vendredi 31 juillet 2009

Un petit pas pour l'humanité, un grand pas pour nous

Un petit pas pour l'humanité, un grand pas pour nous : Barack ne le sait pas mais nous avons signé ce matin notre compromis de vente. Un grand pas pour nous et un grand trou dans le porte monnaie bien sûr !

Un petit pas pour l'humanité, un grand pas pour nous : ça ne renversera pas le régime chinois mais nous sommes en vacances ce soir ! Les congés payés : un grand pas pour l'humanité !

Un petit pas pour l'humanité, un grand pas pour nous : quand on a des amis et de la famille, présents à tous les moments de votre vie, avec un petit mail, un petit coup de fil, un petit dessin, une petite visite d'un soir, on se sent capable de faire des pas de géant.

Un petit pas pour l'humanité, un grand pas pour nous : ça ne passera pas au JT ce soir et pourtant, Dieu qu'il s'en passe des choses dans cette période de vie !!! On fait des bébés, on se marie, on achète des maisons, des chiens,... Chaque jour, c'est plein de petits pas que l'on fait tous courageusement.

Un petit pas pour l'humanité, un grand pas pour nous : le Goncourt s'en moque et il a bien raison. Pourtant, pour moi, chaque billet, chaque jour, est un grand pas. Avec vous, je me réconcilie avec l'écriture que j'avais honteusement délaissée, poussée par des gens mal intentionnés qui trouvaient mon écriture trop ceci ou pas assez cela. C'est un grand pas pour moi.

Merci les amis pour ces premiers mois passés ensemble, quotidiennement. J'espère que vous y prenez du plaisir vous aussi. Je vous dis "à bientôt". Après trois semaines de repos, les billets reviendront. En pleine forme, je n'en doute pas !
En attendant, je m'en vais faire un graaaand pas vers le farniente. Mmmm.
Merci encore et à très vite. Smack smack !!

jeudi 30 juillet 2009

Dans la rosée du matin étincelant de beauté diaphane

Y a des trucs dont on est super fier. Sans honte, sans vergogne, on se la pète. On l'affiche en grand, bien haut, en lettres capitales, en gras. On le case à toutes les discussions, dans le moindre mail, même à sa boulangère, même à son garagiste. On est fier de son bébé-le-plus-beau-du-monde-qui-marche-à-3-mois-parle-à-4-mois-conduit-à-5-mois, de sa maison avec vidéoprojecteur-grille-pain-aspirateur-Internet-fer-à-repasser-tout-en-un-intégré, de sa voiture qui-se-gare-toute-seule-se-lave-toute-seule-se-conduit-toute-seule, de son job à-15 000-euros-par-mois-à-mi-temps-aux-Seychelles, de son corps-de-rêve-poitrine-90-C-taille-de-guêpe-zéro-cellulite-bronzage-doré-annuel-pilosité-nulle. D'autres se la pètent avec des palmarès : 7 fois champion de France de gobage de Flamby, 365 conquêtes annuelles, Paris-Marseille en 1h30. D'autres avec un vocabulaire de ouf malade ouaich : "Alors que j'écanguais le lin dans les champs, une douleur atroce me tînt ; je compris que j'avais le dos en capilotade. Pourvu que l'on ne me fisse pas une laparotomie, quand bien même, fichtre, nonobstant, en revanche, que l'on me donne un opodeldoch. Damned."
Moi, je me la pète. Ouais, ouais. Je me la pète avec mes alliances. Et pour me la péter plus, j'en ai choisi deux. Plus joli comme ça. Du coup, je me la pète deux fois plus. Mathématique. Attention, j'y vais franco. ça déménage. Je fais pas dans la petite frime timide. Je me la pète vraiment. Halo de lumière dans le dos, étincelles dorées autour de la tête, parfum de roses dans mon sillage, musique en grande pompe, petits anges à trompettes sur les épaules. Et je bastonne ceux qui ne daignent pas jeter un coup d'œil à ce signe ostentatoire de mariage. Même les clients. On ne commence pas une réunion de travail sans parler de mes alliances. On les regarde, on les admire, on les dessine, on les prend en photos. Je réponds aux questions ; "Oui, c'est de l'or pur des mines du Guatemala anglais. Oui, des diamants 22 carats uniques au monde. Oui, oui, encore oui." Elles sont là, mes petites alliances, toute mimi, accrochées à mon doigt (de fée, le doigt). Elles scintillent dans la rosée du matin étincelant de beauté diaphane. Je ne me lasse pas de les admirer, dans le bus, sous la douche, en conduisant. Mais attention, je n'admets pas qu'on les regarde trop longtemps, de crainte que cela ne les abîme bien sûr. A ce titre, j'envisage de mettre ma main gauche sous cloche, pour les préserver des rayons du soleil, de la pollution, de la pluie, des agressions en tous genres. Meilleure option que le gant, artifice inapproprié à une frime en bonne et due forme.
Je ne pouvais donc pas ne pas dédier un billet entier à mes alliances. Longue vie à elles et par là-même, par définition, longue vie à mon mariage... Des alliances sans mariage... C'est nul. Et ça porte un nom : des bagues.
A demain ; demain, c'est les vacances, demain, c'est les vacances, demain, c'est les vacances, demain, c'est les vacances, demain, c'est les vacances, demain, c'est les va-can-ces,...

mercredi 29 juillet 2009

Pourquoi Donald Duck n'a-t-il que des neveux ?

Ben oui, il y a des questions essentielles dans la vie ; celle-ci en fait partie. Et, ô joie suprême intergalacticale, le dernier numéro de TGV Magazine prend le temps d'y répondre. Et moi, je prends le temps de lire la réponse, le temps d'un aller-retour Paris-Angers. La vie est bien faite parfois. ça fait plaisir de voir qu'il y a des gens intelligents qui se penchent sur des questions phares de notre civilisation ; notre monde a tellement besoin de réponses... Si, si. Enfin, ne nous égarons pas et gardons bien en vue ce qui nous occupe : pourquoi Donald Duck n'a-t-il que des neveux ?
La situation : Donald Duck est un canard qui se balade toujours cul nu. Il habite Donaldville (tiens, comme c'est pratique. Je rêve d'un Auréliville. Les maisons seraient en Nutella...) Célibataire, Donald est en réalité amoureux de Daisy Duck (vous noterez qu'elle porte le même patronyme que Donald, sans pour autant être son épouse. C'est pour simplifier.) Donald Duck n'a pas d'enfant. Il a des neveux ; trois neveux : Riri, Fifi et Loulou
L'élément perturbateur : Un jour, Della Duck, la soeur de Donald (mais pas celle de Daisy même si elle a le même nom qu'elle... Pas simple, je sais.) envoie ses triplés chez leur oncle car leur père est hospitalisé (les triplés lui ayant fait exploser un pétard sous les fesses. Pas cool.) Donald, brave Donald, devait garder ses trois neveux une après-midi et voilà qu'en réalité, les trois turbulents canards ne quitteront plus leur cher oncle. L'histoire ne dit pas où est passée leur mère Della (barrée avec un riche canard aux Bahamas...?)
Le truc : le truc, c'est que Monsieur Walt Disney est plutôt du genre farouche. Le prude américain, s'il autorise des canards culs nuls, s'offusque à l'idée de représenter "papa et maman". Car qui dit enfants, dit parents, qui dit parents dit papa dans maman et ça, c'est trop fort de café pour Walt.
Avec le temps va, tout s'en va (ou pas) : 80 ans plus tard, alors que Daisy hésite toujours entre Donald et son insupportable cousin, le chanceux Gontran, l'arbre généalogique donaldesque commence à pencher du mauvais côté. Avec tous ces oncles et tantes, il n'est plus possible qu'à un moment donné, il n'y ait pas eu de parents. Des vrais, des purs, qui auraient batifolé dans les champs bien comme il faut. Avec le dessinateur Don Rosa, l'empire Disney s'autorise à parler de la saga des McDuck (Picsou en VO). On apprend alors que Donald a des parents - rien que ça ! - Rodolphe et Hortense. C'est pas joli ?
Oh ! My God ! Don Rosa ira même plus loin en représentant la mort du canard le plus riche du monde, Picsou. A 100 ans tout rond, le vieux bougre s'éteint. Un dessin représente les trois neveux adultes ainsi que Donald et Daisy, vieux canards rabougris, au chevet du canard radin. Donald et Daisy ont-ils ceuilli le fruit défendu ? Nous ne le saurons jamais. A Disney plus que nul part ailleurs, les garçons naissent dans les choux et les filles dans les roses dont les graines ont été déposées par une cigogne dans un jardin merveilleux où les fleurs chantent, les animaux parlent et les maisons sont en pain d'épice...
Bonne journée les amis de Candy et à demain.

mardi 28 juillet 2009

De l'absolue nécessité de ne pas faire de sport

Vous allez dire que je suis de mauvaise foi. Vous allez dire que le sport, c'est bon pour la santé. Vous allez dire que je suis une vraie feignasse. Pas faux mais bon. Je me permets de camper sur mes positions honteuses mais néanmoins sincères. Car il m'est absolument impossible de désintégrer de ma mémoire les fameuses, mondialement connues, Olympiades de Chilleurs-aux-Bois où, pauvres écoliers prudes et naïfs que nous étions, sachant à peine nous habiller seuls, beurrer notre tartine, faire nos lacets, réciter l'alphabet en rotant, nous nous affrontions sauvagement pour gagner une place sur le podium, une jolie coupe dorée et une photo avec le Directeur himself. Moi, le ventre libéré par trois vomitos successifs, l'estomac noué, les lunettes correction 12 000 glissant sur mon nez, 5 cauchemars à mon actif, les jambes enchevêtrées dans mes dents emmêlées qui cherchaient à tous prix à sortir de ma bouche (et Dieu inventa l'appareil dentaire...), j'arrivais penaude, déjà anéantie par les épreuves qui m'attendaient. L'angoisse de faire honte à mon équipe. La peur d'être le boulet de service. Sans compter sur ma tachycardie génétique et mes phlébites à répétition... Que je traîne toujours d'ailleurs... Si, si. Ouais, ouais, ouais. Le temps a passé et n'a rien arrangé à l'affaire. Dans le doute, je me suis abstenue, fuyant comme la peste toute manifestation sportive nécessitant d'être à la hauteur à tout prix, au risque d'offrir la relégation à son équipe. Trop de stress pour une seule femme...
De toutes façons, question existentielle, les sportifs sont-ils vraiment heureux ?
- Alberto Contador gagne le Tour de France : on lui remet sa médaille sur fond d'hymne danois. Il est quand même espagnol.
- Nicolas Sarkozy fait un jogging : il est hospitalisé suite à un malaise.
- Hugues Duboscq gagne la médaille d'argent du 100 mètres brasse en battant le record d'Europe : on lui dit que c'est grâce à sa combinaison, sans laquelle il n'aurait jamais réussi cette performance.
Et je ne vous parle pas de toutes ces choses que le commun des mortels a pratiqué pendant des siècles jusqu'à ce que l'on se rende compte que c'était dangereux pour la santé... Attendons encore un peu, mon billet que d'ici peu, nous découvrirons que le sport, c'est pas si bon que ça...
Après ce billet à peine exagéré et d'une honnêteté suprême, je vous souhaite une belle et douce journée. Chaque jour qui passe nous rapproche de la glandouille. Vivement !

lundi 27 juillet 2009

Le dossier jaune

Ce matin, après un week-end riche en émotions, je suis arrivée au bureau. Je me suis dirigée vers le placard à fournitures. J'ai pris une jolie chemise jaune. Je me suis assise derrière mon bureau, sur mon siège à roulettes qui roulent. J'ai saisi un feutre noir. Et j'ai écrit en majuscules, sur la chemise jaune : MAISON.
Un dossier jaune pour dire que ça y est, nous avons trouvé notre premier nid d'amour. Un dossier jaune dans lequel nous mettrons tous les papiers nécessaires pour que la gentille banque nous prête plein de sous gratuitement, oui, oui. Un dossier jaune que nous aurons sous le bras pour aller voir le notaire, la banque, l'assurance, le fabricant de salle de bains,... Un dossier jaune que nous rangerons dans le tiroir du haut du bureau de la chambre à l'étage de notre maison. Un dossier jaune comme certains murs de notre nouvelle maison. Comme le soleil qui rentre par les fenêtres en bois de notre nouvelle maison. Jaune comme notre joie rayonnante face à notre nouvelle maison. Un dossier jaune comme une belle nectarine mûre, fruit de nos années de recherches (ou jaune comme une banane ; celle que nous affichons depuis samedi). Un dossier jaune en hommage à tous les agents immobiliers de France qui affirment que "Si, si, on peut mettre un canapé devant un radiateur", que "Super, c'est un jardin dans vis-à-vis", que "Même en vous projetant, vous n'aimez pas ce joli pavillon ringard ?", que "Tout est possible, même casser un mur porteur." Un dossier jaune comme le rire de l'agent immobilier face à mon-père-le-négociateur qui lui dit : "Arrêtez votre baratin et parlons business. Vous n'allez pas me la faire à moi... En ce moment, les maisons, ça se vend comme des housses de cathédrale."
Un dossier jaune pour une nouvelle aventure.
Belle journée à vous les amis ; promis, je donnerai des nouvelles de cette nouvelle maison : comment bien emménager, comment refaire sa salle de bain, comment éviter que son chien ruine le jardin, comment faire la connaissance de ses voisins, comment manger des patates chaque jour, comment transférer son courrier, comment pendre sa crémaillère,...

mercredi 22 juillet 2009

Barrières anti-conneries défaillantes


Les anglais sont bizarres. Mystérieux. On le savait. Là, ils battent des records... J'aimerais savoir ce qui a pu se passer dans la tête du gars qui a décidé d'organiser des "grippe party" ; soirées où on peut tranquillement se refiler le virus A-H1-N1 afin d'en être immunisé. L'info n'est pas garantie à 100% mais enfin, je rêverais que nous puissions analyser le cheminement d'une idée pourrie dans le cerveau de quelqu'un. Où le système cloche-t-il ? Qu'est-ce qui empêche le déclenchement des barrières anti-connerie ? "En raison d'un incident technique, nous vous informons que les dispositifs anti-abruti sont défaillants. Vos plus grandes conneries peuvent faire leur chemin tranquillement." Imaginons : des jeunes s'amusent dans une soirée (une soirée en Angleterre ; on les imagine donc bourrés à la bière chaude, gavés de pudding, grassouillets et avec des grandes oreilles. Ben oui, on est des français, on critique les anglais), l'un d'eux, atteint du virus, tousse. Là, un autre type, voyant les petits microbes en libre-service, se dit "Tiens, et si j'en chopais un ?" C'est le début de la fausse bonne idée de merde. Intervient alors le moment du partage de la connerie et de sa validation ou non. Moment crucial du processus. "Eh les gars ! (rire abruti du prépubère ; ricanement pour les filles, bruit rauque pour les garçons) On pourrait se refiler le virus de la grippe A, comme ça, on serait vacciné." Et là, c'est le drame. Les neurones étant sans doute engluées par la bière et le pudding terrassent le libre-arbitre et le bon sens au profit de la pulsion, de la soif de gloire ("Et ouais, c'est moi qui ait eu cette bonne idée. Remerciez-moi, admirez-moi, adulez-moi."). Les forces du Mal l'emportent. C'est le point où tout bascule : "Oh ouais, pourquoi pas. Vas-y tousse sur moi !" Et voilà. Nul ne s'interpose, tout le monde suit le mouvement. C'est le syndrome de la fausse-bonne-idée-lancée-par-un-con-que-personne-ne-pense-à-arrêter ; à ce con, on lui doit la clope, les camps de concentration, la cellulite (très mauvaise idée qu'il aurait été bon d'arrêter à temps), les impôts (idem), les anchois et les coups de soleil. Merci, hein MERCI bien !
Prenez bien soin de vous ; je vous embrasse fort. A demain !

mardi 21 juillet 2009

Ma vie sans William Leymergie

Lalalilalère. C'est l'été. Il y a plein de gens partis en vacances. Et comme pour fuir la vie quotidienne, le monde, le bruit et retrouver ainsi le calme, la solitude, le repos, on s'aglutine tous aux mêmes endroits (cherchez l'erreur), et bien, on a plein de places de parking vides devant le bureau, on fait moins la queue au supermarché, on travaille moins car le téléphone du client sonne dans le vide. C'est chouette. J'en vois déjà certains se réjouir de voir moins de clients passer le seuil du magasin pour acheter du carrelage en 13,7 x 8,2 cm couleur peau d'âne croisée avec le ton colombe blanche version 2000 pour hier s'il vous plaît. J'en vois d'autres soulagés d'avoir moins de visiteurs à gérer, plaintifs ("Ah ! les jeunes ! Ah ! les livres à rendre trop tôt ! Ah ! la chaleur ! Ah ! le froid ! Ah ! la pluie ! Ah ! le vent ! Ah ! Encore les jeunes !") Idem pour ceux pour qui les vacances signent la trêve des parents mécontents du programme scolaire, du prof, de la cantine, de la punition donnée à son fils "Je ne menace pas mon voisin de table avec un couteau." Ah, le repos ! D'autres se réjouissent du départ en vacances de leur chef, leur collègue, de la mort de Michaël Jackson (si, si, j'en connais qui sont heureux de savoir que leur enfant ne naîtra pas dans un monde avec Mickaël ; chacun ses goûts...), des vacances de Nicolas Canteloup (si, si, j'en connais qui n'aiment pas ses imitations ; chacun ses goûts...) Les vieux sont chez eux, en proie à une déshydratation fatale. Les jeunes sont massés dans des centres aérés où ils font l'expérience douloureuse de la vie en société par 30°c. Les parisiens sont à la plage. Et moi, moi, je me réjouis de ne plus voir William Leymergie le matin. C'est un tout petit bonheur mais il fait son pesant de cacahuètes. Lalalilalère, un petit déj' sans le méchant William Leymergie ! Lalalilalère, un début de journée sans le vieux méchant William Leymergie ! Lalalilalère, quelques semaines sans le vieux méchant ringard William Leymergie ! Lalalilalère, des vacances sans le vieux méchant ringard moqueur William Leymergie !
C'est bon !!!
A demain les amis ; bonne journée sans vieux, sans jeunes, sans clients, sans visiteurs, sans parents, sans collègues, sans chef, sans Mickaël, sans Nicolas Canteloup eeeeettt ... sans William Leymergie !

lundi 20 juillet 2009

Tout vient à point à qui sait attendre

Il y a des matins où c'est le rush. Il faut animer une réunion, briefer des collègues, écrire des trucs, relire des bidules, trouver des solutions, inventer des machins, lire ses mails, faire des devis,... Il y a des matins où on ne voit pas le jour. Et pourtant, on était arrivé, la fleur au fusil, avec une idée de billet germée pendant la nuit ou le week-end. "Oh tiens ! Je leur parlerai bien de ça demain matin.", "Ah tiens ! ça ferait un thème sympa pour le billet de demain." Et puis, la matinée vous happe. Elle vous chope, vous serre fort fort dans ses petites griffes affutées. Et voilà, il est 12h30. Votre idée super sympa n'a plus la même saveur. D'ailleurs, était-ce une idée super sympa ? Le doute s'installe.
Mais parfois, il y a des bonnes suprises.
Parfois, vous avez envie de remercier cette méchante matinée qui ne vous a pas laissé respirer.
C'est le cas aujourd'hui.
Ce matin, je voulais vous parler de plein de choses. Ou de pas grand chose. Au choix. Pourquoi je n'aime pas les orchidées ? Pourquoi est-on si moche avec une capuche ? Pourquoi la touche "imprimer" est-elle juste à côté de celle "supprimer" sur Outlook (dans un cas comme dans l'autre, on regrette forcément amèrement de s'être trompé de touche...) ? Enfin voilà, que des questions essentielles qui méritaient bien un billet.
Mais. Mais voilà. Voilà qu'à 12h02, alors que je reprenais mon souffle, j'ai reçu un sms. Et voilà que je n'avais plus envie de parler d'orchidées, de capuche ou d'Outlook. Ce sms, il disait "J'ai eu la place belle-soeur ! Merci !" Un super sms qui donne la patate, un sms de bonne nouvelle, un sms qui fait sourire. Celui d'un beau-frère tout content de sa promotion bien méritée.
Alors voilà, il y a des jours où les choses sont bien faites. Car aujourd'hui, j'aurais enragé d'avoir envoyé mon billet plus tôt. J'aurais râté une belle occasion de dire "Bravo" à mon beauf' !
Bonne journée les amis et à demain. Je vous embrasse fort !

jeudi 16 juillet 2009

Comment vivre dans un monde où les crocodiles volent ?

Après Le Parrain, Le Neveu.
Le neveu est un petit blondinet d'environ un mètre de haut. Le neveu est ce premier enfant de la famille ; celui qui débarque et qui, d'un coup, transforme les soeurs en tatas, les frères en tontons, les papas en grands-pères, les mamans en grands-mères. Il est le petit être de 30 cm qui vous rassemble un matin, tôt, à la maternité. Il est celui qui change les réunions de famille parce que "Chuuuut, criez pas, y'a le neveu qui dort." Celui qui fait exploser les appareils photos et les caméscopes. Enfin, le neveu est, même tout petit, le fameux détenteur de supers pouvoirs. Pourquoi ? Parce qu'il n'est pas votre fils. Et donc, il sait que vous êtes en mesure potentiellement possiblement éventuelle de lui céder des choses. Voire de tout lui céder. Et ça, le neveu le sait. Du coup, il use de ses charmes pour détourner l'obstacle. Une mamy qui refuse un morceau de pain avant le déjeuner ? Le neveu se tourne vers son papy. Une maman qui refuse un jouet ? Le neveu se tourne vers sa tata. Futé le neveu. Mais surtout, le neveu a des pouvoirs supers magiques qui font voler en éclat toutes les règles établies, même qu'il faudrait revoir la Déclaration des Droits de l'Homme, les Lois Terrestres, les Règles du Jeu Universelles voire le Bon Sens Commun. Troublant. Ces supers pouvoirs indestructibles permettent au neveu de gagner toutes les batailles. Car nous, pauvres adultes sans enfant, pauvres moutons suiveurs de règles, nous restons pantois face à ces détournement intempestifs. Ainsi, comment, comment, mais COMMENT sauver un pauvre petit Playmobil qui se promène dans les bois et qui tombe sur un crocodile ? En tournant les talons du pauvre petit Playmobil et en le faisant courir très vite ? Que néni ! Car ce que la tata, le tonton, la grand-mère, le grand-père ignorent, c'est que le crocodile vole. Oui, il vole ! Et ainsi, il peut rattraper votre pauvre petit Playmobil, le bouffer et vous laisser ainsi, abattu, la gueule grande ouverte dans le caniveau, ne sachant comment sortir le pauvre petit Playmobil de ce sale pétrin (car votre pauvre petit Playmobil à vous, il ne vole pas, il n'a pas de supers pouvoirs, il est toujours perdant face aux supers pouvoirs dont bénéficient tous les jouets à partir du moment où ils sont entre les mains du Neveu). Alors, je m'interroge : comment agir dans un monde où les crocodiles volent ? Comment ?
En ce jeudi 16 juillet, je dis "Vive les neveux !" Ceux qui font voler les crocodiles, craquer les tontons et les tatas, fondre les grands-parents. Vive les neveux 'tit coeur d'anze !
Et bonne journée à tous les amis. Je vous embrasse.

mercredi 15 juillet 2009

Quand 1,98 mètre regarde 1,60 mètre

L'amour naissant... Dans les bras l'un de l'autre, le monde n'existe plus. C'est l'amour naissant. Les premiers jours, les premières semaines, les premiers mois. On n'entend que la voix de l'autre, on ne jure que par lui. Il nous manque sans cesse. L'amour naissant qui grandit, grandit, grandit chaque jour, à chaque baiser, à chaque câlin, à chaque découverte. Pendant les premiers mois, on en apprend chaque jour. "Tu aimes les fruits de mer, toi ?", "Tu as des frères et sœurs ?", "Tu as déjà fait du ski ?", "Tu es déjà parti à l'étranger ?". On découvre la garde de robe de celui ou celle qu'on adule ; elle porte des jupes, il porte des chemises blanches... On découvre ses petites manies ; tiens, il ne mange pas de pain à table, tiens, elle aime s'attacher les cheveux pour sortir, tiens, elle n'aime pas la mayonnaise... On aime que nos mains se frôlent. On attend les coups de fils, les sms, les mails avec impatience. On est curieux de savoir ce que papa, maman, frère, sœur, amis vont penser. On a envie de se cacher pour se faire des bisous toute la journée ou bien d'afficher fièrement son bonheur à la face du monde. Les premiers moments d'amour. Seuls au monde.
Ce week-end, j'ai vu un grand garçon d'1,98 mètre regarder langoureusement une petite bonne femme d'1,60 mètre. Et entre les deux, 38 centimètres d'amour grandissant. Et je pense à la chanson d'Aldebert :
"Tu jettes l’amour par les fenêtres. On aimerait se trouver dessous, juste ramasser les miettes. Combien d’entre nous souhaiteraient rayonner d’avantage ?
Déambuler comme tu le fais, le visage dans les nuages… Quel est ce truc idiot, qui la rend marteau ? Tombée du ciel est vaporeuse, mademoiselle est amoureuse.
Quel est ce phénomène, qui la change en reine ? Tombée du ciel et vaporeuse, mademoiselle est amoureuse."

Bonne journée les amis et à demain.

jeudi 9 juillet 2009

Chapeau bas, chapeau bien bas messieurs dames !

21h. Après train-métro-rdv-RER, un taxi me dépose devant la maison de mes amis. Mmmm. Blablablablabla et moules-frites. Mmmmm pour les blablabla. Et Mmmmm pour les moules-frites. Nuit de sommeille. Un pied. Deux pieds par terre. Voiture jusqu'au rdv. Fin du rdv. Je marche, je cours, je vole. Je chope un RER. Puis : métro. Puis re-marche-court-vole pour choper le train. Suis terrassée. Lessivée. Suis une petite nature. Une petite fleur fragile qui se demande : comment, mais comment, font les parisiens ? Comment font-ils pour :
- faire ce genre de trajet tous les jours ???
- supporter le bruit infernal du métro ????
- croiser autant de personnes, autant de visages ?
- supporter le côté over crado du métro ???
- connaître la durée de n'importe quel trajet, toutes les lignes de métro, les changements ? Impressionnant.
- supporter les autres parisiens avec leurs valises et qui, clairement, se tirent en vacances ????
- avoir autant de trucs à portée de mains ? Comment choisir le bon magasin face à tant de choix ? A Angers, si tu veux acheter un savon bio aux huiles essentielles de papyrus séché : ou tu trouves pas, ou un seul magasin le fait. A Paris, faut faire une étude de marché.
Enfin, j'admire nos chers parisiens pour leur capacité à tenir la distance face à tout ce monde, ce bruit, ce foisonnement, ce mouvement. Pas de répit à Paris. Incroyable ! Suis dépassée. Si, si, ça force l'admiration. Pour moi demain matin, 15 minutes de voiture tranquillou. Pépère. Personne sur la route. Et plein d'arbres bien verts ! On connaît pas son bonheur !!!
Moi, des parisiens, j'en connais deux trop cool qui accueillent toujours avec gentillesse et générosité la pauvre petite provinciale que je suis. Armés de patience pour expliquer qu'il faut prendre le RER A puis descendre à Charles de Gaulle Etoile, puis prendre la ligne 6 direction Nation pour descendre à Montparnasse Bienvenue, puis...
Bravo les parisiens ! Vous avez tout à fait le droit de faire la gueule ! Accordé !

mercredi 8 juillet 2009

La transe du Tour

Bronzage agricole. Bob Ricard. Table à pique-nique et apéro. Banderole de soutien, drapeaux, fanions. Chaises de camping. Certains attendent patiemment pendant des heures. D'autres courent, courent, au moment fatidique. D'autres sont présents, là, à quelques mètres, mais préfèrent suivre à la télévision. On a des vues aériennes de plein de villages inconnus. Il y a plein d'œuvres d'art réalisées avec des bottes de paille, exposées au beau milieu des champs. On vous lance des saucissons miniatures au moment où passe la fameuse caravane. Pas de doute, c'est le Tour de France. Des coureurs qui pédalent. Bras levés au ciel à l'arrivée, maillot fermé pour bien faire apparaître le sponsor. On embrasse son alliance, on feint de bercer un bébé, on tend un doigt vers le Ciel pour remercier épouse, bébé, disparu. Sur le podium, pose sourire avec de pauvres jeunes filles affublées de robes ridicules, encombrées de bouquets et peluches jaunes ou à pois rouges. L'après-midi, sur France 2, on peut s'endormir au rythme des coups de pédales, s'extasier sur cette formidable vue du Mont Saint Michel ! Puis, vient le moment tant attendu. Le best. Le vainqueur prend la parole : "Nan, bon, aujourd'hui, j'avais de bonnes jambes. Je me suis dit que c'était mon jour. L'équipe m'a soutenu. Et j'ai pu décrocher la victoire. Chui content." Voilà. Merci. Que dire de plus ? Pas facile, je le concède. "La guerre c'est moche et je suis contre la lutte anti-dopage." Pas mieux.
Vive le Tour de France. Vive notre France populaire et solidaire !

mardi 7 juillet 2009

On n'est pas bien là ? Tous tout nus ?!

On est là, tous ensemble. On se croise tous les jours. On partage le même espace. On passe du temps ensemble (certains jours, plus qu'avec nos propres familles !) On se parle, on échange, on travaille ensemble. Mais se connaît-on vraiment ? Que signifie être collègues ? Est-ce une catégorie à part ? Il y a la famille, les potes, les amis ... et les collègues ? Peut-on être collègues et amis ? Car le collègue est un être humain. Oui, oui, oui. Il a une vie en dehors de heures de travail, en dehors de son bureau. Il ne se nourrit a priori pas que de café, thé ou plats préparés réchauffés en deux minutes entre deux réunions. Il paraît même qu'il voit d'autres gens que vous, à l'extérieur. Si, si.
Lors d'une formation interne, il y a quelques jours, une collègue s'est lancée sur le sujet. Pas froid aux yeux, elle aborde la vaste question "Que peut-on se dire, que ne peut-on pas se dire entre collègues ? Quelles relations entre collègues ? " qu'elle approche par un biais osé "Et si on parlait du cunnilingus entre collègues ?" Sujet osé qui n'avait d'autre intérêt que celui d'être un prétexte. Mais enfin, la question se pose... Je vous laisse méditer sur le sujet ; l'article ci-dessous devrait étayer votre réflexion...!

Le personnel d'une société se déshabille pour améliorer son état d'esprit
David Taylor, psychologue du travail, leur a expliqué qu'après le licenciement économique de 6 employés, l'instauration d'un vendredi nu développerait leur esprit d'équipe. "En enlevant leurs vêtements, ces employés enlèveront également leurs inhibitions et pourront se parler plus ouvertement et honnêtement. Cela peut paraître bizarre mais ça marche. C'est en fait la meilleure expression de confiance en soi-même et envers les autres." Il a fallu une semaine à David Taylor pour vaincre la réticence des employés et leur donner assez de courage pour se mettre nus. Seuls deux employés sont restés en sous-vêtements. Sam Jackson, la gérante de l'agence était la seule femme à être totalement nue. "Les premières étapes m'ont rendue très nerveuse, mais après je me sentais bien. Cela nous a vraiment aidé à nous parler plus honnêtement que nous ne l'avions jamais fait. La société a vraiment progressé".

Bonne journée les amis et à demain !

lundi 6 juillet 2009

Le jour où un oiseau m'a fait dessus

On vit parfois des situations humiliantes. On vit parfois des situations troublantes où l'on perd nos repères. Qui suis-je ? Que fais-je ici ? Parfois, on doute de soi-même. On ne sait plus bien à quoi se raccrocher. On est comme en train de se noyer. Nos petits bras s'agitent à la surface de l'eau. On cherche des branches auxquelles se raccrocher. Parfois, nos fondements sont mis à mal. On voudrait retrouver le ventre de sa maman, bien au chaud, peinard. Comme ça n'est pas possible, on se couche en position foetale et on attend que ça passe. En pleurant. Sinon, ça fait pas vrai.
- Quand vous ne rentrez plus dans votre taille 38 habituelle. Alors que votre pantalon ne sort même pas de la machine à laver.
- Quand vous devez prendre la parole devant 12 000 personnes. Alors que vous vous êtes fait deux grosses tâches de gras sur votre chemisier pendant le déjeuner.
- Quand un client cherche votre prénom au moment de vous présenter. Et vous qui espériez être inoubliable...
- Quand vous n'avez même pas envie de Nutella au petit déjeuner. Comment est-ce possible ?
- Quand vous venez de vous acheter un super sac à main bien cher et qu'un reportage vous montre comment des tribus hindouistes vivent de leurs prières, reliées à l'Essentiel. Du coup, vous rangez son sac à main à côté des 25 autres et vous cherchez une bonne action à faire.
- Quand vous ne suivez rien à la discussion sur Truc-Machin-Bidule qui a écrit un super Truc-Machin-Bidule en 1700 avant Jésus Christ et qui a inspiré toute les théories modernes sur le Truc-Machin-Bidule et qu'on vous demande ce que vous en pensez.
- Enfin, quand un oiseau vous chie dessus. Moi, ça m'est arrivé ce week-end. Alors que je m'allongeais tranquillement dans un hamac pour bouquiner. Alors que je cherchais la sérénité. Alors que j'essayais de m'extraire de ce quotidien trop absurde qui vous englue et dans lequel vous vous perdez (musique dramatico-tragico-pathético-angoissante). Alors que je m'apprêtais à ouvrir mon Psychologies pour découvrir enfin qui, mais oui qui, qui suis-je vraiment ? Alors dans le calme de mon jardin verdoyant, j'ai reçu une fiante d'oiseau sur ma jolie petite robe noire. Avec le bruit et tout et tout. Un beau petit caca blanc et marron. Tombé tout juste sur le bord de ma robe (mieux que sur la peau, vous me direz...) C'est humiliant. On se sent visé. On se sent la "chose" de cet oiseau mal intentionné. On se sent avili. On a honte. On s'en va pleurer dans un coin. On ne veut plus voir personne. On se sent moche et inutile. Et puis, dans un élan de survie, parce que l'Homme a des ressources inespérées, on se dit que la prochaine fois qu'on croisera un piaf sur la route, n'importe lequel, on accèlèrera. Non mais. Je suis pas une princesse mais quand même. Me chier dessus. Non mais.
Bon début de semaine à tous !

jeudi 2 juillet 2009

Avant d'être optimiste, un peu de pessimisme est de rigueur

Il fait beau, il fait chaud. Le soleil brille dans un grand ciel bleu sans nuage. Les oiseaux chantent. On peut manger dehors, faire des barbecue. On se repose dans un hamac le week-end. On met des débardeurs. Et surtout, on attend les vacances. Pour flaner, se reposer, faire des trucs fous, traîner à table le soir, vivre une autre vie, oublier les soucis, découvrir des coins de France ou du monde magnifiques, faire des photos, écrire des cartes postales, se tartiner de crème solaire, se peindre les ongles en rouge, porter ses lunettes de soleil 24h/24. Oooooh oouuuaaaais... (cri langoureux...)
Sauf qu'en attendant, on est au bureau. Il fait toujours chaud, toujours beau. Mais on maudit ce soleil qui vous fait des clins d'oeil et vous empêche de bien voir votre écran d'ordi. Les touches de votre PC collent. Votre jean colle. Votre tee-shirt colle. Vos lunettes collent. Vos cheveux sont raplaplas. Les ventilateurs crachent de l'air chaud. Vous n'avez pas de fenêtre à votre bureau. Vous avez 2 de tension. Jean-Pierre Pernaud re-re-re-commence ses reportages-toujours-les-mêmes-chaque-année sur les joies du camping, les activités de plein air, les artisans locaux qu'on adore découvrir en vacances et à qui on achète un truc super sympa fait main qu'on ne sait pas où caser une fois rentré à la maison. Aussi, on n'a pas faim. Mais on a soif. Alors on boit de l'eau, de l'eau, de l'eau. Elle n'est pas fraîche parce que vous n'avez pas non plus un réfrigérateur perso dans votre bureau. Et puis, il y a des moustiques partout. Perfides, sournois, machiavéliques, affamés. Enfin, vous avez un rendez-vous cette après-midi qui exclut le portage intempestif de tongs. Damned.
Vive l'été. Les couchers de soleil, la mer, l'herbe odorante, les bons bouquins qu'on a le temps de lire entre deux magasines people, les longues longues soirées entre amis, en famille. Vivement. Vivement. Vivement.

mercredi 1 juillet 2009

Rendez-vous en terre inconnue

8h30. Je foule la terre inconnue. Pas de boue, pas d'herbes folles. Pas de bestioles improbables, ni de plantes carnivores. L'endroit semble sûr. Dois-je me méfier de l'eau qui dort ? Des visages pâles, très pâles, m'accueillent. Ils portent sous leurs yeux des traces un peu violettes qui descendent plus ou moins bas sur leurs joues. J'apprendrais plus tard qu'ils appellent cela des "cernes". Ce point commun garantira plus tard mon acceptation dans et par la communauté. Je remarque que les visages pâles sont très souvent en position assise. Postés derrière des espèces de boîtes carrées, enfermés dans des espaces plus ou moins fermés, plus ou moins vitrés, plus ou moins grands, je me demande ce qu’ils attendent. Par où arrive l’ennemi ? Leurs armes semblent dérisoires. Des espèces de boîtes noires ou grises sur lesquelles ils tapent. Instrument de musique ? Parade pour effrayer l’ennemi ? Je ne saisis pas bien leur utilité. Parfois, le visage pâle colle un instrument contre son oreille et émet des sons mystérieux. Je distingue une grande variabilité dans les tons utilisés. Certains visages pâles communiquent beaucoup entre eux. Ils émettent des sons, bougent leurs membres et on peut distinguer parfois une certaine forme de violence. Mais le contact physique reste cependant rare. Après quelques heures d’observation, je repère des mouvements réguliers, sortes de rituels, vers une machine d’où s’écoule un liquide noir dont les visages pâles s’abreuvent goulument et régulièrement. Soudain, un léger signal sonore créé le branle-bas de combat. Les yeux se rivent sur la boîte noire, scrutent une sorte d’écran où des hiéroglyphes, pictogrammes et autres signes s’affichent. Voilà ! C’est par là que l’ennemi arrive ! Des équipes se forment. Une répartition s’organise ; une hiérarchie semble se dessiner. Il y a des exclus, des leaders. Là aussi, j’apprendrai plus tard le nom de cette stratégie qu’ils appellent « le travail d’équipe. » Vers la fin de journée, je remarque quelques déserteurs qui fuient leur poste avant la fin du combat. A mon tour, je quitte cette terre incroyable. J’y aurais observé beaucoup de rituels auxquels chaque membre de la communauté semble attaché. Mon sentiment est partagé. J’hésite. Il semblerait que l’on ne puisse que difficilement quitter ce territoire, une fois que l’on y a mis les pieds. On m’a d’ailleurs proposé un papier en insistant pour que j’y appose une sorte de calligraphie, en bas de page. Mais une question me taraude ? Dois-je m’installer en terre inconnue ?
Moi, j'ai adoré Zazie en Papouasie hier soir. Bonne journée à tous !