vendredi 29 janvier 2010

On ne part pas tous avec les mêmes chances dans la vie...

Je travaillais de façon très studieuse.
J'étais très concentrée.
Très sérieuse.
Très professionnelle.
Assise sur ma petite chaise de bureau.
Tous les neurones connectés.
Concentration maximale du genre "si on me parle, je mords".
Le sujet n'était pas simple. Pas très marrant non plus, mais surtout pas très simple. Une sélection pas évidente à faire : Madame Tramont de l'asso Machin, Monsieur Mandret de l'asso Bidule, Madame Borel, Monsieur Laoue, Monsieur Gaudin,...
A s'arracher les cheveux tout ça.
Et mes yeux sont tombés dessus. Pile dessus.
Il était là. Il m'attendait.
Monsieur Soutif.
Et franchement, ça fait du bien.

jeudi 28 janvier 2010

Gentleman et oxygène

J'ai vécu hier une scène qui m'a interpellée.
J'ai vécu un retour en arrière qui m'a semblé vertigineux. Comme un voyage dans le temps.
J'étais avec un client. Dans son bureau. Un gars bien, propre sur lui. Costard-cravate. De l'humour. De la proximité. Le même prénom que mon père. La classe quoi.
Au fil de l'échange, quelques mots retiennent mon attention. "Gentleman" par exemple. "Je suis un gentleman." Ouais, pourquoi pas... "Oxygène" aussi. "On a besoin d'oxygène." Ouais, pourquoi pas...
Pourquoi je me souviens de ces deux mots : gentleman et oxygène ? Pourquoi ces deux mots ?
Et bien j'ai compris pourquoi ces deux mots précisément avaient retenu mon attention. Ils m'ont sauté au visage quand j'ai vu ce charmant monsieur, dans les 10 m² de son bureau, allumer une clope. Et la fumer tranquillement, en face de moi. Juste de l'autre côté du bureau. J'ai eu l'impression de revenir en arrière. Cette image me paraissait totalement obsolète, comme une vieille pub télé des années 80, pas si vieille pourtant mais qui paraît si lointaine. Idem pour cette vision de quelqu'un qui fume à l'intérieur, dans son bureau, faisant fi de la pôvre précieuse que je suis. Ignorant ceux qui se pèlent sur le trottoir pour fumer une clope.
Et vous savez quoi ? Deux. Deux clopes. Il a fumé deux clopes pendant la réunion.
Gentleman et oxygène... Ah oui, je vois mieux...

mercredi 27 janvier 2010

Un prénom pour la vie...

Septembre 2009
Les seuls indices sont : prénom féminin en 8 lettres.
Le 1er Octobre, ça y est, nous savons : c'est une petite Clémence !

Octobre 2009
Les seuls indices sont : prénom masculin court original.
Le 9 Novembre, ça y est, nous savons : c'est un petit Toine !

Décembre 2009
Les seuls indices sont : prénom long pas loin de "Antonin".
Le 23 Janvier, ça y est, nous savons : c'est un petit Valentin !

Janvier 2010
Les seuls indices sont : trois prénoms encore en lice dont un a une version française et une déclinaison anglaise (comme Jean / John par exemple)
Nous attendons encore l'arrivée de ce petit...

Je suis au bord de la névrose. Cela fait des mois que nous subissons le suspense des prénoms. Je vais devenir folle ! Dès que je croise quelqu'un, je lui demande son prénom, je lui demande s'il a des enfants, comment s'appellent ses enfants, je scrute les prénoms partout, dans les magazines, les livres, les films. Je suis obsédée. Je n'en peux plus. Arrêtez ces suspenses insoutenables !!! Mais comment faites-vous pour ne jamais rien laisser filtrer !!! Mais comment faites-vous ??? Je suis au bord de la crise de nerfs. Je vais devenir prénomphobe. Ou pire, prénomphile, obsédée par les prénoms. Je vais en rêver la nuit. Plein de prénoms, longs, courts, masculins, féminins, classiques, originaux. Ils s'approchent de moi. Ils ouvrent leur grande bouche. Ils me dévorent. Je vous en supplie, arrêtez...

mardi 26 janvier 2010

Si seulement il avait la sensation d'avoir oublié quelque chose...

Il y a 6 ans :
Mais où est ma lentille ?
Ah ! Elle est là ! Sur le bouchon de la bouteille d'eau. Drôle de place pour une lentille...

Il y a 5 ans :
Bonjour la gendarmerie. On ne vous aurait pas rapporté un portefeuille ? Je l'avais posé sur le toit de ma voiture et je suis parti en l'oubliant... Il est chez vous ? Je viens le chercher, merci.

Il y a 6 mois :
J'ai glissé une remise de chèques sous ta montre et ton portable. Tu pourras la déposer à la banque stp ?
Tiens, il a pris sa montre et son portable mais pas la remise de chèques...

Il y a 6 mois + 1 jour :
J'ai déposé une remise de chèques sur le porte-clés à côté de la porte d'entrée par laquelle tu vas passer en partant. Tu pourras la déposer à la banque stp ?
Tiens, il est parti sans prendre la remise de chèques...

Il y a 3 mois :
Tiens, mais qu'est-ce que je vois tout écrabouillé au fond de mon sac ?? Ah ! C'est une remise de chèques qui date d'il y a trois mois...

Jeudi dernier :
Ce soir, c'est piscine. Ce soir, c'est piscine. Ce soir, c'est piscine.
Penser à prendre mon sac de piscine. Penser à prendre mon sac de piscine. Penser à prendre mon sac de piscine.
Merde, j'ai oublié mon sac de piscine.

Hier soir :
Allo. Bonsoir Monsieur. Je vous téléphone car j'ai trouvé l'un de vos dossiers sur la route en rentrant chez moi. Il y avait vos coordonnées dessus.
Ah oui ???? Ah ! ça me revient. J'ai déposé les dossiers sur le toit de la voiture, j'ai passé un coup de fil et je suis parti en oubliant les dossiers... Où puis-je venir les chercher ?

Un jour, mon mari René va oublier sa tête quelque part...

vendredi 22 janvier 2010

Il n'était pas une fois, une histoire qui n'est pas arrivée à une personne que je ne connais pas...

Vous connaissez, ces moments où on voudrait classe mais qu'on n'y arrive pas...

- Quand on essaie de tremper élégamment un chocolat dans sa tasse...

- Quand on veut se la péter avec une jolie jupe mais qu'on sort des toilettes avec la-dite jupe coincée dans son collant...

- Quand on a une envie pressante de dire quelque chose maisn qu'on vient d'avaler une cuillère de Nutella ou de mousse au chocolat...

- Quand on a un rendez-vous galant et que, comme une conne, on a commandé des spaghetti bolognaises. Marche aussi avec le hamburger...
- Quand on veut s'habiller en montagnard, chasseur ou sportif alors qu'on n'est rien de tout ça...

Et bien je connais quelqu'un à qui il est arrivé bien pire. Bien bien pire.
Je ne sais pas si je peux vous en parler.
C'est top secret.
Suite à cet événement, cette personne a quitté la France. Peut-être même la planète.
Elle a payé très cher pour faire changer son ADN. Si, si, c'est possible.
Je pourrais mourir de vous révéler ce qui est arrivé à cette personne.

Long temps d'attente.
Musique de suspens.
Coupure pub.
Je fais mine de ne rien vouloir vous dire.
Vous hurlez. Vous me suppliez de vous mettre dans la confidence.
Je refuse une fois. Deux fois. Trois fois.
Vous me promettez de faire tout ce que je veux pendant 30 ans.
Je finis par capituler.


Comme il m'est impossible de vous raconter cette histoire, au risque de me faire zigouiller, je vais faire mine de ne pas vous la raconter... Maline la fille.
Donc. Sachez que je ne connais pas une personne, qui ne vit pas en France, à qui il n'est rien arrivé de particulier. Je ne connais pas non plus les membres de la famille que cette personne n'a pas et qui, depuis des siècles, ne se moquent pas de ce qui n'est pas arrivé à cette pauvre personne que je ne connais pas.

Un jour, alors que cette personne inexistante n'allait pas aux toilettes, il ne s'est pas du tout avéré qu'elle n'est pas du tout ressortie des-dites toilettes avec un bon gros morceau de papier toilette pas du tout coincé dans son pantalon. Non, non, non, tout ceci n'est jamais arrivé à cette personne que je ne connais. Il ne paraît pas non plus que cette personne a un mari à qui il n'arrive pas non plus des trucs bizarres, dans des baignoires, avec des rideaux de douche...
Voilà, je dis ça, je dis rien. Loin de moi l'idée de trahir un secret d'Etat...

Je vous laisse avant que le FBI me bute.

jeudi 21 janvier 2010

Coué contre Murphy : la battle

Voir la vie du bon côté. Le verre est toujours à moitié plein. La vie est joie.
Je fais aujourd'hui écho à quelques commentaires reçus hier au sujet du billet sur la loi de Murphy.
Et je propose de faire l'exercice de tout voir du bon côté. Tout à fait dans ma nature ça...
Je reprends donc et fais l'effort de positiver. Attention, Coué entre dans mon corps.

- beurre, paquet de pain de mie et couverts se cassent la gueule alors que je dresse la table du petit déjeuner. Que nenni !!! Voyons plutôt la chance que j'ai d'avoir du beurre, du pain de mie et des couverts. Grâce au beurre, mes cheveux sont éclatants et soyeux, grâce au pain de mie, je pars au travail le ventre plein et je peux effectuer le travail qui me permet de gagner de l'argent et d'acheter encore plus de pain de mie, les couverts me permettent de manger sans me salir les mains. Sans compter que pour dresser la table du petit-déjeuner, il faut une table. J'ai une table ! Et cette table est dans une maison. Ma maison ! Non vraiment, avoir tout fait tomber, en fait, c'était pas si grave.

- je me suis lamentablement gaufrée contre la porte de la chambre. Pas grave ! Cela signifie que j'ai la chance d'avoir une chambre. Chambre, qui plus est, qui a une porte. J'aurais pu n'avoir qu'une chambre sans porte. Pire, une porte sans chambre. J'aurais pu me foutre la tête contre une porte seule, toute seule. ça, ça aurait été nul. Positivons donc : la porte contre laquelle je me suis heurtée, appartient à une chambre. C'est déjà pas si mal.

- la boîte de mes bottes me tombe sut le coin de la gueule. Pas graaave non plus. Si elle m'est tombée dessus, c'est qu'elle était rangée en hauteur. Si elle était rangée en hauteur, c'est que j'ai la chance d'avoir des pièces suffisamment hautes pour pouvoir avoir de grands placards dans lesquels ranger des choses...en hauteur. J'aurais pu vivre dans une cave d'1.20 mètre de hauteur, dans un igloo, dans une niche. Tout va donc pour le mieux dans le meilleur des mondes. Et je ne parle même pas du fait que ce qui m'est tombé dessus était des bottes. ça aurait pu être des rats, des asticots ou des fientes.

- le portail électrique se referme sur ma voiture. Que pouvons-nous en déduire : j'ai une voiture, j'ai un portail. Rien d'autre à dire. La vie est belle.

- Super Nanny est morte. Plus dur... Comment positiver la mort de quelqu'un... Super Nanny va libérer les quelques rares soirées où nous la regardions. Peut-être sauvera-t-elle ainsi mon couple, l'évitant de se perdre dans les méandres de soirées pathétiques à regarder la télé sans se parler. A côté de ça, sans Super Nanny, la France va continuer de générer des enfants violents et tragiquement mal élevés, psychopathes en puissance, ceux-là même qui seront demain des collègues emmerdeurs, les connards des caisses de supermarché, les assassins de John Lennon, etc... Non, vraiment, difficile de positiver la mort de Super Nanny...

Bon ben voilà, j'ai vu la vie du bon côté... J'ai foutu du beurre plein de carrelage, je me suis coupée trois doigts en faisant tomber le couteau, j'ai la gueule en vrac à cause de la porte et de la boîte de bottes, l'aile de ma voiture est niquée et j'ai même pas Super Nanny pour me réconforter. Mais à part ça, tout va bien, je vois la vie du bon côté...

mercredi 20 janvier 2010

Loi de Murphy ou loi de l'emmerdement maximum

Dites-moi juste comment vous prendriez les chose suivantes :

- alors que vous mettez la table du petit déjeuner, vous faites respectivement tomber : le beurre, le paquet de pain de mie, les couverts.

- alors que vous sortez de la salle de bain et vous apprêtez à rejoindre la chambre pour vous habiller, dans le noir, vous vous heurtez lamentablement dans la porte de la-dite chambre qui exceptionnellement, se trouvait fermée.

- alors que vous saisissez la boîte contenant vos jolies-bottes-magnifiques-mais-c'est-pas-le-sujet, celle-ci vous tombe sur le coin de la gueule, faisant choir vos bottes au sol.

- alors que vous sortez votre véhicule de la cour de votre maison, le portail électrique se referme de façon intempestive sur votre véhicule.

- alors que vous allumez votre ordinateur et allez sur Internet, vous découvrez que Super Nanny est morte.

Dites-moi juste comment vous prendriez ces différents événements, dans l'optique où ils surviennent tous de façon consécutive, dans un délai de temps qui n'excède pas les deux heures.

Dites-moi comment il est possible qu'une journée commence d'une façon à ce point merdique ?

Enfin, à votre avis est-ce le signe que tout le reste de la journée sera aussi merdique ou est-ce le signe que toutes les emmerdes se sont concentrées sur ces deux heures matinales, permettant ainsi au reste de la journée de se passer de façon tout à fait parfaite.

Murphy, réponds-moi. Non, parce que là, j'ai un doute... Je suis à deux doigts de sombrer dans un profond syndrome de persécution...

mardi 19 janvier 2010

Le soleil est au Zénith. Moi, je suis tout juste à l'Olympia. Voire à la salle des fêtes.


Suite de la part one et de la part two.


09h30 : Bon ben, je vais rentrer. Ah non, c'est pas encore la fin de la journée.

09h35 : Mes neurones sont over méga connectés. ça carbure à fond les ballons. ça va péter. Aaattentiiiooon.

09h36 : Relâchement des neurones. ça a pas une énorme autonomie les neurones quand on regarde bien.

10h30 : Bon ben, je vais manger.

10h31 : Ah non, c'est pas encore l'heure du déjeuner.

11h00 : J'ai répondu à des tas de questions : celles de mon patron, celles de mes collègues, celles des copines, celles du blog de Caro, celles que je me suis posée à moi-même, celles des clients, celles sur le boulot, celles sur pourquoi-on-a-fait-ça-plutôt-que-ça, celles qui ne sortent de nulle part, celles existentielles, celles qui ne servent à rien. Je suis naze.

11h10 : J'avais pas un rendez-vous il y a dix minutes ? Je suis en retard.

11h30 : Bon ben, je vais manger.

11h31 : Ah non, c'est pas encore l'heure du déjeuner.

11h35 : Toujours pas l'heure du déjeuner.

11h36 : "Pardon, vous avez dit ? J'ai pas bien compris. Non, parce que j'ai faim en fait. Et quand j'ai faim...Vous disiez ?"

11h40 : Mais c'est pas possible, c'est toujours pas l'heure de manger ?

11h45 : J'ai mangé ou pas ce matin ? Non, parce que j'ai super faim là.

12h30 : Le téléphone sonne. On se fout de qui ? C'EST L'HEURE DU DEJEUNER !!!

12h31 : Je réponds parce j'ai été bien élevée, parce que j'ai une conscience professionnelle, parce que mon père m'aurait obligé à le faire, parce que j'ai peur de perdre mon boulot, parce que c'est peut-être Marc Lavoine qui veut qu'on déjeune ensemble. Ou Francis qui veut me chanter une chanson qu'il a composé exprès pour moi. Ou les deux.

12h32 : Je veux bien répondre mais à une seule question : "Qu'est-ce qu'on mange ce midi." J'ai faim.

Et le plus dur est à venir. Répondre à la question quotidienne, lancinante, existentielle : « Comment ne pas s'endormir après le déjeuner ?"

lundi 18 janvier 2010

Petit manuel de survie à l'usage des apprentis montagnards

La montagne, ça vous gagne. La neige, l'air frais, les pins, les mouflons, la fondue,...
Pour un séjour réussi, croyez-en mon expérience, il y a quand même quelques règles à observer.

1. Des chaines. Il faut des chaines pour circuler paisiblement en voiture.

2. Des chaines adaptées à la taille de vos pneus. Il faut des chaines adaptées à la taille de vos pneus. C'est mieux.

3. Un itinéraire préparé à l'avance. ça sert à plein de choses : ne pas se perdre, ne pas se retrouver coincé dans la montagne, en pleine nuit, sans chaine parce que vous n'avez pas rempli les conditions 1 et 2, ne pas faire de kilomètres inutiles, parvenir à l'heure H au gîte réservé et en conséquence, ne pas avoir à trouver un refuge pour la nuit où on vous préparera en urgence une assiette de pâtes à 10 € (chère la tagliatelle). Un itinéraire donc, il faut un itinéraire pré-pa-ré.

4. Un équipement digne de ce nom. On ne va pas à la montagne sans le pantalon qui va bien, les gants, les moon boots,... Et comme on est des gros touristes-montagnards-du-dimanche, on ose sortir avec les moon-boots des années 80 (remarquez, ça donne l'impression d'être un astronaute, ça a son charme...), le gros pull en laine avec les dessins qu'on ne trouve que sur les pulls montagnards, le pantalon de ski flambant neuf, une écharpe qui n'a rien à voir, des gants trop grands (ou trop petits). En gros, on n'a pas d'allure. Et on le voit très nettement quand on se retrouve au milieu des vrais, des pures souches, des montagnards de naissance, à la peau tannée. Eux, ils ont pas des chaines trop petites à leurs pneus : ils sont des pneus neige. Ils ont pas un bonnet qui pique le front : ils ont un bandeau trop classe qui cache juste les oreilles. Ils ont pas l'air d'ours empotés quand ils marchent avec des raquettes : ils ressemblent à des sportifs de haut niveau. Ils ont pas une écharpe énorme : ils ont pas besoin d'écharpe. Ils ont pas des lunettes de soleil Calvin Klein hyper fashion : ils ont des lunettes de soleil de sportifs qui tiennent bien à la tête et qui niquent la réverbération du soleil sur la neige. Ils ne confondent pas le mouflon et le chamois, ils font la différence entre un lièvre variable et un lièvre commun (je ne m'étends pas sur le sujet...), ils savent quand il va neiger, ils parviennent à courir sur le trottoir gelé, là où vous marchez sur des œufs.

5. Enfin, pour un séjour réussi, je vous recommande l'association suivante : Famille-BonneBouffe-GrandN'ImporteQuoi-Neige.

6. Je me permets d'insister sur les chaines. Impératives. A la bonne taille. Les chaines. Pensez aux chaines. A la bonne taille.

jeudi 14 janvier 2010

Convalescence


Vous avez été quelques uns à demander des nouvelles de la poubelle sérieusement amochée par le fameux mari Réné. Ses proches vous en remercient.
Le pronostic vital n'est pas engagé.
Nous avons refusé l'opération proposée par le docteur Stéphane Delajoux, sur les conseils de l'entourage de Johnny.
La plaie béante provoquée par le choc offre un avantage : il n'est plus utile de soulever le couvercle pour jeter quelque chose...
Malgré ce bulletin de santé plutôt optimiste, nous sommes au regret de vous annoncer que les probabilités de remplacement du patient atteint sont élevées. Il y a effectivement de fortes chances pour que Madame Poubelle parte en très longue convalescence dans sa villa de Los Angeles. Ou, dans le pire des cas, achève sa vie à PoubelleVille...
Pour envoyer vos dons : sauvezlespoubelles@mercipourelles.fr

mercredi 13 janvier 2010

L'électricité, ce sang qui coule dans nos veines

Petites bêtes nourries au sein de Mère Progrès.
Misérables esclaves de la technologie.
Je suis, je me présente : la Génération Interrupteur.

Mon-mari-Réné décide ce week-end de faire quelques travaux d'électricité. Soit dit en passant, l'électricité est sacrément balèze au jeu du "je-mets-ta-patience-et-ta-logique-à-rude-épreuve"... Et j'ai dû pour ma part rivaliser d'ingéniosité et de diplomatie pour calmer les nerfs de mon-mari-Réné. On a quand même mis un peu de temps à comprendre pourquoi le fait de travailler sur la prise électrique de la chambre de l'étage avait des répercussions sur l'électricité de la cuisine au rez-de-chaussée. Et le tout, éclairés par l'I-Phone parce que qui dit "travaux d'électricité" dit "plus d'électricité" et qui dit "dimanche du mois de janvier" dit aussi "nuit à 17h" et qui dit "Mon-mari-Réné et moi à l'électricité" dit aussi "non professionnels de l'électricité" qui dit "trois fois plus de temps à prévoir". Équation banale dont la résultante est : il est 18 heures, il fait nuit, on n'a plus de jus nulle part, on comprend rien, dans 2 minutes l'I-Phone n'aura plus de batterie, on ne pourra plus s'éclairer, on ne pourra pas régler le problème, on va mourir de froid dans la nuit, on n'a qu'à se suicider maintenant, viens chéri. Le couvercle de la poubelle a fait les frais de l'énervement marital face à tant de pression. Qu'est-ce qu'un homme peut être violent parfois... Quand la femme propose, au bout de deux minutes de recherche infructueuse : "Et si on appelait ton père ? ton frère ? mon père ? ton patron ? le voisin ?"
Enfin, cet épisode nous a mis face à nous-mêmes :
- face à notre patience. Moi, j'ai perdu.
- face aux lois de la logique. A ce jeu, Réné a fini par gagner.
- face à notre condition d'hommes modernes, perdus sans électricité. Sans nul doute, j'ai misérablement perdu à ce jeu. Car j'ai réfléchi trèèès longtemps pour trouver quoi faire alors que l'électricité était coupée. Faire des lessives ? Nuuuut. Impossible. Repasser ? Nuuuut. Impossible. Réponder aux mails en retard ? Nuuuut. Impossible. Faire du ménage ? Dans le noir ? Nuuuut. Impossible. Regarder la télé ? Nuuuuut. Impossible.

Génération interrupteur qu'il me disait le vendeur l'aut' jour...? Ouais... Pas tort le gars. Tsss.

PS : Caro nous parle de notre vie sans les machines...http://www.unjourunsourire.fr/?p=759

mardi 12 janvier 2010

AZERTU

Figurez-vous que Microsoft complote contre ma mère. Oui, oui. Ils ont conçu un seul et unique modèle d'ordinateur sur lequel ils ont retiré des touches, modifié certaines fonctionnalités, intégré des problèmes exceptionnels et hop, ils l'ont refourgué à ma mère. J'adore ces discussions où on se retrouve à expliquer à môman qu'il faut cliquer là, puis là, puis là et que l'on s'entend répondre "Ah bah non, moi je peux pas." Comment ça, toi tu peux pas ??? "Ben, sur mon ordi à moi, ça fait pas comme vous." Aaaah... En poussant le bouchon, la coquine serait capable de me dire avec aplomb qu'il lui manque le "Y" sur son clavier...
Bien sûr, le complot ne s'arrête pas là. Téléphone portable, lecteur de DVD, chaîne HIFI, les salauds ont saboté tous les appareils high tech de ma chère mère. Les sms s'en trouvent plus compliqués à rédiger sur SON portable que sur les nôtres, les DVD sont illisibles sur SON lecteur DVD, impossible de changer l'heure sur SA chaîne hifi... Y a pas à dire, c'est un complot... Courage môman !

lundi 11 janvier 2010

Desperate cooker



Ce week-end, j'ai fait ma première blanquette de veau. Ouais ouais. J'ai suivi la recette et tout et tout. J'ai tout fait comme il fallait. J'y ai mis tout mon amour, toute mon immense science culinaire, tout mon doigté inimitable.
ça m'a donné un petit coup de vieux cette petite blanquette mais bon... Mon mari René a semblé apprécié et j'avoue, c'est tout ce qui m'importait.
Après, faut pas se vexer quand la réalité n'a rien mais alors rien à voir avec la photo... Se pourrait-il que mon petit plat mijoté ai ressemblé à tout sauf à une blanquette ? Ou alors, les photos des livres de cuisine mentent honteusement. Bien sûr, j'opterai davantage pour cette version...

jeudi 7 janvier 2010

Qui a supprimé des heures ?

Le temps s'envole. Des petites ailes lui poussent dans le dos et hop, il se barre. Oh le con ! Il est parti, il s'envole, il va vite. Il n'est plus qu'un minuscule point à l'horizon ! Je le distingue à peine. J'aurais pourtant tant besoin de lui. Mais c'est trop tard. Il est parti, emportant avec lui le calme, la sérénité, la disponibilité,... Merci le temps, merci !

Vous le comprendrez, le temps manque cruellement aujourd'hui. Je ne parviens pas à le rattraper pour vous écrire plus longuement...

Aaahhh ! Les bonnes résolutions d'une vie moins speed où le travail ne prendrait pas toute la place... Ah ah ah ! Elle était bien bonne celle-là...!

mercredi 6 janvier 2010

Y a pas de questions bêtes

Je le dis ou je le dis pas ? Je le dis ou je le dis pas ?
Allez, je me lance.
Ah ben non, fallait pas en fait.


Il n'y a pas de question bête. Ben si, un peu quand même. Il y en a bien quelques unes. Des bien bêtes que franchement, faudrait me payer pour que j'ose les poser en public. D'ailleurs, se marier, ça sert à ça : être tellement proche de quelqu'un qu'on peut tout lui dire. D'ailleurs, elle sert à ça la nuit de noces. A peine la soirée terminée, quand les jeunes mariés ont fait vœu de fidélité, de soutien inconditionnel à l'autre, à peine la porte de leur chambre fermée, ils posent à l'autre toutes les questions bêtes qu'ils n'ont jamais osé poser de peur d'être bannis à vie de la galaxie. Voilà, pour ceux qui l'ignoraient, le mariage a été créé pour répondre à ce besoin.

N'empêche, c'est vrai, y a pas de questions bêtes. Faut se décomplexer. Si, si.

Alors voilà, on peut pas en vouloir à "biiiiip" (= nom d'un collègue-dont-je-tairai-l'identité-par-respect) d'avoir osé, enfin osé, poser LA question d'actualité en ce jour d'épiphanie :

"Mais pourquoi les boulangers continuent de mettre la fève en plein sur une part ??? On tombe toujours dessus quand on coupe..."

Merci à toi "biiiip" parce qu'il fallait poser cette question pour mettre fin à des années de doutes insoutenables à haïr ces enfoirés de boulangers qui nous pourrissent la vie.

mardi 5 janvier 2010

Attention... Tu vas prendre ma douce main dans la gueule

"C'est pas marrant de se raser tous les jours, je sais pas si tu te rends bien compte."

...

Toute femme entend au moins une fois dans sa vie cette phrase.
Et cette phrase, chez toute femme, provoque la même réaction urticante.

Option 1 : feindre l'indifférence. Hausser les épaules distraitement. A peine un sourire en coin. Tourner les talons. Ne rien dire, surtout ne rien dire.

Option 2 : imaginer que l'humain dont la bouche vient de prononcer ces mots est de mauvaise foi ou aveugle ou gonflé ou con et décider de lui pardonner cet affront.

Option 3 : trébucher sur un pot de cire chaude et en coller une bande malencontreusement sur le torse poilu de l'humain dont la bouche vient de prononcer ces mots. "Oooh, pardon chéri. Maintenant qu'elle est collée, va falloir l'arracher. Pas de chance..."

Option 4 : pleurer, tomber à genoux, geindre, demander au ciel mais pourquoi, pourquoi, pourquoi tant d'injustice...?

Option 5 : hurler. "Mais putain de bordel de merde ! Un petit rasage sur deux petites joues minuscules, qu'est-ce que ça peut bien te foutre espèce de conard ! Veux-tu, veux-tu, veux-tu que je te dresse la liste de tout ce par quoi nous devons passer, nous les femmes des années 80, femmes jusqu'au bout des seins ? On donnerait notre Nutella quotidien pour n'avoir qu'à se raser tous les matins. Pour ne pas avoir ce petit rituel mensuel qui rend légèrement irritable, qui gonfle le ventre, qui rend légèrement émotive, qui donne des boutons, qui rend légèrement irascible. Pour ne pas avoir un jour à sortir un petit être gros comme une pastèque par un trou petit comme un citron. Pour ne pas avoir à retenir ses larmes quand la dame en rose aux faux ongles arrache vos poils des jambes. Pour ne pas avoir à mettre sa dignité de côté quand elle s'attaque à ceux du maillot."

Je vous donne à lire la Vie De Merde ci-dessous qui m'a inspiré le billet du jour. A demain ! Et sans rancune...

"Aujourd'hui, je me décide enfin à me faire épiler intégralement le maillot chez une esthéticienne pour la première fois. Étant très pudique, je choisis un institut situé relativement loin de chez moi pour éviter de croiser quelqu'un que je connais. C'est l'ex de mon copain qui m'a épilée."

lundi 4 janvier 2010

"N'attends pas que les événements arrivent comme tu le souhaites. Décide de vouloir ce qui arrive...et tu seras heureux" me disait Epictète hier...

Il y a les années cotillons, déguisements, voyages,... Les années salles des fêtes, restos, maisons de vacances,... Il y a les années grosse bouffe, danse, à 10 000, à 25, à 2,... Cette année, il n'y avait rien de tout cela mais l'essentiel était pourtant là. Un passage en douceur, comme un recentrement vers le plus important. Un moment doux où on souhaite sincèrement le meilleur pour l'avenir. Et puis des rires parce que c'est important et qu'en plus, il paraît que faire la gueule, ça fatigue 'achement.
Le concept d'heure H pour dire aux autres combien on les aime et combien on espère qu'ils soient heureux est un peu ridicule mais enfin... Ce sont de petites pierres, des petits repères utiles pour marquer les grands passages. Et on aurait tort de s'en priver à mon sens.
Parce que cette année, plus que jamais, je sais qu'il y a des bébés et des mamies à l'hôpital, des proches qui s'en vont pour toujours, des bébés qui n'attendent plus que quelques semaines pour naître, je souhaite que vous traversiez cette nouvelle année en bonne santé et qu'il en soit de même pour vos proches. Si la vie veut bien nous épargner durablement sur ce point, nous trouverons sans nul doute l'envie et l'énergie pour être heureux. Il faut juste faire le tri, décider de ce qui est vraiment important, savoir glisser sur le reste et ne jamais perdre de vue 2-3 trucs sans lesquels, sérieusement, on n'est pas grand chose.
J'espère que 2010 vous verra en bonne santé. Longue vie !