aide. Car la folie me guette. Ou guette René.

Le cas : nous souhaitons acquérir des chaises en vue d’une future table de salle à manger. 8 chaises, il nous faut. Pour donner un ordre d’idée, l’achat de 8 chaises correspond à la peau du cul, les yeux de la tête, un bras + la peau de mon ventre et je peux vous dire qu’en ce moment, il est tendu, tendu. La décision doit donc être mûrie. Sauf que là, ça commence à sentir le pourri tellement ça mûrit. Je sens que René est au bord de la crise de nerfs même s’il reste très poli et continue de prendre un air intéressé lorsque j’aborde le sujet (c’est pas comme si lui, il utilisait ses neurones à résoudre de vrais problèmes.)

Voilà le dilemme. Je vous le fais en gros parce que je sais bien qu’on n’est pas tous en congé maternité. Je suis pas folle non plus.

Naturellement, j’opterai pour un choix décoratif : je connais le modèle de chaises qui irait le mieux avec notre intérieur, le modèle qu’il faut, celui pour lequel mon cœur pense, je l’ai trouvé, il m’attend, il a été conçu pour moi. Il s’agit de chaises médaillons avec l’assise en lin clair. C’est là que ça déconne. Mon choix décoratif est celui d’une femme ayant encore son petit mioche dans le bide et non pas par terre. Car, quid de mes jolies chaises en tissu face aux mains collantes d’un si charmant enfant ? Pire, quid de mes jolies chaises en tissu devant les si charmants … enfants des autres !!! Ooooh ! Ne jouez pas les vierges effarouchées, qui supporte aussi bien les enfants des autres que les siens ? Les enfants des autres seront forcément moins beaux que le mien, ils auront les mains plus sales, ils joueront avec des feutres indélébiles, ils auront des chaussures crottées. Ils ruineront mes chaises en lin. Puis-je décemment vivre dans la crainte permanente que mes chaises rendent l’âme ? A côté de cela, j’ai déjà un canapé en lin qui, lui aussi, aura à subir les affres du temps, alors bon, 8 chaises en plus ou en moins… Et j’ai bien trouvé un autre modèle, moins générateur de stress, mais aussi moins générateur d’harmonie décorative (vous me dites quand j’ai l’air trop pompeux...) Voilà où j’en suis. Et les arguments strictement techniques de René ne m’aident en rien : qualité de l’assise, matériau, durée de vie, forme du dossier, largeur des pieds… ? Ah bon ? ça compte tout ça ?

Quitte à abandonner la peau de son cul, ses yeux, son bras et la peau de son ventre, faut-il le faire pour un choix raisonnable, au risque que chaque jour, la déception m’envahisse au souvenir de ces si belles chaises que je n’ai pas eu le courage d’acheter ? Ou pour un choix de cœur, advienne que pourra, on s’en fout des tâches, vive la décoration ?

Non, vous ne rêvez pas. Je me pose bien toutes ces questions. Depuis des jours. Depuis des semaines. Ils vont changer la collection que je n’aurais encore rien décidé.

Oui, je me fais un peu peur. Oui, j’ai besoin d’aide. A défaut d’un soutien psychologique, au moins votre avis…

lundi 20 septembre 2010

Dilemme

J’ai beau tout retourner dans ma tête, y réfléchir pendant les longues heures sans sommeil, faire des colonnes de « plus », de « moins », demander conseil..., il m’est impossible de trancher. Or, le temps passe. Inexorablement, il me rapproche du moment où il faudra choisir. Quand l’un ou l’autre (ou les deux) viendra sonner à ma porte, il me faudra avoir une réponse.

Marc

Plus :

- Parle français. C’est quand même un gros « plus ». Car je refuserai une relation uniquement basée sur le sexe, entendons-nous bien. Hum.

- A une voix de fou.

- Habite en France. Plus pratique pour se voir.

- Pourrait potentiellement me mettre en relation avec Francis (Cabrel). Je le rencontrerai, je tomberai à ses genoux, je bafouillerai « J’adore ce que je vous faites. », il me répondra « Y a des chasseurs dans ta famille ? », je serai obligée de répondre par l’affirmative, il me décochera une droite et voilà. Merci l’héritage.

Moins :

- A vaguement une femme et des enfants. Mais bon, rien n’est éternel. Après tout, moi aussi. On partagera les frais.

- Est souvent en tournée. Moi, j’aime pas trop les absents… Ni les bus. Par contre les hôtels… S’il y a du Nutella dans des petits pots miniatures, je dis pas non…

- Nom de famille bof. Aurélie Lavoine. Mouais…

Jude


Plus :

- A un très joli prénom. Jude. Jude… « Hey, Jude, tu me rejoins dans le bain… ? » Y a pas, ça claque à mort !

- Est d’une beauté à tomber, à mourir, à se damner. Les trois en même temps.

- Ces yeux…

- Ce sourire…

- Jude dans « The Holiday »… Jude dans « The Holiday » ! JUDE DANS « THE HOLIDAY » !!!

Moins :

- A un début de calvitie. Fort bien dissimulé dans la presse par Photoshop, m’enfin, mes yeux n’ont pas la fonction Photoshop systématique.

- Problème de langue, de culture, de distance… A moins de n’avoir qu’une relation charnelle… On est dans le domaine du possible…

- N’y-a-t-il pas eu quelques histoires d’infidélité de la part de Jude ? Pas top ça…

Dans la mesure où ni l’un ni l’autre ne m’a encore contactée, je ne vais non plus me mettre martel en tête. Je vais laisser le destin faire son œuvre. Marc repasse en concert mi-Novembre à Angers. Je le soupçonne d’avoir posé cette date dans le secret espoir de voir mon bébé, pensant peut-être à une future reconnaissance ou un truc dans le genre. Mais je saurai résister et j’ai déjà prévenu la clinique de ne pas le laisser rentrer. Il me fera sans doute envoyer un magnifique bouquet de roses rouges, je le connais.

Quant à Jude, pas de nouvelles. Ou il joue la pucelle effarouchée ou le dom juan mystérieux. Il faudrait qu’il pense à faire signe quand même car je pourrais me lasser…

S’ils croient que je n’ai que ça à faire de les attendre…

vendredi 17 septembre 2010

Une bonne nouvelle est une bonne nouvelle. Ni plus. Ni moins.

Il y a des situations qui vous laissent mi-figue, mi-raisin.

- Vous avez une belle peau Madame Rélie. Douce, fine…
- Oh merci…
- On verra rapidement vos rides.
- …


- Qu’est-ce que tu fais mince sur cette photo !
- ...


- Vous êtes le meilleur élément de l’équipe. Je vous félicite pour votre travail : vous êtes muté en Patagonie.
- …

- Ça y est, j’ai trouvé le pull dont tu rêvais ! Il coûte 280 €.
- …

(Marche aussi avec « Je nous ai dégoté des places pour le concert super super privé de Marc L. Tu me dois 453 €. »)

Aujourd’hui, nous venons d’apprendre que notre bébé se porte bien. A un mois et demi du terme, il gigote bien, se développe bien, semble avoir ce qu’il faut où il faut. Quelle meilleure nouvelle possible ? Je vous le demande.

- Votre bébé se porte très bien.
- Ouf.
- Il pèse déjà 2,7 kg.
- Ah…
- C’est un gros bébé.
- Et il va continuer de grossir ?
- Oooh… Un bébé peut doubler son poids dans le dernier mois.
- Glourps.
- Il devrait faire plus de 4 kilos.
- …


Comme j’ai décidé d’être une bonne mère, je me suis concentrée sur la partie « Votre bébé se porte bien. »

Après, je me suis regardée dans le miroir et j’ai répété doucement :

- "Je te bénis, Ô toi, Périduros, Dieu de la Péridurale, promets de venir à mon secours."

- "J’ai pris 8 kilos. Le bébé s’est déjà taillé une bonne part de presque 3 kilos. Puis-je espérer retrouver ma ligne rapidement ?"

- « Un gros bébé se règle souvent plus rapidement qu’un petit bébé. Il fera peut-être ses nuits dès le premier mois. » Merci Madame la gynéco de chercher à pallier le fait que, soyons clairs, je vais dérouiller.

- "Re-je te bénis, Ô toi, Périduros, Dieu de la Péridurale, promets de venir à mon secours."


- Le corps d’une femme est fait pour enfanter.

- Oublie ta copine machine, ta voisine truc, ta collègue bidule qui y sont allées de leur récit d’accouchement version 14-18. Chaque accouchement est unique. U-ni-que.

- "Re-re-je te bénis, Ô toi, Périduros, Dieu de la Péridurale, promets de venir à mon secours."

- Mes deux compères de préparation à la naissance envisagent un accouchement sans péridurale. Notons que l’une d’elle a déjà accouché, à terme en plus, d’une petite fille qui pesait le poids de notre bébé actuellement. Pétasse. Notre bébé met la misère au tien. Donc, je disais, vous semble-t-il possible que je récupère leurs deux doses abandonnées de péridurale ? Je demande juste. Au cas où. J’ai horreur du gâchis.

- Y-a-t-il une chance, même infime, pour que la CAF nous accorde des aides proportionnelles au poids du bébé ?

- "Votre bébé se porte bien."

- "Votre bébé se porte bien."

- "Votre bébé se porte bien."

- "Votre bébé se porte bien."

- "Votre bébé se porte bien."

- "Votre bébé se porte bien."

mercredi 15 septembre 2010

Dans « convaincre », il y a « con » et « vaincre »


On est là, comme des cons. On fait face aux soucis du quotidien. On se débat. On peste contre nos cheveux qui frisent à la moindre goutte d’eau. On maudit le cellophane qui refuse de bien s’appliquer. On se trouve trop gros. On regrette désespérément cette tâche sur notre canapé...

Alors que toutes les solutions se trouvent dans le téléshopping.
Toutes les solutions.
Toutes.

On sous-estime le téléshopping. Surtout les versions américaines aux doublages tellement tellement naturels. Un peu comme les boutiques du Mont Saint Michel, quand vous avez regardé un téléshopping, vous les avez tous vus.

Mais qui sont ceux qui passent vraiment à l’acte ? Pourquoi n’osons-nous pas ? Alors que franchement, il faut bien l’avouer, les démonstrations sont ultra-convaincantes, les mises en scène pour vous faire croire que vous allez payer tout ça deux fois moins chèr sont vraiment bien étudiées. Sans compter les frais de port offerts.

- Le super pistolet à peinture pour repeindre en deux secondes et sans coulures vos volets.
- La machine-bidule-truc qui vous fera des fesses en acier et des abdos en béton armé avec un effort minimum (vendue avec le caleçon et le bodie rose comme dans Hélène et les garçons, à la belle époque).
- Le lot de 12 tupperware empilables pour un gain de place maximum avec la machine qui coupe vos légumes en un coup de main et vous permet de réaliser des salades dans un temps record (l’essoreuse à salade est offerte).
- La bombe anti-tâches pour nettoyer vos housses de canapé et vos sièges auto. Sans odeur et sans huile de coude. Laissez juste appliquer et rincez.
- Le kit fer à friser, à lisser, à gaufrer. Hyper respectueux de vos cheveux.
- L’épilateur sans douleur. Nul besoin d’argumenter.
- La cure minceur 12 boîtes de poudre au goût exceptionnel (chocolat vanille, fraise et même noix de coco). Pour vous convaincre, le témoignage de Jeannine qui a perdu 2 tailles de pantalon en 1 mois et qui se sent vraiment mais alors vraiment mieux dans son corps. Fichue ménopause.
- Et l’indétrônable : la machine à vapeur pour nettoyer vos carreaux sans effort. A manipuler en souriant.

Deux questions se posent :
- Comment résister ?
- Comment oser passer à l’acte ?
Et puis deux autres :
- Mais qui achète au téléshopping ?
- Pouvez-vous me garantir la fiabilité du SAV ?
Et aussi :
- La Barbie ou le Ken qui fait la démo est-il livré avec la marchandise ?

lundi 13 septembre 2010

Je suis, je me présente : l’autorité incarnée

A Cantenay-Epinard, petit village du Maine-et-Loire, à quelques kilomètres d’Angers, un lundi après-midi de Septembre, vers 15 heures, au bord de la Mayenne, alors que le soleil est doux et le ciel bleu et à peine moutonné. L’herbe est verte et l’on y découvre quelques jolies fleurs qui laissent penser que cela pourrait bientôt être le printemps. Des fleurs jaunes qui ressemblent à des pissenlits mais qui ne doivent pas en être. Des fleurs violettes ravissantes mais dont, comme pour toutes les belles plantes, je me méfie. Il y a quelques promeneurs. Vacanciers en décalage, jeunes retraités… Ils ont un chien, un livre, un bâton de marche. Ils parlent peu mais vous rendent vos bonjours polis. Il y a toujours, dans un coin, sur une barque bancale, un pêcheur. Lui, pas la peine de chercher, il pêche. Et c’est tout. Il ne parle pas, il ne lit pas, il ne regarde pas le paysage. Il pêche. Et potentiellement, il peste dans sa barbe contre la poufiasse qui vient promener son chien de l’autre côté de la rive et qui, cela semble évident, jouit d’une autorité envers son chien toute toute toute relative.

Bon, la poufiasse, c’est moi. Et je suis heureuse de vous annoncer que je suis l’autorité incarnée. Ne cherchez plus.

Notre golden retriever se nomme Brinkley. Au fil du temps, son nom a quelque peu évolué.
- A l’âge où Brinkley pensait que pisser au milieu de la cuisine (ou de la boutique du commerçant du rez-de-chaussée) était tout à fait autorisé, au même titre que creuser un trou dans le mur du salon ou détruire les haies du jardin, son nom a été « Brinkley non ! », les deux vocables n’étant que très rarement dissociés.
- Avec le temps, « Brinkley non » est devenu « Brinkley, sors de là », formule répétée à longueur de temps à destination de ce brave chien qui, par le plus grand des hasards, se trouve systématiquement dans votre passage.
- Au « Brinkley, sors de là », qui semble avoir de beaux jours devant lui, peut parfois se substituer le « Brinkley / Brinkley / Brinkley ». Lui, c’est le nom de la balade. Trois fois. Il faut a minima répéter 3 fois son nom pour que l’animal daigne lever une oreille vers vous et, potentiellement, obéir à l’ordre qui suit : « sors de là, « non », « donne », « au pied ». Et j’ai bien tenté de plaider pour un problème auditif de naissance mais étrangement, quand le nom est prononcé depuis la cuisine, l’animal rapplique dès la première énonciation…

Mais je voudrais partager avec vous mon talent époustouflant pour l’éducation canine et les ficelles de mon autorité innée. LA règle la plus importante, quand on veut éduquer son chien, c’est d’avoir des codes clairs, nets et précis. Les seuls et uniques. « Au pied », « pan, t’es mort ! », « assis », « couché », « non », « sors de là », « au panier ». Voilà le secret. Des codes répétés depuis toujours, des codes courts, des codes clairs, de vrais sésames.
Aujourd’hui, sur les bords d’une Mayenne paisible et silencieuse, j’ai pour ma part pu tester l’efficacité de ces codes. J’ai dû, approximativement, crier 12 446 fois « Brinkley ». 12 443 tentatives ont dû échouer.
J’ai pourtant tenté toutes les feintes d’autorité :
- l’ironie (absolument sans succès) : « Brinkley, tu es vraiment d’une obéissance folle. Ah, ah, ah ! Allez, reviens maintenant. »
- l’agacement : essentiellement à base d’onomatopées (« rrrhhh », « ggrrrr »…). Visiblement, le chien ne connaît pas l’onomatopée.
- la colère : « Bon Brinkley, c’est la dernière fois que je t’appelle. On rentre ! On rentre, finie la balade. » Variante « très en colère » : « Demain, c’est SPA ! Et on ne discute pas ! »
- la menace : « Bon, cette fois-ci, ça suffit, je vais appeler papa. Aaaattention, je prends le téléphoooone…. Aaaaattention, je compose le numérooooo…. Tu ferais mieux de revenir tout de suiiiiite… ! »
- la douceur : « Viens ma fifille. Allez viens ma poupée, viens voir maman… »
J’ai même imaginé avoir oublié mes pieds à la maison, ce qui aurait parfaitement légitimé le fait que Brinkley ne comprenne pas l’ordre qui s’y réfère. Mais je dois d’incliner. La raison est ailleurs… Mon autorité flanche depuis quelques temps… Je dois bien l’avouer… Je ne suis plus sur la première place du podium. On va me retirer ma licence.

Petit quart d’heure de gloire cependant : le passage à la pharmacie. Parce que dans une pharmacie - sauf trèèèès mauvaise pharmacie - il n’y a pas d’oiseaux à faire semblant d’attaquer, pas de bonne odeur de pisse à renifler, pas de bon gros caca à lécher, pas de brins d’herbe à maltraiter, pas d’eau dans laquelle se jeter, pas de vieux restes de sandwich pourri à terminer, pas de boue dégueulasse dans laquelle se bauger. Dans une pharmacie, il n’y a rien qui intéresse un chien, même Brinkley. Là, les codes résonnent immédiatement dans le petit cerveau du chien. Et vous, maître tout puissant, vous jouissez d’une autorité par-faite. Assis, debout, couché, attends, fais le beau, donne la patte, roule, parle, dors… Le chien obéit à tout, le pharmacien est impressionné, la pharmacienne vous questionne sur la race, la stagiaire le caresse d’un air attendri, la cliente commente la scène avec l’éternelle phrase « C’est un chien malheureux ça ! » Et vous sortez de la pharmacie, tirant fièrement de votre botte secrète l’ultime ordre. Celui qui en jette, celui qui ferait pâlir de jalousie le Mario Luraschi des chiens, celui qui finira d’assoir votre totale, parfaite et incontestable autorité : « Derrière ! » Là, l’animal recule, attendant votre passage pour s’engager à son tour dans la porte.
Et vous repartez, le buste bombé, fier pour l’éternité.

vendredi 10 septembre 2010

Dehors les connasses !


Est-ce qu’il y a une saison des araignées ? Comme pour les fruits et légumes. Et si oui, est-ce bientôt la fin de cette putain de saison ? Et si non, est-il possible de lever un embargo sur les livraisons d’araignées ? Ou de buter tous les fournisseurs. Ou de balancer un truc du ciel avec un canadair qui détruirait toutes les araignées.
Parce que bon, à quoi servent les araignées ? Pas de réponses scientifiques merci. Fuck la chaîne alimentaire, l’équilibre naturel, la biodiversité et tout le toutim. Dans une maison, elles ne servent à rien les araignées. Elles te font juste chier. Elles sont silencieuses en plus les sournoises. La mouche au moins, elle le fait savoir quand elle est là. Elle te donne des mégas indices pour que tu la traques plus efficacement. Comment c’est con une mouche !
Alors voilà, je suis prête à faire un deal. Je te laisse vivre ta vie si tu la vis en dehors de ma maison, ta putain de vie de merde d’araignée de merde. Est-ce que moi, l’humain qui te parle là, est-ce que je grimpe sur une autre espèce vivante sans lui demander la permission ? Est-ce que je me glisse dans son lit ? Est-ce que j’évolue sournoisement sur son mur ? Est-ce que je pourris ces plafonds et autres recoins divers avec des saloperies inatteignables par l’aspirateur ? Non. Je respecte mon prochain. Alors voilà, tu prends modèle et tu restes dehors. Tu y tisses tes superbes toiles-œuvres d’art dans lesquelles d’autres insectes volants divers et variés que je n’aime pas non plus viendront lamentablement se scratcher et voilà. Chacun garde sa place place et le monde s’en portera mieux. Tu retrouveras davantage de copines au Spider Bar le samedi soir au lieu de t’y morfondre (« C’est pas vrai qu’ils ont eu Mélinda* ? Elle était si jeune… » Et ben si, Mélinda, ta pote l’araignée, je l’ai butée ce matin, de sang-froid**. Et tu trouveras son cadavre devant la porte du salon, dehors, là où elle aurait mieux fait de rester.)
Alors voilà, Madame la connasse d’araignée, tu seras gentille d’aller lire le billet sur les bulles d’intimité et d’éviter (et je suis catégorique) de repointer tes grandes pattes d’Adriana Karembeu sur ma peau, sur mes murs, dans mon lit, sur mon canapé. Tu les pends à ton cou (si tu as un cou, pétasse) et tu te casses. Tu vis ta vie ailleurs. Dehors !

* Mélinda, nom parfait pour une araignée. Non ? Elle était énooooorme… Brrrr
** Enfin, de sang froid, c’est pas tout à fait juste… Et depuis, j’arrête pas d’avoir la sensation d’avoir un truc qui me grimpe dessus.

jeudi 9 septembre 2010

Mother power

Ma mère est venue faire le grand grand ménage chez nous suite aux travaux et en conséquence de ma surcharge pondérale associée à mes bras en mousse du moment (j’ai enfin compris qu’avoir une bonne tension avait un vrai intérêt...)

Elle a débarqué avec des bouts de tissus, des torchons, un bidon de 5 litres de Vigor, une tenue de combat. Et elle a fait le ménage. Comme s’il y avait un contrat sur sa tête et que si elle ne remplissait pas sa mission, ils allaient tuer son chien ou brûler sa maison.

Et j’ai retrouvé le super pouvoir de ma mère en matière de ménage. Celui qui fait que tu n’as pas à lui dire ce que tu aimerais qu’elle nettoie. Grâce à ses yeux bioniques super détecteurs de poussière, elle sait d’emblée où nettoyer. Là où elle passe, la crasse trépasse. Même les touts petits recoins des radiateurs, même les touts petits recoins de ton aspirateur que toi tu ne savais même pas que ça se nettoyait, même les dessus des interrupteurs, les dessous des trucs, les recoins des machins.

Ma mère, elle était IN-VES-TIE. Un peu comme si Dieu l’avait convoquée et lui avait sentencieusement confié la mission de rendre notre maison nickel. Du coup, ma mère a dépassé ses limites, faisant même chez nous ce qu’elle ne fait pas chez elle : les carreaux.

Et aussi, elle a fait un truc que nous n’avons jamais le courage de faire ou alors quelques fois mais pas souvent. Pour passer la serpillère, elle a auparavant tout soulevé. Tout. Il n’y avait plus rien au sol. Le cas de la poussette du bébé qui trône au milieu du salon (elle ira dans le garage quand on l’aura vidé, ça va, on n’est pas de gens bizarres non plus.) Nous, qu’est-ce qu’on fait ? On considère que la surface de roue qui touche le sol est tellement minime qu’on a le droit de tourner autour avec la serpillère. Ma mère, elle, elle sort la poussette. Le petit tabouret dans un coin du salon. Nous, on estime qu’on peut le bouger vite fait pour passer la serpillère. Ma mère, elle, elle le surélève. Et pareil pour les chaises, les portes-revues, le panier du chien, le sac à mains. Nous estimons toujours que la serpillère peut, au choix, tourner autour, déplacer vite fait le dit-objet, l’ignorer somptueusement… Ma mère, elle, non. Si elle pouvait, elle soulèverait les meubles.

Alors voilà, à votre avis, l’attitude de ma mère est-elle :

- générationnelle ? Quand tu es née dans les années 50, tu as suivi une formation sur le sujet…

- inhérente à sa condition de mère ? Quand tu deviens mère, tu fais ce genre de trucs. C’est comme avoir toujours des mouchoirs, de l’aspirine et des pansements dans son sac…

- propre à sa personnalité ? Ma mère est une psychopathe du ménage…

Je me demande…

mercredi 8 septembre 2010

FRA 2

J’ai assisté hier soir à quelque chose que je n’avais pas vu depuis bien longtemps. Vous non plus du reste… Personne en France en fait. Personne dans le monde même…
En haut de mon écran de télévision, à côté des trois lettres « FRA » pour « FRANCE », il y avait autre chose qu’un zéro. Il y avait un chiffre. Un chiffre supérieur à celui disposé à côté des trois autres lettres symbolisant l’adversaire.
Trois lettres et un chiffre supérieur à zéro. Ça fait plaisir.
Après, il ne faut pas m’en demander plus. Je commente beaucoup beaucoup lorsque je regarde un match mais c’est rarement d’ordre sportif.

- Mexes, ça ressemble plus à un nom de rugbyman. D’ailleurs, il a une tête de rugbyman je trouve.
- Mon Dieu que Valbuena est petit !
- Mais comment fait Laurent Blanc pour rester debout tout le temps du match ?!
- Tiens, Lloris ressemblait à Pierre Palmade sous cet angle.
- Qu’est-ce qu’elle est verte la pelouse !
- Qu’est-ce qu’il est rouge le maillot de l’arbitre. Sacrée lessive !
- Mon Dieu que Valbuena est petit !
- Tu crois que ça va être quoi le titre à la Une de l’Equipe demain ?
- Il a l’air idiot avec cette coiffure le gardien bosnien.
- Il aurait pas un peu grossi Benzema ? Au niveau des joues… ? Non ?
- Clichy, ça me fait rire comme nom…
- Y a plein de sponsors français, c’est normal ?
- Mon Dieu que Valbuena est petit !
- Malouda devrait vraiment changer de coiffure.
- C’est pas possible de faire autant de chiqué !
- On dit « bosnien » ?
- On dit pas « bosniaque » ?
- Il fait flipper l’accent bosnien.
- C’est qui le commentateur avec Thierry Roland ? (question posée à une fréquence de 2 fois par ¼ d’heure. J’ai une légère tendance obsessionnelle…)
- Y a pas grand monde dans les tribunes dis donc.
- Mon Dieu que Valbuena est petit !
- Valbuena, il fait 1,63 m !
- Valbuena, il a autant de torse que de jambes !
- C’est où exactement la Bosnie-Herzégovine ?
- Je suis contre le hors-jeu. Si, si, j’ai mes raisons.
- Putain, le gars, il a 21 ans ! T’as vu, il a 21 ans ! Il a 7 ans de moins que moi ! 21 ans le gars !
- On devrait attribuer des buts au mérite, quand plusieurs ballons ont failli de peu finir au fond des filets…


Sur le reste, je n’ai pas grand-chose à dire. Si ce n’est que René a peut-être trouvé le temps un peu long...

lundi 6 septembre 2010

Prière des époux





Il y a deux ans, nous nous passions la bague au doigt, René et moi, à l'église de Vouzeron. Une semaine après avoir signé devant Monsieur le Maire (parce qu'organiser DEUX mariages à distance, c'est tellement plus simple et rigolo). Je garde des souvenirs très émus de ces deux journées particulières qui semblent à la fois si proches et si lointaines...
De l’eau a coulé sous les ponts depuis. Mais le pont est toujours là.
A l’époque, pour essayer de vous dire notre Amour, nous avions rédigé et lu le texte suivant. L’important était de se dire et de vous dire : « Quoiqu’il arrive, nous serons là l’un pour l’autre. Nous avancerons ensemble quand ça ira et quand ça n’ira pas. Mais toujours avec le bonheur de savoir l’autre près de soi. » Depuis, nous avons pu éprouver cela et comprendre vraiment l’importance des liens d’amour et d’amitié.

Après, on a pris des photos, on a mangé, on a bu, on a dansé. Un mariage en somme. Avec plein de sourires et de câlins. Les vomis avaient été faits le 30 Août. Du coup, le 06 Septembre était un jour tout propre. Bravo !

Et bon anniversaire à Clairon !

Prière des époux :

"Il est des moments de la vie qu’il n’est pas facile d’exprimer. Nous sommes dans tout ce que les sentiments ont de vrais mais aussi de profondément indicibles.

En ce jour, nous nous rendons tous les deux compte du bonheur de nous unir l’un à l’autre. Nous croyons très fortement en cette union « officielle », devant vous et avec vous. Nous tenions vraiment à vivre ce moment symbolique à vos côtés.

Organiser son mariage peut rapidement devenir un projet logistique ; il faut organiser, penser à tout. Nous avons essayé tous les deux de ne jamais perdre de vue le sens profond de ce projet. Nous voulions nous unir. Et surtout le faire avec vous. Ce jour est aussi l’occasion de nous offrir à tous un moment ensemble.

Nous croyons profondément à notre engagement. Nous souhaitons avancer ensemble, quoiqu’il arrive. Sans présager du futur et tout en sachant que rien n’est jamais gagné d’avance. Nous souhaitions nous engager, nous dire que nous sommes liés l’un à l’autre. Quoiqu’il arrive, nous serons là l’un pour l’autre. Nous avancerons ensemble quand ça ira et quand ça n’ira pas. Mais toujours avec le bonheur de savoir l’autre près de soi.

Vision idéaliste ou projet utopique ? Nous croyons au contraire qu’il s’agit d’une force extraordinaire en laquelle il faut croire envers et contre tout. C’est une force d’être deux, d’essayer de construire sa vie ensemble, d’espérer les mêmes choses. Nous souhaitions ce mariage parce que nous trouvons beau et courageux d’oser s’engager, quand bien même le futur est imprévisible.

Merci à vous tous d’être présents à nos côtés aujourd’hui. Tout ceci n’a de sens qu’avec vous. Nous ne sommes pas seuls au monde. Alors que la vie de couple peut parfois se vivre de façon exclusive, aujourd’hui, nous sommes heureux de partager tout ceci avec vous. Merci à vous tous d’être là. Vraiment.

Merci à nos témoins, Hugues et Bérangère, Yohann et Marion. Merci aux copaings et aux amis. Merci à nos parents, Serge et Katia, Yves et Dominique. A nos frères et sœurs et nos familles, Nicolas et Lucie, Viviane, Céline, Fabien, Aurélie et Thibault. Vous êtes tous nos racines nécessaires. Nul n’imagine comme vous comptez pour nous et comme vous nous manquez chaque jour.

Pour demain, nous espérons le bonheur simple des gens heureux de s’être trouvés. Et parce que nous avons aujourd’hui la certitude que le bonheur ne vaut que s’il est partagé, nous espérons que le bonheur sera chez chacun d’entre vous."

vendredi 3 septembre 2010

Quoi ma bulle, qu'eeeeeest-ce qu'elle a ma bulle ?

Y en a qui collent ! Rrraaahhh ! C’est agaçant. Ils sont là dans le métro, ils vous frôlent, ils vous respirent dans la nuque, ils se frottent à vous l’air de rien. Beurk beurk beurk.
Je fais la fille dégoûtée mais soyons honnête, mes virées parisiennes ne sont pas si nombreuses que ça. Mais elles me suffisent, au retour, à apprécier le confort de ma voiture individuelle, en bonne pollueuse que je suis. C’est un confort auquel j’ai du mal à renoncer. Faut dire aussi, je viens de la campagne moi Messieurs Dames. Et la voiture (la voiture, pas le tracteur) y est légion. Y a pas de bus qui vous emmène de chez vous jusqu’à la coopérative agricole du coin. Alors vous affutez vos sabots et vous faites la route en carriole, c’est comme ça. Et on ne va pas se mentir, rien n’égal le confort de sa voiture individuelle : l’odeur, le petit fouillis personnel, la radio à fond les ballons, le coffre immense rien que pour soi, le silence quand on veut, l’absence de l’Autre qui gêne…

J’dis ça parce que je viens d’apprendre qu’une bulle protectrice de l’intimité entoure chacun de nous.
Entre 15 et 45 cm, c’est la zone d’intimité réservée à nos chéris, enfants, etc… Les étrangers n’y sont pas admis. Surtout les gens de la CAF (oui, je suis rancunière). Bon, j’ai pu expérimenter dernièrement que des inconnus pouvaient allègrement pénétrer, sans jeu de mots, dans cette bulle… Va te faire faire un examen gynécologique à plus de 45 cm toi. Et je ne te parle pas de l’accouchement…
Entre 45 cm et 1,35 m, c’est la zone de l’amitié, l’espace des amis proches. Là aussi, multiples expériences m’ont démontrée que l’on pouvait être bien plus proche que ça avec des potes. Ou alors les tentes Quechua n’ont jamais lu cette étude…
Entre 1,80 m et 3,70 m, c’est la zone sociale, pour le bureau en somme. Pas évident avec la crise du logement… Et si mon collègue est un ami ? Pour quelle distance opter ? Et si Jude Law sonne à ma porte ? Impossible de le laisser à la distance d’un étranger. Cruel dilemme.

Je vous laisse sur ces considérations, j’ai rendez-vous avec mon esthéticienne, parfaite inconnue qui va pulvériser ma bulle d’intimité à grands renforts de cire épilatoire…

jeudi 2 septembre 2010

La Communauté du Secret


Il y a la surprise pour le mariage de Machine et Machin.
Il y a le cadeau pour l’anniversaire de Truc.
Il y a le prénom du bébé de Bidule et Bidulette.

Ces derniers mois, les secrets se sont accumulés jusqu’à créer un petit monticule de pression à chaque fois que j’ouvrais la bouche. Quelle gymnastique pour le cerveau ! « Là, je parle à qui ? Qu’ai-je le droit de lui dire ? Que dois-je lui cacher ? Attention, pas d’allusion à ceci ! Pas de référence à cela ! Évitons ce sujet-là ! » J’ai appris à tourner 7 fois la langue dans ma bouche avant de l’ouvrir ! Et j’avoue que je finissais pas avoir hâte que le mariage de l’un ait lieu, l’anniversaire de l’autre soit passé, le bébé d’un tel soit né !
Même s’ils peuvent devenir un peu pesants, les secrets ont ce petit côté enchanteurs. Être dans la confidence, partager un secret avec une petite communauté de personnes, attendre avec impatience le jour où enfin, le secret sera révélé ! En voyant le sourire des uns et des autres, on se dit alors qu’on a bien fait de tenir sa langue.
Pendant quelques semaines encore, profitons donc de quelques petits secrets que la naissance de notre petit bébé fera voler en éclat : la découverte de son sexe pour certains, la découverte de son prénom, les faire-part… Profitons de ces petits mondes cachés que nous ne sommes que quelques uns à connaître et dans lesquels nous nous réfugions à grand renfort de sous-entendus, de courriers secrets et de clins d’œil complices.