mercredi 23 décembre 2009

Il est temps de se reposer maintenant

Elle me guette sournoisement. Elle m'observe. Elle est tapie dans l'ombre. Elle est missionnée. Une fonction première, qui la couvre. Mais une seconde mission, secrète. Elle fait mine d'être adorable avec tout le monde. Elle rend service, se rend indispensable, rend son travail comme on vomit. On ne peut plus se passer d'elle. Alors elle en profite la petite garce. La mesquine. Mais on ne me la fait pas à moi. Je vois clair dans son jeu. Sale petite vermine. Derrière tes apparences d'assistante parfaite et dévouée, tu es un monstre. Quand je te donne un ordre, tu fais mine de réfléchir. Tu calcules. Tu prends ton temps. J'attends, patiente. J'attends que tu daignes te mettre en branle. Je t'attends. Mais tu continues. Tu fais mine de. Raclure de bidet. Et là, quand je suis à bout de souffle, épuisée, désolée, harrassée, je me décide à quitter la pièce. C'est LA !!! C'est là, à ce moment précis que tu te décides enfin. Systématiquement ! Sys-té-ma-ti-que-ment. C'est à ce moment précis, quand je quitte la pièce que tu te décides enfin à faire ton job. Sale imprimante ! Tout le temps, tout le temps, tout le temps la même histoire ! Après avoir poireauté trois plombes que tu te chauffes, après avoir attendu devant ta gueule grande ouverte que tu gerbes enfin le putain de document que j'ai envoyé en impression, quand je n'en peux plus d'entendre tes râles feints, tes gargouillis simulés, quand tu me saoules au point que j'abandonne, quand je décide enfin de retourner à mon bureau, c'est à ce moment-là, toujours, tout le temps, que tu te décides enfin à cracher le morceau. Petite garce !

Il semblerait qu'il soit plus que temps que je prenne des vacances. Il faut que j'y aille. Il faut se calmer maintenant. L'imprimante n'est pas un être vivant. Personne ne me veut de mal. Mais non. Allez, tout doux. ça va aller. On va se reposer bientôt.

Allez les amis, passez de douces vacances, gavez-vous bien ! Et on se retrouve en janvier, en 2010, gros mais contents !

mardi 22 décembre 2009

Qui suis-je ? Le bourreau ou la victime ?

Trois scènes de la vie quotidienne.

La première, dans un petit hameau de l'Anjou, dans une superbe maison sans cheminée. Un couple magnifiquement beau, riche, plein de talent.

Lui : "Je discutais l'autre jour avec Christophe au boulot. Il me disait qu'à Décathlon, il y a un simulateur de pêche. C'est trop fort, il..."

Elle, l'interrompant : "Oui, je sais, tu me l'as déjà raconté."

Lui, passablement agacé : "OUAIS, JE TE L'AI PEUT-ETRE DEJA RACONTE MAIS QUAND MEME, TU POURRAIS ME LAISSER DIRE ! CA TE FAIT QUOI DE L'ECOUTER DEUX FOIS ???!!!"

La seconde, au téléphone. Deux femmes discutent. L'une est la mère de l'autre qui est la fille de l'une.

Elle, la mère : "J'ai vu ton frère hier. On a parlé du menu du réveillon. Il pensait sortir les escargots qu'il a pêché l'été dernier. ça pourrait..."

Elle, la fille, l'interrompant : "Oui, je sais, tu me l'as déjà écrit dans un mail."

Elle, désolée : "Ah, pardon... Je te l'ai déjà dit..." Snif.

La troisième, dans le bureau d'une multinationale angevine prospère. Un patron et sa collaboratrice échangent.

Lui : "Ce que j'ai envie de dire, c'est qu'il est possible d'instaurer un jeu gagnant-gagnant. On a trop souvent tendance à..."

Elle, l'interrompant : "Oui, je sais, ça fait plusieurs fois que vous m'expliquez ce concept."

Lui, surpris : "Oui, mais c'est important..."

Je suis la femme de mon mari, je suis la fille de ma mère, je suis la collaboratrice de mon patron.
J'interromps les maris, les mamans, les patrons lorsqu'ils me répètent plusieurs fois la même histoire.
Et ça ne leur plaît jamais.
Est-ce que je devrais écouter sans rien dire ? Oui, je devrais peut-être écouter sans rien dire. Parce qu'en interrompant les maris, les mamans, les patrons, je les castre, je les coupe dans leur élan, j'empêche leur expression.
Mais ce que l'histoire ne dit pas, c'est que l'histoire du simulateur de pêche, des escargots du Réveillon, du jeu gagnant-gagnant, je l' ai déjà écouté patiemment 12 000 fois avant d'oser interrompre. Je dirais donc qu'en réalité, c'est môa, la pôôôôvre petite malheureuse...

Allez, à demain les amis, pour le dernier billet de l'année ! Après : va-can-ces !!!

lundi 21 décembre 2009

C'est fou comme tu ressembles à ton père !

Ma copine Caro. évoquait dans son billet de vendredi dernier (http://www.unjourunsourire.fr), les fameuses expressions, indétrônables, que nos chers parents nous ressortent en entrée, en plat, en dessert, de 0 à 77 ans.
Je ne peux m'empêcher de rebondir. Et de me demander à mon tour mais "pourquoi sont-ils aussi méchants ???!!!!"

Parce que les parents, ça dit, redit, reredit, rereredit :

- "Tu vas pas sortir comme ça ?"
Comprendre : "Tu ne vas pas sortir habillée comme ça ?", "Tu ne vas pas sortir maquillée comme ça ?" ou comprendre "Tu n'aurais pas oublié le bas ? Ah ! C'est pas un pull, c'est une robe... C'est court, non ?" ou "Tu t'es maquillée à la truelle ou je me trompe...?"

- "C'est quoi cette note ?"
Comprendre : "C'est quoi cette très mauvaise note ???"

- "Tu n'aurais pas oublié quelque chose ?"
Alors là, les parents adorent cette phrase. Ils la vénèrent. Question sans être question. Ironie superbe. Parce que nous, les enfants, on a toujours plus ou moins oublié quelque chose. Du coup, eux, les parents, sont quasi-sûrs de tomber dans le mille avec cette horrible fausse interrogation sournoise. "Tu n'aurais pas oublié quelque chose ?" ... De dire bonjour ? De souhaiter un anniversaire ? De parler d'une mauvaise note ? De ranger sa chambre ? De parler de ce paquet de cigarettes-qu'est-pas-à-moi-qu'est-à-une-copine ?

Enfin, mention spéciale aux oncles, tantes, grands-pères, grands-mères, potes des parents, etc. pour leur réplique sublime. Celle qu'ils ressortent aux baptêmes, Noël, anniversaires,... "Qu'est-ce que tu as grandi ! Tu ressembles toujours autant à ton père. Autant que ton frère ressemble à ta mère. Ah bah ça ! On peut dire que vous avez chacun le vôtre !"
Et parce qu'on est poli, parce que nos parents nous ont bien élevé, on ne dit rien. On se retient. On ravale un "Toi non plus t'as pas changé, t'es toujours aussi moche/con/radin/chiant/pas drôle".
Et on sourit bêtement...

mercredi 16 décembre 2009

Quand on se débat, on meurt plus vite.

J'ai bien remarqué. MacGyver, dans l'épisode où il tombe dans des sables mouvants. Quand il se débat, il s'enfonce davantage. C'est aussi une très belle phrase d'un livre que je viens de terminer, D'autres vies que la mienne d'Emmanuel Carrère. Quand on se débat, on meurt plus vite. D'où ma tentative de retrouvage de sérénité. Parfois, la vie vous bouscule un peu, même un tout petit rouleau, pas besoin d'un gros tsunami. Parfois, la vie vous malmène et vous balade. Elle essaie de vous mettre la tête sous l'eau. La garce. Et bien, il ne faut pas se débattre. Se battre. Mais pas se débattre. Ne pas user ses forces dans une batailles stérile. Comme le naufragé en pleine mer qui s'épuise à lutter contre le courant. Tout pareil.
Merci donc, MacGyver et Emmanuel Carrère pour cette leçon.

mardi 15 décembre 2009

Appelez-moi Fantôrélie

Depuis que ma copine Caro m’a parlé de la fonction « effacer mes traces » sur le web, je suis comme un petit gangster qui n’a plus peur de la police.
Après avoir commis mon méfait, j’efface les traces. Comme on nettoie la scène du crime. Comme on nettoie une trace de rouge à lèvres sur un verre. Une trace de pas ? Un message sur un répondeur ? Un cheveu ? Nul ne retrouvera ma trace. Hahaaaa ! Je suis la criminelle invisible. Un petit tour dans la barre d’outils et ‘hop’, j’efface mes traces. N’ai pas franchement compris à quoi cela servait mais enfin… C’est toujours un grand moment d’aventure pour moi. Nul ne découvrira mon larcin. Car j’efface toujours mes traces. Je suis la criminelle invisible… Je suis la fantômas du web. Hahaaaa !!! Vous ne m’aurez pas !

A demain bande de petits voyous.

lundi 14 décembre 2009

Le soleil darde ses rayons. Moi, je tarde à me réveiller.

Journée type - Part II

07h40 : Début du brushing. Ou l'art de mettre du volume là où il n'y en a pas le moindre signe.

07h50 : Je suis plantée devant l'armoire. Il faut vraiment choisir ? Prenons les données une par une. Aujourd'hui : il pleut (= pas de pantalon un peu trop long), il fait froid (pas de manches courtes, 3/4, gilet léger, guiboles à l'air), je vais à Paris (= je vais devoir marcher jusqu'à la gare, de la gare jusqu'au métro, du métro jusqu'au rdv, du rdv jusqu'au métro, du métro jusqu'à la gare, de la gare jusqu'au bureau), j'ai un rdv client (exit les tenues de pétasse, les trucs qui rajeunissent, les jean), j'ai danse ce soir (dans l'idéal : un jean pour éviter d'avoir à me changer). Hum hum.

07h55 : Et si je mettais ça ?

08h00 : Ou ça ?

08h05 : Ou alors ça ?

08h10 : Je suis en retard.

08h20 - 08h45 : Interview d'Elkabbach ou comment arracher la langue de bois à son invité, pub, Marc-Olivier Fogiel ou comment poser 3 000 questions en 5 minutes d'interview, pub, les infos, pub, la météo, pub, Canteloup ou comment imiter Bacri mieux que quiconque, pub.

08h50 : J'ai envie de faire pipi.

08h52 : Neurone 1 connecté. Neurone 2 connecté. Où sont les autres ? Ouououhh ? Y a quelqu'un ?

09h00 : Les collègues arrivent. Piapiapiapiapiapiapa, blablablablabla,...

09h15 : Et si on travaillait ? Aaah ouiiii !

Et le plus dur est à venir. Répondre à la question quotidienne, lancinante, existentielle : « Comment être (ou paraître) intelligent ? »

vendredi 11 décembre 2009

Pour ceux qui veulent changer le monde...ou se taper une bonne tranche de rigolade...

ça y est ! C'est fait ! J'ai eu mon sourire quotidien. En attendant de l'avoir grâce au post de Caro (www.unjourunsourire.fr), je suis allée visionner le lip dub de la jeunesse UMP. Une chanson mise en scène, en play back. Par-fait ! Je ne voudrais pas rajouter de l'huile sur le feu, faire du mauvais esprit sur une initiative qui, sans nul doute, part d'une bonne intention. Disons juste que ce clip aurait été génial s'il était resté dans des sphères privées : visionné entre la poire et le fromage au dîner de Noël, diffusé dans les soirées super privées de l'ump, échangé par mail entre potes. Sauf que voilà, ce clip a été diffusé massivement, récupéré, piraté. On peut tous le voir. D'ailleurs, on va tous le voir. Et on rigole tous. Parce que c'est bien de booster la cohésion, de parler d'une seule et même voix, de ne pas se prendre au sérieux, d'être engagé, motivé, enjoué, optimiste. Je suis pour. Et je raillerai volontiers ceux qui s'en moqueront. Et pourtant, je m'en moque. Parce que le clip est quand même un peu ridicule. Filmé dans un train, bourré de symboles lourdingues (quand ils parlent de "racines", il y a quand même une fille qui tient une plante dans les mains...), avec en guest stars des politiques (oui, oui, des vrais) qui jouent le jeu, qui se lancent dans une chorégraphie à la boys band (j'avais inventé à peu près la même quand j'avais 15 ans, sur la musique de "On va s'aimer"...) Et tout le monde est là : le jeune catho à la mèche dans le vent, le noir, la jeune femme enceinte, la grosse, le moche, le fashion victim,... On dirait les pubs pour recruter dans le bâtiment où on a bien veillé à représenter notre hyper mixité sociale : un blanc, un noir, un arabe et une fille. Ben oui, ça va pas chercher plus loin. Sauf que quand on en fait trop, ça fait franchement téléphoné...
Saluons donc le fond mais franchement, pas la forme. Je vous laisse avec le Friday Guest de la semaine. Il est jeune, moderne, engagé, pop pop populaire : http://www.dailymotion.com/video/xbft4o_lipdub-jeunes-ump-2010-officiel_news Attention ! La musique reste dans la tête !

jeudi 10 décembre 2009

"L'ironie est un élément du bonheur" écrivait Jules Renard...

J'aurais aimé vous parler avec gaîté des cadeaux de Noël. De cette magie. Des boules scintillantes pendues aux branches. Qu'il est coquet ce sapin... J'aurais aimé vous parler des vacances qui approchent, qui approchent. Bientôt, nous nous retrouverons tous. Nous nous embrasserons, nous découvrirons ce que les autres ont imaginé pour nous...
J'aurais aimé vous dire aussi que Toine a eu un mois hier. N'est-ce pas beau un premier mois dans le monde ?
J'aurais aimé me réjouir avec vous de ces mille et une choses qui nous font sourire chaque jour. Des petits riens qui nous rendent la vie douce. J'aurais aimé remplir mon contrat. Vous faire sourire, vous offrir une petite pause dans votre journée, vous rappeler avec ces quelques mots que je pense à vous chaque jour. J'aurais aussi pu me moquer gentiment de ceux-ci ou de ceux-là juste pour vous faire sourire un peu. J'aurais aimé remplir mon contrat...
Mais je ne peux pas. C'est trop difficile aujourd'hui. Comment sourire ? Comment vous faire sourire ?
Johnny est malade. Johnny vient de se faire réopérer. L'heure est grave. La fin approche. I-né-xo-ra-ble-ment. La fin approche. Je m'en vais de ce pas invoquer Sainte Rita, sainte des causes désespérées. Vous ne m'en voudrez pas. Il y a des drames au-dessus desquels il m'est impossible de passer...
A demain...
Snif.

mercredi 9 décembre 2009

Pipelettes

Pause déjeuner.
12h30 - 14h00. Non-stop.

- Blablablablablablablablablablablabla
- Pioupioupioupioupioupioupioupioupiou
- Tu savais que blablablablablablabla
- Pioupioupiou...
- Blablablablablablablablablablablabla
- Oh et puis pioupioupioupioupioupioupioupioupiou
- ça me rappelle blablablablablablabla...
- Tu m'étonnes.
- Et pioupioupioupioupioupioupiou...


Pipelette : personne bavarde. Du personnage de Constance Pipelet, concierge bavarde, dans Les Mystères de Paris d'Eugène Sue.

Discuter entre nanas... Y-a-t-il quelque chose de comparable ?

mardi 8 décembre 2009

Le soleil se lève. Moi aussi mais avec beaucoup moins d’éclat...

06h30 : Le formidable réveil qui imite la lumière du jour commence à s’affoler. Y a des jours où ça me réveille. Y a des jours où je ne vois pas le soleil se lever. Pas confiance dans ce truc moi…

06h45 : Mon mari René se lève. Ce qui entraîne inévitablement le réveil du bébé chien qui sent que les croquettes, c’est pour bientôt.

06h50 : Je me dis qu’il va bien falloir que je lève.

06h55 : Mon mari René sort de la douche. Nous, on fuck l’environnement, on prend des douches bien longues. Bien longues.

06h57 : Je me redis qu’il va bien falloir que je me lève.

07h01 : Le bébé chien commence sa prière : « Pourvu que l’aut’ gourdasse se lève parce que l’aut’ là, le gars, il me file jamais rien à bouffer. »

07h02 : Je me re-re-dis qu’il va bien falloir que je me lève.

07h05 : Allez, je me lève.

07h06 : Allez, je me lève.

07h07 : Allez, je me lève.

07h08 : Allez, je me lève.

07h09 : Je me lève. Dans une minute.

07h10 : Je me lève. Je suis à la bourre. J’aurais du me lever il y a dix minutes.

07h15 : J’ai renversé trois fois mon lait. Une fois en le versant dans le bol. Une fois en mettant le bol dans le micro-ondes. Une fois en emmenant mon bol jusqu’à la table. Fais chier.

07h20 : Mmmm. J’aime bien le Nutella.

07h21 : Mon mari René est en forme. Il prend des vitamines. Il est douché. Il est en forme. Et donc, il parle.

07h23 : Il parle encore et je ne comprends toujours pas. Quand est-ce qu’il part bon sang ?

07h25 : J’envisage sérieusement d’aller me recoucher. Je conclue que ça ne serait pas raisonnable.

07h26 : Je joue à cache-cache avec l’horloge de la salle de bain : « Allez, à 35, je sors. » Râté. « A 36, je sors. » Encore râté. « Allez, déconne pas, à 37 pile je sors. », « Putain, il est 40. Faut que je sorte. »

Et le plus dur est à venir. Répondre à la question quotidienne, lancinante, existentielle : « Qu’est-ce que je mets aujourd’hui ? »
A suivre !

Note : 200ème billet aujourd'hui ! Bon anniversaire à moi !

lundi 7 décembre 2009

La roue tourne...

Quand on est bébé : on pleure, on dort, on mange, on fait ses besoins.
Toute sa vie, on travaille à devenir autonome.
On pleure moins même si on rechute vers l'adolescence, au moment des gros chagrins d'amour.
On dort moins parce qu'il faut vivre, travailler, faire des trucs et des bidules.
On devient propre parce que ça se fait et que la bienséance l'exige.
On mange moins. Trois fois par jour seulement mais des trucs variés qui changent du lait, du lait, du lait et du lait et des trucs solides parce qu'on a des dents.
On est propre, on gère ses émotions, on s'auto-gère. C'est l'autonomie. Apogée.
Puis, on vieillit.
On perd ses dents. On rebouffe des trucs liquides.
Et puis, on refait pipi et caca sur soi.
Et la boucle est bouclée. Il se peut que cela soit vos propres enfants qui vous nourrissent, vous couchent et vous changent.
Super. Redites-moi pourquoi on fait tout ça ?

vendredi 4 décembre 2009

Cher Père-Noël

Je lis ici ou là que la crise est une opportunité. De se réinventer, de rebondir, d'innover... Ces mêmes lectures te parviennent-elles au fin fond du Pôle Nord ? Le facteur ailé ou chaussé de raquettes parvient-il jusqu'à ta boîte aux lettres pour te délivrer toutes ces funestes nouvelles ?
Alors voilà, je me dis que cette période de crise doit marquer une nouvelle opportunité pour toi aussi. Celle de prendre davantage de responsabilités. Je pense, cher Père-Noël, qu'il est temps que tu quittes le monde fictif pour prendre tes responsabilités dans le monde réel.
J'ai adoré lire les histoires te concernant et je trouve ton job super. Même si je me doute qu'il ne doit pas être dénué de soucis quotidiens non négligeables. Seulement voilà, il faut être honnête : tu t'es contenté ces derniers millénaires de vivre sur le dos de ce magnifique conte qui te pose en Dieu de la générosité. Et sur le terrain, qui sue à grosses gouttes pour que le pied du sapin soit bien fourni le jour J ? C'est bibi. Tous les ans.
Cher Père-Noël, c'est la crise. Tu dois mouiller la chemise. Il faut que tu reprennes les rennes en main...
Cette année, je te propose donc une promotion. C'est toi qui va vraiment t'occuper des cadeaux. Tu te débrouilles, tu as carte blanche, tu fais tout comme dans les histoires à ton sujet, tu fais pour tout le monde, tu n'oublies personne, tu distribues en une nuit, tu cibles à mort les cadeaux, etc... Enfin, tu connais l'histoire mieux que moi.
Allez, courage ! Tu te doutais bien qu'un jour il allait falloir relever les manches, ça suffit pas les belles histoires.
Merci d'avance de ton aide qui va en dépanner plus d'un en ces temps difficiles. Un numéro vert sera bientôt à ta disposition si tu as des questions logistiques pour certaines livraisons.
On se recontacte pour débriefer après le 24. Gros bisous.

jeudi 3 décembre 2009

C'est moi ou il dit n'importe quoi ?

Brinkley a tiré à l'arc cette nuit. Comme Légolas dans le Seigneur des Anneaux. Brinklas !!!! Légokley !!!!
Et puis, j'ai revu ma vieille copine Alison. ça m'a fait plaisir de revoir Alison. C'est bizarre les rêves, non ?
Tchak cthak tchak. Je te coupe la tête avec mon couteau. Je fais ça bien en plus.
Qui a mis du caca sur mon couteau ?
J'ai trop de cheveux. Sur les côtés. Que sur les côtés, j'ai trop de cheveux.


Mon cher et tendre prend sa douche avant le petit-déjeuner.
Moi, je prends ma douche après le petit-déjeuner.

Au moment du petit-déjeuner, mon cher et tendre est très bien réveillé.
Pas moi.

Deux options :
a. Il dit n'importe quoi. Mais alors n'importe quoi.
b. Je ne comprends rien. Mais alors rien de rien.

mercredi 2 décembre 2009

Syndrome "En Terre Inconnue"


Je me lève et je te bouscule. Comme d'habituuuuude. Je mange deux grandes tartines de Nutella que j'ai acheté sans grande difficulté au supermarché.
Je me demande comment je vais me fringuer demain parce que peut-être qu'il va faire froid, peut-être qu'il va pleuvoir, parce que j'ai deux rendez-vous clients, parce que je prends le train, parce que je monte à la capitale.
J'essaie de trouver des idées pour ma liste de cadeaux de Noël. En fait, j'ai besoin de rien.
Je me sens incroyablement superficielle. Musique de tragédie.

On n'a pas à s'en vouloir en fait. C'est comme ça. On a assouvi nos besoins primaires, tout en bas du petit crobard de Maslow : besoins physiologiques, c'est fait. Besoins de sécurité, c'est fait. Du coup forcément, on commence à se gratter la tête pour trouver comment remplir ses besoins d'appartenance, d'estime, d'accomplissement. A quoi je sers ? Suis-je à ma place ? Ma vie n'est-elle pas étriquée ?

A chaque fois, c'est pareil. A chaque fois que je regarde "Rendez-vous en terre inconnue". Et je ne veux pas la jouer chroniqueuse sans talent qui parle d'une émission tv que je vous connaissez tous. Je ne veux pas non plus la jouer psychologue de chez Franprix et disserter sur les vices du monde occidental, les valeurs des peuples reclus, le nécessaire retour à un paradis perdu,... Je ne veux pas non plus la jouer cynique à la Eric Zemmour, je ne veux pas entendre ceux qui diront "Pfff, encore une émission montée de toutes pièces..."

Y a juste qu'à chaque fois, c'est la même émotion. Il y a ces images du bout du monde. Des gens très différents de nous et puis la découverte toute simple : on se ressemble en fait. Ben oui, on se ressemble en fait. Là-bas et ici, on rit et on pleure tout pareil. Et comme souvent lorsque je trouve cela très beau et très vrai, j'ai du mal à bien vous en parler aujourd'hui.

En terre inconnue, c'est mon petit séïsme personnel. A chaque fois. Et il n'y a rien à faire, je crois vraiment à ces larmes, celles des voyageurs, celles de leurs hôtes, celles des invités, celles de l'animateur. Même sur un plateau tv, avec des lumières partout, des caméras, des prompteurs, des montages. A ces larmes, j'y crois. Et à cette croyance, j'y tiens.

mardi 1 décembre 2009

Grippa !

Tu sais qu'ils me feraient bien flipper les autres avec la Grippa. Si, muchacha, la griiiippa !
V'là qu'on en meurt. Certains diront qu'il faut bien mourir de quelque chose. M'a toujours fait marrer cette phrase. Généralement, c'est un bon vieux fumeur de Gauloises sans filtre qui la balance. Pas tort remarque. M'enfin, c'est pas une bonne raison quand même.
Elle ne sait donc plus très bien que faire la fille. Vivre dangereusement, à l'aventurière, genre la-fille-qui-ne-craint-rien, un peu bobo-qui-a-un-avis-sur-tout. Moi, le vaccin, je le nique. Je fais confiance à mes anti-corps. Ou. Ou alors. Elle peut aussi se la jouer frileuse totale, la faire panurgisme à fond, sécuriser la machine et filer se faire piquer.
En attendant de recevoir le bon qui, d'une façon ou d'une autre, me fera prendre un risque, je retiens bien sûr qu'il faut bien éternuer dans sa manche puis laver sa manche. Marrant mais j'y crois pas trop. Il paraît qu'il y a des risques à être trop propre. Comme y en a aussi à être trop sale, mon cœur balance... On dit aussi que dans le doute, il vaut mieux s'abstenir. Ben dis donc, on en dit des choses.
Du coup, pour aujourd'hui, le savon, je le préfère en bulles. Et je vous invite à aller voir cette petite vidéo : http://vimeo.com/7892987
On est le 1er décembre. C'est la première fenêtre du calendrier qui s'ouvre. Et y a plus que 30 jours avant la fin de l'année.

lundi 30 novembre 2009

C'est quand le bonheur ?







C'est quoi le bonheur ? Un tapis de feuilles d'automne. Un cookie et un chocolat chaud chez Starbuck.
C'est quand le bonheur ? Le week-end ? Quand on fait une petite flambée dans la cheminée. Quand on se mate un film sur le grand écran. Quand le bébé chien réclame un câlin. Quand on se fait une petite fondue en amoureux.
C'est quand on choisit le parquet pour sa nouvelle chambre d'amoureux. C'est quand on fait les boutiques à deux. Quand on fait la liste des cadeaux de Noël.
Le matin, quand votre chéri claque la porte. Vous avez un moment de doute. Serait-il parti sans vous souhaiter une bonne journée ? Mais il revient rapidement. Il était juste parti sortir votre voiture. Il revient et il vous souhaite une bonne journée, il vous dit qu'il vous aime, il vous dit "vivement ce soir".
C'est une discussion hautement existentielle, le soir au fond du lit, quand on essaie de se réchauffer le bout des pieds.
- Imagine, tu es célibataire, tu as le droit a une soirée. Tu choisis qui : Jude Law ? Benît Magimel ? Marc Lavoine ?
- Han ! Trop dur ! Et toi ? Zoé Felix ? Lucie Liu ? Mélanie Doutey ? Mélanie Laurent ?
- Impossible de choisir...


Quelques images du bonheur pour ce lundi matin. Parce qu'il y a des jours où on se dit qu'on en a de la chance...!

vendredi 27 novembre 2009

Je construis une cathédrale.

Il y a des fois, on ne sait pas bien pourquoi on travaille. Non, non, ne nous mentons pas. Il y a des fois, on se demande. On voudrait être riche. Ne rien faire de toute la journée. Ou bien avoir un super boulot où il n'y a jamais le moindre problème, où tout le monde vous adore, vous trouve super, où l'argent coule à flots. Un super job au pays des Bisounours en fait. Sauf qu'on ne peut jamais empêcher l'imprimante de tomber en panne, les dossiers de ne pas se compliquer à un moment donné,... On évite rarement les parents d'élèves en colère, les fournisseurs en retard, les commandes qui ne tombent pas. Et le monde du travail peut vite devenir un champs de combat. Il faut se battre, tenir le navire à flots.
Et puis, il y a des vrais moment de félicité. Vous retrouvez le sens de votre travail. La cohésion d'équipe, l'envie d'aller dans le même sens ensemble. Vous retrouvez l'essence même de votre job : mener des projets en équipe, les porter à plusieurs, inventer des choses, aider les autres, enseigner, faire marcher la grande machine...

Toi, que fais-tu ? Je casse des cailloux.
Toi, que fais-tu ? Je construis un mur.
Toi, que fais-tu ? Je construis une cathédrale.


Il y a des jours, où on comprend mieux, des jours où on sait ce qu'on fait et pourquoi on le fait.
Des jours où on se dit que si on bosse c'est aussi pour être plus riche d'autre chose que du porte-monnaie.

jeudi 26 novembre 2009

I'll be there for you, nanananananaaaa


On a tous un ami. Moi, j'ai des amis. Et je peux frimer avec.
J'en ai qui envoient un sourire tous les jours ou qui commentent mon blog régulièrement et qui me font aimer la vie.
J'en ai qui vivent trop loin, à Paris, à Turin, partout ailleurs qu'à Angers en fait...
J'en ai qui serait digne d'être mannequin, rapport à la perte de poids post-accouchement...
J'en ai qui sont péteux. Plusieurs.
J'en ai aussi qui me font mourir de rire. Ce sont souvent les péteux d'ailleurs.
J'en ai avec qui j'adore parler.
J'en ai aussi un que j'ai découvert il y a peu de temps, rapport au fait qu'il n'est sur Terre que depuis quelques jours... C'est le même que j'ai envie de protéger...
J'en ai un que j'admire sacrément. C'est un peu plus qu'un ami...
J'en ai à qui je pense. Ben oui, c'est sûr...
Pour être totalement juste, je dirai qu'il manque quelques cases. Parce que j'ai aussi des amis :
- qu'il ne faut pas trop faire chier (entre autres sur un terrain de rugby...)
- qui sont plus maniaques que moi
- qui pètent + font rire + vivent trop loin. Ils sont forts ceux-là !

Bisous, bisous.

mercredi 25 novembre 2009

Rosa, Rosa, Rosam, Rosae, Rosae, Rosa

"Aurélie, Aurélie, vous êtes contente ? Vous avez passé la moyenne !"
Classe de seconde au lycée Jacques Monod de Saint-Jean de Braye, mon prof de maths me court après dans le couloir... Pour me féliciter d'un 11 en maths. Faut dire, je traînais des 0, des 4, des 6...
Faut dire aussi, tout ça, c'est une question de câblage.
Nous n'avons pas tous les mêmes câblages. Il y a des trucs, on a beau faire, le cerveau ne suit pas. Il manque des connexions. C'est comme s'il y avait une sorte de vide abyssal entre ce qu'on vous explique et ce que vous parvenez à faire.

L'intelligence se met en marche. ça roule, ça pédale. Tranquille. On y va tout doux. ça s'enclenche pas trop mal. On se dit qu'on peut prendre un peu de vitesse. On passe la seconde. La route est belle. Il y a des petits oiseaux. Des fleurs roses. Et des arcs en ciel aussi. Dès fois même, il y a des bonbons accrochés aux arbres et des bisous qui tombent du ciel. Ouais ouais. Et d'un coup. Le ciel s'assombrit. Les petits piaf de Disney se transforment en corbeaux noirs avec des griffes qui lancent des flammes et des yeux exorbités dont jaillissent des éclairs et même parfois du sang. Il y a des plantes carnivores plus grosses que le haricot magique de Jack et qui attendent que vous trébuchiez pour vous bouffer tout cru en faisant craquer vos os sous leurs dents jaunes et crasseuses. Voilà.

C'est ce que je vis quand :
- j'essaie de faire une traduction de latin. Jamais rien pané aux déclinaisons, tout ça, tout ça.
- j'essaie de résoudre un problème de probabilités en maths. Jamais rien pané aux histoires de chaussettes rouges et chaussettes noires dans le tiroir, combien y-a-t-il de chances que je tire deux chaussettes de la même couleur dans le noir ?
- j'essaie de calculer les intervalles. 30 arbres au bord de la route, combien d'intervalles ? J'ai 27 ans, j'ai vécu combien d'années ?
- j'essaie de comprendre le changement d'heure. Si on recule d'une heure, ça veut dire qu'on dormira une heure de plus. Il fera jour plus tôt alors ? Nan, c'est le contraire ? Rrrhhooo, je sais plus...!
Et puis, dernière expérience en date : le cours de country d'hier soir. Putain, je les vois bien les pas. Je les comprends. J'y arrive. Tout doucement. Mais quand ils mettent la musique, ça s'emballe. Mes pieds vivent leur vie, mon cerveau panique. C'est le bordel.

C'est un problème de câblage j'vous dis. De câblage. Il me manque des câbles. Obligé. J'ai des lacunes câblistiques.

mardi 24 novembre 2009

Mon agenda, ma vie, mon œuvre


Nous sommes le mardi 24 Novembre. Dans un peu plus d'un mois, l'année s'achèvera. Fera-t-on un bilan ? Un an de plus au compteur, ça veut dire quoi ? Il sera temps de se demander si on a laissé filer le temps. Ai-je subi ? Ai-je choisi ? Etre acteur de sa vie qu'il disait l'autre... Moi, je veux bien faire le point. En 2009, j'ai fait plein de kilomètres parce qu'une mission au boulot m'a emmenée sur toutes les routes de France. J'ai dormi dans plein d'hôtels différents. J'ai trouvé que le réseau SNCF était quand même pas mal foutu du tout. En 2009, j'ai fêté mon premier anniversaire de mariage. En 2009, j'ai commencé les billets douxmeur. Depuis le 26 janvier, je m'y tiens. En 2009, nous avons acheté une maison. Un vrai petit nid douillet. Notre premier vrai petit nid douillet à nous. Par conséquent, en 2009, nous nous sommes libérés de plusieurs milliers d'euros. Je me sens beaucoup plus légère. Si, si. En 2009, j'ai vu France-Ecosse au Stade de France, je suis allée à mon premier bal country, j'ai découvert les Puces de Saint-Ouen, j'ai revisité les plages du Débarquement, je suis allée à Roland Garros et au spectacle du Puy du Fou. En 2009, j'ai déménagé plusieurs amis, j'ai accompagné une amie pour choisir sa robe de mariée, j'ai rencontré le bébé de mes meilleurs amis. J'ai fait du parapente. J'ai découvert la réflexologie. Je suis allée chez le coiffeur environ 8 fois. Chez l'esthéticienne, environ 11 fois. A raison de 27 € par rendez-vous, je peux donc estimer avoir claqué 297 € chez l'arracheuse de poils. Aïe.
Tout ça, je m'en souviens. Je m'en souviens mais c'est aussi parce qu'en 2009, j'ai été accompagnée par mon agenda. Fidèle petit rapporteur quotidien. Une vie qui défile au rythme des annotations journalières.
Et comme nous sommes le 24 Novembre, j'ai le droit d'aller choisir mon nouvel agenda pour l'année prochaine. En 2010, il sera vert, il sera écolo, avec un petit lien en cuir tout mignon. Que s'y glissera-t-il ? Que verrons-nous en 2010 ? ...

lundi 23 novembre 2009

Brèves de chasseurs

Le chasseur n'est pas toujours un modèle de raffinement.
Définitivement.
Il essaie pourtant. Il s'intéresse à l'actualité. Il a un avis sur tout. Pertinent, l'avis. Le chasseur est un modèle de tolérance, d'écoute des autres, de délicatesse. Son avis est toujours fin, précis, argumenté, parfois même un peu en avance sur son temps. Le chasseur comprend son prochain. Surtout quand il a bien picolé. Au cul de la bagnolle. Il se jette deux-trois verres dans le cornet. Entre chaque bouchée. Un bout de saucisson. Un verre. Un bout de gras. Un verre. Un sandwich au pâté. Deux verres. Un morceau de camembert. Trois verres. Un petit morceau de chocolat ? Allez, un verre ! Et puis après : que des verres...

Je me moque. Je me moque. Je grossis le trait. A peine cependant.

Car il y a des choses, faut les voir pour le croire :

Protagoniste 1, un jeune homme de 28 ans, sobre, élégant, sportif : "Les grands-parents de ma femme se sont faits cambriolés. Les pauvres."


Protagoniste 2, aimable, à l'écoute, soucieux de son prochain : "Oh, les pauvres. C'est pas marrant ça..."

Protagoniste 3, le chasseur du dimanche, pas vraiment chasseur, on ne lui confierai pas une arme, il se contente de suivre tout ça de loin, mais ça ne l'empêche pas d'avoir un avis sur tout, Président de la République il pourrait être le gars : "C'est de la faute au gouvernement tout ça. On n'a qu'à fermer les frontières."

Voilà.
Voilà la solution qui manquait pour que le monde aille mieux...! Il suffisait de solliciter Dédé le chasseur du dimanche. Qu'on est cons. Merci Dédé...

Généralement, Dédé termine la soirée comme il l'a commencé : bourré. Il veut prendre le volant. Vous lui dîtes qu'il ne vaut mieux pas. Il vous répond dans un grognement animal qu'il n'est pas bourré, qu'il a besoin de personne et que de toutes façons, sa voiture connaît la route et qu'elle rentre toute seule. La classe.

vendredi 20 novembre 2009

Voir le jour se lever


Par la vitre du train, voir le jour se lever. Un ciel un peu déchiré et des nuages imbibés de jaune. Un peu de rose. Un peu de bleu. Un disque rougeoyant.
On achète un livre à la boutique Relay de la gare. 5 livres consultés. Quelques secondes à peine passées sur la quatrième de couverture.
On repose.
On choisit.
Le lira-t-on vraiment ?
On survole les unes des journaux.
Que vais-je offrir à Noël ?
Je vais peut-être dormir un peu.
Lire les premières pages...
Et puis, je vais descendre. Le métro. Le rdv. Un déjeuner. Repartir.
Rêver de revoir ce ciel. Demain samedi.

En forêt peut-être. Voir le jour se lever.

jeudi 19 novembre 2009

30 ans, l'âge de récupération

On approche de la trentaine. C'est pas grave. C'est même plutôt chouette. Seulement à 30 ans, il paraît qu'on n'a pas le droit d'être fatigué. Parce qu'à presque 30 ans, il paraît qu'on est 'achement jeune. Qu'on a 'achement la patate. Qu'on est des requins de la vie que rien n'effraie.
Alors qu'en fait, on a toutes les raisons d'être bien bien fatigué.

Parce qu'à 30 ans, on a derrière soi :

- la naissance. Sans commentaire.

- l'enfance pendant laquelle on a du apprendre à marcher, parler, manger, écrire, lire, colorier sans dépasser, la politesse, le respect, le partage, l'altruisme. Crevant.

- l'adolescence pendant laquelle on a découvert la drogue, le sexe, l'amour et tout de suite après le chagrin d'amour, et pendant laquelle on a beaucoup pleuré, beaucoup utilisé de lotion anti-acné, beaucoup râlé après les parents-ces-gros-nuls-qui-ne-comprennent-jamais-rien, après les profs-ces-gros-nuls-qui-ne-comprennent-jamais-rien, après les mecs-ces-gros-nuls-qui-ne-comprennent-jamais-rien, après la société-cette-grosse-merde-qui-ne-comprend-jamais-rien. Archi crevant.

- la post-adolescence pendant laquelle on rentre dans l'âge adulte et où on doit finir ses études, trouver un boulot, louer un appart', passer son permis, trouver un mec puis trouver un mec sérieux, couper le cordon ombilical, organiser les 50 ans de ses parents.

- l'âge adulte pendant lequel on doit garder son boulot, acheter une maison, faire un bébé, aller aux crémaillères de tous les potes qui ont acheté une maison, aller aux mariagex de tous les potes qui se marient, aller aux baptêmes de tous les potes qui font des bébés, récupérer ses points de permis, se faire couper les cheveux parce que sinon ça fait trop adolescent, faire des PPT pour les 30 ans de ses potes avec plein de vieilles photos de quand on était plus jeunes.

Après tout ça, je dirai que la suite est carrément relax. Elever ses enfants ? 'Pinuts' comparé à ces 30 premières années de vie. Préparer sa retraite ? Choisir la meilleure assurance ? Louer un tandem ? Un châlet à Avoriaz ? S'adapter aux lunettes à double foyer ? A l'appareil dentaire ? Acheter une baignoire avec une porte ? Du Stérident ? Un fauteuil pour monter les escaliers ? Bouffer de la margarine avec des Oméga 3 ?
Fastoche tout ça.

Je dirai donc qu'à 30 ans, on a légitimement le droit d'être hypra fatigué.
D'ailleurs, je vais me coucher.

mercredi 18 novembre 2009

Vous pouvez répéter la question ?

L'important dans la vie, c'est d'être clair. Surtout dans le cadre professionnel. Il faut s'exprimer intelligiblement pour être compris de tous, pour favoriser la fluidité des échanges, pour optimiser l'efficacité du processus de travail. Non vraiment, c'est important de bien s'exprimer.

Mon mari René a reçu le mail ci-dessous d'un client hier...

Comment voulez-vous que monde tourne mes pauvres amis ?


Monsieur ,
Concernant votre commande référence BORJON Château-Gontier, merci de nous confirmer si notamment le sens d'ouverture est bien Droite Poussant de même avons bien noté que les TROIS Blocs -portes supplémentaires votre MAIL du 16/11/2009 sont conformes exactement au poste B DU DEVIS SOIT de l'AR USINE N°36378 SOIT : BP HBR 108 x 68 ( pour cloison de 94 mm) 4 paumelles 140 porte prépeinte CF PF 1H 2040 x 1130 x 56 cadre BER SANS contrefeuillure , JT feu , Mortaise 160 (ce qui uniquement pour ce poste DEVIS B fait en additionnant les deux commandes VOTRE première commande du 27/10/09 ET le complément d'hier 16/11/09 fait au total pour ce poste six blocs portes.
En vous remerciant de nous en adresser la confirmation.
Restant à votre disposition ,
Avec l'expression de nos sentiments distingués et dévoués.


Vous avez trois heures. On ne copie pas sur son voisin. Et on répond clairement à la question. Merci.

mardi 17 novembre 2009

Thanks God !

Dieu (ou l'Homme ou la Volonté Divine à travers la main de l'Homme... Enfin vous voyez...) inventa la roue et le feu. Merci.
Dans la foulée, ou à peu de choses près : le Nutella, l'électricité, le train, le parapluie, le pansement, les lunettes de vue. Que des choses indispensables.
Merci aussi pour le vaccin, la colle, la pince à épiler, le clignotant, le lave-linge, l'imprimerie et le couteau à Nutella. Et l'anti-moustiques.

Dieu, tu aurais pu t'arrêter là. On peut tout à fait vivre ainsi. On se nourrit de Nutella, que l'on ne peine pas à déguster grâce au couteau dédié, aux lunettes de vue et à l'électricité. On peut être sûr que c'est du Nutella grâce à l'étiquette imprimée et bien collée. Si on n'a plus de Nutella, on peut prendre le train jusqu'à NutellaVille. On n'y risque rien grâce à l'anti-moustiques, au vaccin et au clignotant. Au pire, on a un pansement de toutes façons. Si toutefois on devait se salir, on s'en fout car on a le lave-linge. Vie parfaite.

Mais c'est sans compter sur l'invention ultime. Celle qui manquait. La fortiche des fortiches. La décolleuse à papier peint. Invention génialissime. Simple. Sobre. Efficace. Sublime.

Chapeau bas Dieu. Non, vraiment, je t'admire. Merci. Du fond du cœur, merci pour la décolleuse à papier peint. Maintenant que c'est fait, tu peux passer à la machine pour arracher les dents de sagesse et pour accoucher par télétransmission et la faim dans le monde.

Bon courage et à bientôt. Merci encore.

jeudi 12 novembre 2009

Une bassine, ça se remplit super vite en fait.

Mardi a été une journée extraordinaire. Assommée par l'annonce de la naissance de Toine. Assommée par l'annonce d'une victoire à un gros appel d'offre. Une sacrée journée donc, riche en émotions et en ondes ultra-positives. Vous sentez que rien ne peut vous arriver. Vous êtes chanceuse, vous êtes forte, vous êtes invicible. Le monde vous appartient.

Aujourd'hui, nous sommes jeudi. Et les ondes positives, il semble que ça ne dure pas forcément très très longtemps.

Que dois-je penser d'une journée qui commence avec :
- une panne d'électricité...
- ... et un dégât des eaux ?

Je me demande.

Et devant tant de bonté d'âme de la part de Madame la Chance et étant donné le karma présumé d'un vendredi 13, il n'est pas dit que je vous retrouve demain. Là aussi, j'me demande...

mardi 10 novembre 2009

Le jour le plus long. En haut à gauche, tout de suite après le jour le plus beau.

Pour le billet du jour, plusieurs titres étaient possibles :
- 20 ans après la chute du mur de Berlin, la chute des eaux de Marion.
- Le lundi 09 Novembre 2009.
- Il est né le mini copaing.

En réalité, si beaucoup de mots viennent, c'est parce que beaucoup de mots manquent.

Cette nuit, nous avons reçu le coup de fil tant attendu depuis plusieurs semaines. Celui qui annoncerait le départ de nos meilleurs amis pour la maternité. Celui qui annoncerait la naissance du premier bébé des copaings, du premier mini-copaing. ça y est, c'est fait. Il est né. Il est là. La famille des copaings s'est agrandie.

Alors je suis restée longtemps, les yeux écarquillés dans la nuit. Avec quelques larmes. Avec pas mal d'images en tête. Celles de ma copine à l'université, lorsque nous nous sommes rencontrées.

Je ne saurai même pas vous dire comment a été prénommé le petit nouveau-né. Les seules questions qui sont venues ont été : ça va ? ça s'est bien passé ? Comment vas-tu ? Comment va la maman ? Comment va le bébé ?
Je ne sais pas combien il mesure, combien il pèse. Je sais juste qu'il est là. Qu'il va peser lourd dans la balance d'amour des copaings. Qu'on l'aime tous déjà très fort, d'emblée. Sans que nous soyons du même sang, nous sommes de la même famille. Enfin voilà, c'est l'effet que ça me fait.

J'ai rêvé du prénom du coup. Ambroise, Ambroise-quelque-chose-qui-sonnait-chinois. Bizarre les rêves. Maintenant, j'ai hâte de les voir. De mettre des images concrètes sur tout ça.

On s'est rencontrées à l'Université. On avait un peu plus de 18 ans. On ne savait pas quel métier on ferait avec un diplôme de lettres modernes. On était célibataire ou presque. Et ce soir, je prends la route pour aller rencontrer ce petit bébé tant attendu.

Sûr, ça va être le jour le plus long. Mais c'est pas grave parce qu'il suit le jour le plus beau et qu'il précède des jours encore plus beaux à venir.

lundi 9 novembre 2009

Par exemple, si vous décédez demain...

Un petit espace bien désagréable, malgré les efforts de décoration. Quelques brochures jetées sur une table basse. Grise, la table basse. Des sièges en tissu. Bleu. Moches. Une campagne de sensibilisation sur les détecteurs de fumée. "Pour protéger votre famille." La corde sensible, ils connaissent bien les assureurs.
Quelques plantes vertes pour faire plus vivant. Dans les salles d'attente des assureurs, il n'y a que des gens qui font la gueule. Parce qu'ils viennent de péter leur bagnole. Parce qu'on vient de péter leur bagnole. Parce que c'était pas leur faute. Parce que c'est toujours la faute d'un autre. Parce que les assureurs sont des voleurs. Enfin voilà, je résume.

Un petit bureau bien impersonnel. Un téléphone. Un ordinateur. Même pas de pot à crayons. Juste un vieux Bic noir qui a perdu ses deux capuchons, celui du cucul et celui de la têtête. Encore moins de photos de famille autour du barbeuc' à la Baule. L'assureur est impersonnel. Il dit même : "L'ordinateur me dit que vous êtes assuré chez nous depuis 2005." Comme si un ordinateur, ça parlait. A d'autres.

Et puis, il y a l'assureur. La classe. Une chemise violette dix fois trop grande. Tellement dix fois trop grande qu'on ne saurait dire si le Monsieur dedans est mince ou pas. Une chemise dans cette matière improbable, toute molle, qui ressemble à de la soie mais qui n'en est pas. Dans les deux cas, c'est moche. Bien sûr, une jolie cravate rayée là-dessus. Incontournable la cravate rayée. Elle se décline dans tous les coloris. Elle est livrée avec la chemise. Et puis, une grooosse montre. La classe donc.

L'assureur essaie de créer le lien. "Après tout, je vous prends votre pognon, on peut bien être ami..." Il rigole quand il ne faut pas. "Imaginez Madame, vous décédez demain. Ah ah ah !" Ah oui, c'est marrant, j'aurais pas rigolé à ce moment-là moi... "Vous n'avez rien compris à ce que je viens de vous dire ? Ah ah ah !" Non, beau chercher, j'ai toujours pas envie de rire. J'exige qu'on m'explique les choses simplement. Qu'on me pose les additions sur du papier, qu'on me fasse des patates pour me montrer clairement pourquoi je dois ça et pourquoi on va me rendre ça.

Enfin, je reste hypnotisé par les manipulations ordinateuresques de l'assureur. Il tripote plein de touches ; voilà enfin à que servent les F2, F3, F5 du clavier. Il tape, il retape, il bidouille, il tripatouille. On a beau suivre, ça ne forme pas de mots. Que des lettres. Des codes peut-être... Assureur du troisième type...
Je vous laisse, j'ai deux-trois trucs à finir avant de mourir demain. Va m'avoir filer la poisse cet assureur...

vendredi 6 novembre 2009

Life is a big big big question

Je me rends compte que cette semaine aura été marquée par le questionnement. Pas un billet sans un point d'interrogation qui traîne. Qu'est-ce qu'être français ? Combien de temps peut vivre un poulet ? Pourquoi ai-je entendu parler de léopard 4 fois dans la même journée ? Combien, mais combien de questions nous posons-nous chaque jour ? Tiens, encore une !

Et je vous passe les questions quotidiennes : Que mange-t-on ce soir ? Comment je m'habille ce matin ? Il va pleuvoir aujourd'hui ? Tu as bien dormi ? On n'aurait pas oublié de sortir les poubelles hier ? Tu crois qu'on devrait choisir ce parquet ?

Et les questions professionnelles : Avons-nous des chances de gagner cet appel d'offre ? Est-ce que ma propale tient la route ? Ai-je bien répondu à la question ?

Est-ce qu'on aura du boulot pour les trois mois à venir ? Pourquoi Power Point m'a planté ?

Il y a aussi les questions pourries : Tu as l'air fatiguée, tu es sûre que ça va ? Les questions sournoises : Tu n'aurais pas grossi toi ? Les questions polies : ça va ? Quelqu'un veut de l'eau ? Les questions de merde : T'aurais pas 20 € ? Tu voudrais pas venir me chercher au train samedi à 23h30 ? Tu as toujours été comme ça ?

Et puis, il y a les questions existentielles, les vraies : Est-ce qu'il m'aime toujours ? Est-ce que je lui plais ? Est-ce qu'on va être heureux toute notre vie ? Comment peut-on faire disparaître une île, tuer la copine du héros, s'évader de Fox River ?

Et enfin, il y a la plus grande question de tous les temps, la question des questions, the big one, the must, the only one, la question de la mort qui tue, la question de la vie, la question du vendredi après-midi, celle que l'on se pose assis derrière son bureau, devant son écran, de 14h à 18h30 : Qui a inventé le boulot le vendredi après-midi ???

jeudi 5 novembre 2009

Bizarre, vous avez dit bizarre...?

Hier matin, j'entends à la radio qu'Usain Bolt, le célèbre jamaïcain qui court plus vite que tout le monde est en voyage au Kenya où il devrait adopter un bébé léopard.
Hier dans la matinée, un collègue demande à mon patron quelle est la version de son logiciel Léopard sur son Mac.
Hier midi, des collègues blaguent sur les tenues "léopard". So sexy.
Hier soir, dans la série "Plus belle la vie" (pas honte), une actrice décide de porter une tenue léopard pour un dîner.

Ce matin, sous la douche, je pense à un client en me disant "Il a une main de fer dans un gant de velours."
Ce matin, sur la route du boulot, j'entends à la radio : "Il a une main de fer dans un gant de velours."

De deux choses l'une :
- Où la vie est faite d'incroyables coïncidences cosmiques
- Où ma vie est filmée, vous suivez en direct mes pérégrinations et vous jouez avec moi comme avec une marionnette.

C'est super bizarre.
J'ai un peu peur.

mercredi 4 novembre 2009

Combien de temps peut vivre un poulet ?

Combien de temps peut vivre un poulet ?
Des années que vous vous posez la question. Je le sais, je le sens. Elle vous taraude. Elle bloque votre sérénité profonde.
Combien de temps peut vivre un poulet ? Personne ne le sait. Parce que les poulets, on les mange. On les bute et on les mange. Comme des gros sauvages. On en fait des tranches, des sandwichs, des nuggets, on les rôtit. Le poulet est la plus grande victime de notre société.
Alors on me dit "Moi, je vends des poulets de 63 jours.", "Moi, des poulets de 83 jours." ça ne me dit pas combien de temps pourrait vivre un poulet si personne, personne, personne, ni les hommes, ni les renards, ni tout autre prédateur super-puissant ne venait buter les poulets.
Ce genre de questions, chers amis, nous avons tort de ne pas nous les poser plus souvent.
Parce que ces questions existentielles amènent des remarques cultissimement inoubliables : "C'est vrai que les poulets, on les tue toujours avant qu'ils ne meurent..."
Voilà.
...

Aurélie, porte-parole des poulets en souffrance

lundi 2 novembre 2009

Je ne sais pas qui je suis mais j'ai la vie pour apprendre


"Pour vous qu'est-ce qu'être français ?"
La question est posée, telle quelle, sur le site de débat en ligne sur la question de l'identité nationale. Moi, j'y répondrais bien à cette question. Bien volontiers. Bien sûr que je sais quoi dire. Bien sûr. Mais oui mais oui. J'ai un avis. Parfaitement. Je pense des choses moi. Oui, oui, oui. Je les exprime même. Je vais répondre d'ailleurs. ça vient, ça vient. Parfaitement.
Ah ben non, ça vient pas.
Pas facile la question. Pas facile du tout.
Voilà voilà.
Je vous dirais bien que c'est avoir un béret, une baguette sous le bras, une bouteille de pif dans un panier en osiers, des sabots en bois et une moustache. Mais ça va faire vieille France. Un brin caricatural. "Désuet" vous dites ? Ah oui, aussi.
Etre français, c'est parler français ? Même pas vrai. Candidat éliminé.
C'est ronchonner tout le temps, frimer avec sa Tour Eiffel, aller voir passer le Tour de France, adooorer la Côté d'Azur, re-frimer avec ses défilés de mode, son art contemporain, ses écrivains, ses chansons d'amour, son french kiss, ses nappes à carreaux, son bœuf bourguignon, son pinard et ses chansons de variétés, faire tout le temps la grève, avoir La Joconde, manger de la moutarde et avoir dans sa langue le délicieux mot de "rendez-vous". Voilà. Je fais ce que je peux avec les stéréotypes. Je ne suis pas le genre de fille à chercher la facilité. Hum.
Je vous laisse en compagnie de cette question. Moi, j'ai pas le temps, je suis déjà bien trop occupée à savoir qui je suis... Et je peux vous dire que ça fatigue 'achement comme questionnement...

vendredi 30 octobre 2009

La vie est faite de petits plaisirs. Au chocolat.

Un moelleux au chocolat.
Le bon goût de chocolat. La crème anglaise.
Un petit sorbet à l'orange ? Oui, un petit sorbet à l'orange.

Une cuillère de Nutella. Plusieurs cuillères de Nutella.
Une tranche de brioche grillée avec du Nutella.

Une tasse de chocolat chaud devant la télé. En hiver. Avec un morceau de chocolat au lait et aux noisettes. Et un bon film.

Un carré de chocolat noir. Le soir, avant de se coucher.
Un cookie au noix de pécan et aux pépites de chocolat. Avec un grand verre de lait.
Une glace au chocolat avec des morceaux de caramel.
Une crêpe au chocolat fondu avec des morceaux de banane.

Une grasse matinée. Avec les rayons de soleil qui traversent les volets. Des oiseaux.
Un barbecue. L'herbe humide. Et des champs de fleurs sauvages.

Et aussi, du chocolat.

jeudi 29 octobre 2009

Octobre tiendra sa revanche


Y a qu'il fait trop chaud. Je sais, ça ne se fait pas de se plaindre qu'il fait trop chaud. M'enfin, il fait trop chaud. Là, il fait super chaud. Faudrait voir à régler le thermostat.

On rigole, on rigole, mais c'est super important de parler du temps qu'il fait. Certains s'insurgent, hurlent à la banalité creuse. Ben oui, peut-être, mais moi je dis que le temps, c'est quelque chose qu'on partage tous. Le temps, ça vous met d'équerre par rapport à vos différences. On a tous un ciel au-dessus de nos têtes. Alors, si j'ai à parler avec un chinois dont je ne connais rien, j'opte pour une discussion sur les éléments. On a au moins ça en commun, le chinois et moi. "Il est comment ton ciel à toi ?"

Toujours est-il que, même s'il fait trop chaud (si, si, je persiste), ce joli ciel bleu est bien agréable. L'automne nous gâte. Avec de beaux arbres chatoyants, couleur feu. Et chaque matin, une jolie brume enveloppante, sur les bords de la Mayenne...

"Le vent fera craquer les branches, la brume viendra dans sa robe blanche. Y'aura des feuilles partout, couchées sur les cailloux. Octobre tiendra sa revanche..."

mercredi 28 octobre 2009

La vie est une question de priorité


Quand on emménage, on est amené à vivre quelques temps dans le big bazar. On a des pendules sans pile ou aux aiguilles tordues. On a nos fringues dans des cartons voire dans des sacs poubelles. On a de la vaisselle éparpillée. On ne sait plus où sont les serviettes de toilettes propres.
Cette situation inconfortable nécessite de prioriser. Ranger d'abord la cuisine ? les fringues ? le salon ? Faire des courses ? Faire le ménage ? Laver le linge ? Repasser ? Décorer ? L'instinct primaire revient au galop. L'homme a besoin de se nourrir pour vivre. La cuisine sera donc rangée en premier. Mais ensuite ? L'homme actif doit être propre. On retrouve gel douche, shampooing et serviettes de toilettes. La femme active ne peut décemment pas aller travailler en jogging. Il faut ranger les fringues.
Mais ces premiers rangements sont bien loin de suffire. On continue d'évoluer dans un labyrinthe de cartons, de sacs, de trucs-bidules amoncelés.
Mon cher&tendre a priorisé à sa façon. Dans sa tête, la réflexion n'a pas duré très très longtemps :
- la cuisine est rangée > je vais pouvoir manger
- il y a un lit dans une chambre > je vais pouvoir dormir
- on a retrouvé le gel douche > je vais pouvoir me laver
Et après ? En quatrième position... Suspens...
Il est apparu nécessairement-urgemment-urgent-question-de vie-ou-de-mort de ... monter le vidéoprojecteur !
Oui oui oui !!! ça y est !!! Notre maison était faite pour cet écran. On va pouvoir regarder Brokeback en super grand !!! Ouais !
Et puis, tant pis, on rangera plus tard...

mardi 27 octobre 2009

Les hommes viennent de Mars et les femmes de Vénus


Dans ce domaine, la caricature est facile. Les hommes sont ainsi, les femmes sont au contraire ainsi. Les hommes réagissent comme cela alors que les femmes réagissent comme cela. Etc, etc. Opposition binaire un peu simpliste mais qui a fait ses preuves...
Ben oui, il y a des fois où c'est quand même assez clair. Enfin, si je me limite à ma propre expérience.

- Les hommes ne demandent pas leur chemin. Ils préfèrent chercher loooongtemps et s'énerver. Ils finissent par s'acheter un GPS. / Les femmes descendent leur vitre et alpague le premier type qui passe à peine sorties du parking.

- Les hommes n'ont pas besoin de parler des problèmes pour les résoudre. Ils les résolvent et c'est tout. / Les femmes ont besoin de parler des problèmes. Même quand la solution est trouvée. Même longtemps après que la solution ait été trouvée.

Mais j'ai surtout pu observer ce week-end un phénomène mystérieux : les hommes aiment les déménagements. Ils aiment soulever des cartons bien lourds. Les ranger dans un gros camion trop marrant à conduire. Ils voient dans cette événement l'occasion de commencer quelque chose, une nouvelle aventure. Ils passent des heures à démêler les câbles des tv-lecteur dvd-console de jeux-vidéoprojecteur-enceintes. / Les femmes voient dans cet événement les heures à passer à ranger, trier, faire le ménage. Elles ont peur que des meubles soient abîmés, des canapés salis, de la vaisselle cassée. Elles s'effraient de la maison quittée qui doit être nettoyée de fond en comble, de la maison qui accueille qui doit être aménagée. Elles redoutent les coups de fil à passer pour résilier, muter, se réabonner, les changements d'adresse à faire,...

Preuve à l'appui donc : les hommes viennent de Mars et les femmes viennent de Vénus...;-)

Enfin, le déménagement est fait ! Nous multiplions les actes hautement symboliques : changer les clés du porte-clés, enlever son nom sur la boîte aux lettres, prendre sa dernière douche là-bas, sa première ici, partir au boulot pour la dernière fois de là-bas, pour la première fois d'ici, prendre son petit-déjeuner pour la dernière fois là-bas, pour la première fois ici. Enfin, vous voyez quoi.

Une nouvelle vie commence. Celle du rangement !!! ;-)

A demain les amis. Frais et dispos. Si, si.

vendredi 23 octobre 2009

Ô joie...

Whooo whooo whoooo !
Yah ! Yala ! Youhou !!!
Tutututututata ! Yeeeeaaahh !!!
Yes yes yes !
Lilalilalilala ! Lilalilaloulalalalou !
And....YEEEEEEEEESSSS !!!

jeudi 22 octobre 2009

Dis-moi comment tu signes...


On dit de la signature qu'elle est un concentré de soi-même. Les graphologues y voient même nos espoirs, nos doutes, nos rêves et nos projets. Rien de moins. Selon que l'on y ajoute son prénom ou pas, selon que l'on souligne d'un trait ou pas, on est plus ou moins fier, vaniteux ou au contraire discret, timide. Et ça ne s'arrête pas là. En fin de courrier, une signature très à gauche peut indiquer un attachement au passé et révéler ainsi un manque d'autonomie ou des difficultés à s'engager. Une signature trop à droite du texte représente quant à elle une forme d'enthousiasme et de dynamisme mais peut-être aussi un excès d'impulsivité ou des difficultés à anticiper. Dans tous les cas, on est forcément "trop" quelque chose. A parier qu'avec une signature bien centrée par rapport au texte, ni trop à gauche, ni trop à droite, on dira de vous que vous êtes à cheval sur les règles voire rigide, sans originalité... Je vous passe l'analyse de l'orientation de votre signature. Ascendante ? Descendante ? Attention, on vous décrypte... A ce sujet, je décerne la palme de la signature originale à ma mère, mes tantes et ma grand-mère : initiale du prénom + point + nom + souligné d'un trait. Fallait l'inventer ! Parfait à imiter pour éviter le cours de sport...

Pour ma part, je me souviens très bien du jour où j'ai inventé ma signature. C'était devant le Club Dorothée, sur un tableau vert à craie, en 1991. Vous me direz, j'ai parfois l'impression de n'avoir vécu que 1991 dans ma vie. Année de pleine conscience où ma mémoire devait marcher à plein tube puisque je me souviens parfaitement de l'invention de ma signature, de la Guerre du Golf et de la mort d'Yves Montand. Avant et après 1991, il y a quelque chose ???

Enfin voilà, j'ai inventé en 1991, ma super signature. J'y ai représenté mes deux initiales : AR. Fièrement. Et je suis restée fidèle à cette signature. Elle a un peu évolué, elle a pris de la bouteille, on ne distingue plus franchement les initiales, elle a gagné en force et en identité. Comme sa propriétaire !

Tout à l'heure, à 17h, je vais donc m'armer de cette belle signature de 18 ans d'âge. Elle va m'accompagner pour orner chaque page de l'acte de vente de notre maison. Ce soir, nous serons propriétaires.

A demain, dans le monde des propriétaires-mangeurs-de-pommes-de-terre ! ;-)

mercredi 21 octobre 2009

Marc, c'est toi ?


ça y est. L'heure est venue pour moi. Marc, Marc, Marc. Tu oses enfin.
Il faut que je vous explique. Depuis quelques jours, j'ai des commentaires d'un certain "anonyme" sur mon blog. Je me suis demandée qui pouvait bien être cet anonyme qui ne semble pas avoir l'imagination ou le courage de se trouver un super pseudo genre "petit lapin des forêts" ou "dédé 49". Une enquête s'imposait.

- Indice 1 : l'anonyme semble connaître mon boulot. Preuve avec le commentaire suivant : "Un peu contradictoire avec ton boulot."
- Indice 2 : l'anonyme n'a pas peur de m'écorcher un peu (personne ne semble lui avoir appris la politesse qui consiste à feindre que tout ce que fait l'autre est génial.). Preuve avec le commentaire suivant : "Je connais tous tes billets archivés sauf 2 ou 3 trop longs ou trop barbants."
- Indice 3 : l'anonyme fait beaucoup de fautes d'orthographe. Qui n'en fait pas me direz-vous ? Mauvais indice.
- Indice 4 qui-n'en-est-pas-du-tout-un : l'anonyme est tantôt un homme, tantôt une femme si on en croit les accords de ces participes passés (parfois "é", parfois "ée") ou de ses adjectifs (parfois au masculin, parfois un féminin).
- Indice 5 : l'anonyme visite mon blog quasiment depuis ses débuts.

Alors voilà, tout ceci me semble incroyablement évident. Limpide même. Je suis d'une clairvoyance extrême !!!
L'anonyme est Marc Lavoine. Marc le timide qui n'ose révéler son identité. Sacré Marc. C'est donc toi ? Idem pour le bouquet de 2 000 roses livré ce matin au bureau, le feu d'artifice lancé hier soir au-dessus de ma maison et qui a éclairé le ciel de ces 3 mots dorés "Je t'aime.", le virement de 30 000 dollars effectués sur mon compte il y a quelques jours,...
Enfin, ta lancinante question, Marc, trouve ici sa réponse : "Toi, mon Amour, toi qui a le cœur lourd mon Amour, est-ce que tu m'aimes toujours pour toujours ?" Mais OUI, Marc, n'ai pas peur.

J'ai donc l'honneur de compter Marc parmi mes lecteurs et commentateurs de blog. La classe. Bien sûr, tout ceci reste entre nous. Marc reste marié et moi aussi. Et puis, il y a Francis aussi, qui pourrait être jaloux...
Alors toi l'anonyme, merci de tes visites régulières. Je suis ravie de pouvoir t'apporter un petit sourire de temps en temps. And of course, je compte sur toi pour ne pas briser mon rêve. Tu n'as qu'à rester Marc... C'est parfait.

mardi 20 octobre 2009

"Je suis tellement fier de toi ma fille."

La pureté d'un enfant. Petit être sans vice. Peau douce et sourire angélique. Une bonne odeur qui donne envie de câliner.
On a envie de protéger ces petits êtres innocents. De leur montrer le chemin. On rêve pour eux d'une vie épanouie, qui leur épargne douleur et malheur.
Combien de parents ont travaillé dur pour offrir à leur enfant des études, des vacances, des cadeaux, des opportunités... Et quelle fierté quand vient le jour où votre enfant rentre à l'école, passe son permis, se marie, décroche son premier job. Le jour où il ramène son premier dessin, son premier cadeau de fête des pères, son premier diplôme.
Mais alors, il y a un moment où je m'interroge. Très sérieusement. Comment un parent réagit-il le jour où son enfant lui ramène un hot d'or ?
"Chérie, notre petite pupuce a remporté un hot d'or ! Comme je suis fier ! C'est fou, on ne voit pas ses enfants grandir. Il me semble qu'hier encore je te faisais sauter sur mes genoux. Et voilà que maintenant, tu..., tu..., tu sautes sur les genoux d'un autre homme..." Hum hum.
J'ai vraiment du mal à me projeter... Les acteurs pornographiques n'ont-il pas de parents ? S'ils ont des parents, ceux-là n'ont-ils pas la télé ? La radio ? Ne lisent-ils pas la presse ? Comment ces acteurs cachent-il la vérité à leurs parents ? "Maman, je suis esthéticienne.", "Papa, je suis prof de sport." Ouais, c'est ça. Offrent-ils leur trophée à leurs parents pour qu'il trône sur la cheminée ? Se repassent-ils la vidéo de la remise de prix le dimanche après-midi en famille ? Et puis enfin, les acteurs porno ont-ils des enfants ? Pire, ont-ils des adolescents ? "Maman, j'ai un copain de classe qui t'a reconnu dans un film X. Il veut un autographe."
Je propose de rester avec mes interrogations, de vivre avec, de mourir avec. Parce que franchement, je ne suis pas complètement sûre de vouloir connaître les réponses...
Bonne journée à tous. Hot hot hot hourra !!!

lundi 19 octobre 2009

Le monde est égoïste. Définitivement.

J'aimerais vous parler de la candidature de Jean Sarkozy à la présidence de l'Epad. Vous dire ce que j'en pense.
J'aimerais vous parler de l'affaire Clearstream. Vous dire mon ressenti à ce sujet.
J'aimerais échanger avec vous sur les propos de Brice Hortefeux, les écrits de Frédéric Mitterrand,...
Le nucléaire iranien, le système de régulation des banques, l'Afghanistan, etc...
Mais voilà. Y a des fois où on n'en pense rien. Je n'en sais rien. Je n'ai rien à dire. Je n'arrive même pas à me poser la question. Parfois, j'ai bien saisi le truc, bien compris les tenants et aboutissants mais voilà, j'ai comme qui dirait davantage envie de parler de mon dernier sac à main dont, soit dit en passant, la presse à tort de ne pas parler davantage...
Et puis parfois, je dirai tout simplement que je n'ai rien compris. Frédéric Mitterrand a eu un enfant avec Nicolas Sarkozy et Brice Hortefeux, jaloux, a acheté une arme nucléaire à l'Iran qui a menacé de faire exploser les banques et du coup, Dominique de Villepin s'est exilé en Afghanistan ? Enfin, un truc comme ça. Oui, dans certains cas, l'actualité semble curieusement obscure. Un gouffre abyssal dans lequel je tombe. Je vois le ciel s'éloigner, j'essaie d'agripper les parois. Impossible. Je sombre lamentablement. Et je prie pour qu'aucun client ne me demande mon avis lors d'un déjeuner. L'affaire Clearstream représente pour moi le néant total. Rien compris de bout en bout.
En revanche, je ne comprends pas que le monde ne s'intéresse pas davantage au fait que des écureuils soient suspectés de voler des drapeaux dans un cimetière américain, qu' Elton John déclare avoir été puceau trop longtemps, que l'application "Paf le chien" fasse fureur sur Facebook, que je vais devenir propriétaire jeudi,...

Le monde est égoïste au possible. Définitivement.

jeudi 15 octobre 2009

Poubelle la vie

Ce matin, je suis montée dans ma voiture. Incroyable.
J'ai enclenché la première vitesse. Fou.
Ma voiture, en gentille voiture, a avancé.
Elle a emmené avec elle le sac poubelle laissé sur le trottoir.
Ce dernier s'est déchiré.
Et au milieu de la route, il y avait nos vies éventrées. Un gros amas d'ordures.
J'ai du descendre. Et ramasser tout le bordel. Dans le froid sibérien de cette matinée d'Octobre. Avec ma petite robe et mes petits collants.

Mais ! MAIS ! MAIS !!!

Je m'en fous car rien ne peut m'atteindre : dans une semaine, nous quittons notre maison de location! Nous quittons cette petite maison de merde. Bientôt, nous aurons une vraie salle de bain, un vrai chauffage, un sol silencieux, des murs droits, un portail électrique, une cheminée, des moustiquaires aux fenêtres et même...deux toilettes ! Fini le spectacle auditif du voisin qui pisse, se mouche, tousse.
YAOUH !!!

Alors voilà, tant pis pour la poubelle de ce matin. I'm strong ! Quant aux proprios de cette charmante maisonnette de merde, s'ils continuent sur leur lancée, je leur fous dans la gueule la fameuse poubelle ! Yaouh !

A demain ! Yaouh !

mardi 13 octobre 2009

La loi des séries...

Je commence à m'interroger très sérieusement sur le concept de loi des séries. Mais alors très sérieusement.
- Un avion s'écrase en pleine mer. Combien à suivre ?
- Un gamin est oublié dans une voiture et meurt de déshydratation. Combien à suivre ?
- Les suicides à France Télécom.
- La mort de Filip des 2Be3. Celle de Stephen des Boyzone. Je ne parle pas de celle de René, des Musclés, boy's band avant l'heure.
Je commence à trouver ça très louche.
Face au pur inexplicable, la loi des séries permet de donner un semblant de sens. Ah oui ! C'est la loi des séries. Elle a bon dos la cocotte. On l'invoque pour se rassurer, exorciser sa peur, révéler son impuissance devant la fatalité. On admet avec elle que quelque chose nous échappe. Mon Dieu mais qui tire les ficelles ? On soupçonne un instant qu'il s'agit juste d'un éclairage des médias qui rend visible des événements qui de toutes façons, auraient eu lieu. Toujours la faute aux journalistes.
N'empêche, je trouve tout ça bizarre. Existerait-il une contagion pour tout ? Une contagion des morts de chanteurs de boys'band ? Une contagion de suicides ?
En tout état de cause, je recommande vivement aux chanteurs de boy's band, conducteurs d'avion, salariés de France Télécom et autres de bien se laver les mains avec du savon ou une lotion hydroalcoolique, de joindre leur médecin traitant en cas de symptômes mais de ne composer le 15 qu'en cas d'urgence, de se faire vacciner si, en plus de faire partie de l'une de ces catégories ils sont enceintes, vieux ou déjà malades. Pas de chance pour les chanteurs de boy'sband vieux reconvertis chez France Télécom...
A demain. D'ici là, faites attention...

lundi 12 octobre 2009

Actif et heureux de l'être ?!

Vous connaissez tous ce moment. Celui du lundi matin. Il faut se lever et aller travailler.
Et en plus, il ne faut pas travailler n'importe comment. Non, parce que vous avez une conscience professionnelle quand même.
Vous vous surprenez à rêver. D'une journée sous la couette. Peinard. D'un boulot-planque où vous pourriez vous caler dans un coin et attendre que la journée se passe.
Mais non. Aujourd'hui comme les autres jours, vous devez aller travailler. Pire, vous devez aller bien travailler. Il faudra être actif, présent. Il y aura des problèmes. Il faudra faire face. A un client, à un dossier, à un enfant difficile, à un projet qui demande de mobiliser ses neurones, à plein d'autres situations qui nécessitent d'être là, disponible, proactif. Impossible de roupiller, de faire semblant.
Alors, pendant ces 10 minutes autorisées, le lundi matin, entre le premier oeil ouvert et le premier pied posé par terre, vous rêvez un peu de ce job où vous n'auriez aucune responsabilité, aucun besoin de trouver des réponses, de faire face avec professionnalisme, ou d'une journée de glandouille sous la couette à mater des séries.
Et puis, vous posez le pied par terre. C'est pas si mal d'avoir un job à responsabilités. C'est bien d'être actif. C'est bien de prendre les choses en mains. On ne peut pas le regretter. Alors voilà, vous y allez. Il faudra quelques heures pour s'y remettre mais enfin, c'est quand même mieux ainsi...
Bon début de semaine à tous et à demain !

jeudi 8 octobre 2009

Le fric, c'est chic. C'est ça ouais...


Quand j'étais petite, j'avais une tirelire en forme de cochon. En porcelaine blanche. Le bouchon, au niveau du ventre, était très difficile à enlever. Plus tard, à l'adolescence, je rangeais mes économies dans une petite boîte en fer. J'adorais faire des économies. Quand j'avais dix 10/10 à l'école, j'avais le droit à une petite récompense. Un petit cadeau comme cette broche en forme de canard choisie chez un cordonnier. Ou une pièce, un billet que je pliais consciencieusement pour le ranger dans la petite boîte en fer. Plus tard, il y eût l'argent de poche. 100 francs par mois je crois. J'avais une incroyable capacité à économiser. A tel point qu'une année, j'étais parvenue à un petit pactole de 1 000 francs en vue des cadeaux de Noël ! Pas peu fière la fille.
Après, ils ont ouvert H&M à Orléans. L'époque de la fac et du shopping entre filles.
Après, il y a eu mon cher et tendre. Les week-end, les restos, les cinés. Nous avons quand même investi dans une jolie tirelire en forme de poule immédiatement baptisée "lapoulausous". Quelques dizaines d'euros y dorment toujours, attendant la bonne occasion.
Dans tous les cas, j'ai toujours eu un certain goût pour l'économie. Un goût que j'ai toujours bien su faire cohabiter avec le goût du shopping, des cadeaux, de la dépense compulsive et jouissive. Ma peur d'un lendemain sans fric et ma fièvre dépensière font finalement plutôt bon ménage. Et autant vous dire que dans la balance du foyer, pour demain et les 25 prochaines années à venir, il y a intérêt que ces deux-là continuent à se mettre d'accord.
Parce qu'hier, on a reçu le tableau d'amortissement contractuel de notre prêt immobilier. Celui qui dit que je ne pourrais plus adopter toutes les fringues orphelines qui crient dans la vitrine. Celui qui dit que tu commenceras à rembourser davantage de capital que d'intérêts quand tu approcheras de la quarantaine alors que pour l'instant, tu n'as même pas la trentaine et que la quarantaine est une contrée si lointaine que tu n'es même pas sûr d'avoir la force d'y arriver.
Mais c'est aussi celui qui dit que d'ici quelques semaines, il en sera fini du parquet qui grince, des portes qui ne ferment pas, des bestioles dans tous les coins, des frises de poissons et de coquillages dans la salle de bains, des murs pas droits et des rues grises et moches de Trélazé.
Alors voilà, le tableau d'amortissement et moi, on a décidé de passer un pacte. Pour éviter de se regarder en chiens de faïence pour des années et des années, on a décidé de se tolérer. Je lui donne notre fric, il m'apporte le bonheur d'avoir un foyer à nous. Vraiment à nous.
Passez une belle journée, foutez-vous de la grisaille. Et souvenons-nous qu'il ne sert à rien de finir le plus riche du cimetière. Mais que c'est quand même mieux de ne pas être non plus le plus pauvre des vivants. Philosophie quand tu nous tiens...

mercredi 7 octobre 2009

ça sert à ça les copines

Sur les conseils d'un ami, très bon ami, très très bon ami, nous suivons depuis quelques temps la série "How I met your mother". Bien sympathique série qui vous permet de ne pas vous endormir avec les images de ventres dégoulinant d'intestins sanguinolents de Grey's Anatomy, les images de meutres dissimulés au fond du jardin de Desperate Housewife, de scènes fantastico-parano-mégalo de Lost, de tortures rocambolesques voire honteusement impossibles de Prison Break (mais comment ont-il pu tuer ET faire revenir Sarah Tancredi ????). Bien sûr je critique pour la forme. Je suis toutes ces séries comme un bon petit soldat.
Enfin, dans How I met your mother, nous sommes plus prêts de Friends. La vie de 5 potes newyorkais, leurs histoire d'amour, leurs histoires d'amitié, de boulot, etc. Vous en ressortez gonflés à bloc avec l'envie sévère de voir vos meilleurs amis, de les serrer très fort dans vos bras, de prendre des nouvelles de leur nouveau job, leur nouvel appart, le bébé qui pousse dans leur ventre, la cicatrisation des bobos aux genoux, etc, etc. Avec tout ça, on se dit que l'amitié, ça déchire. Lapalissade suprême ? Peut-être mais enfin, quand même, c'est bien vrai. Entre petits moments précieux, échanges anecdotiques, grands moments inoubliables, discussions existentielles, l'amitié tisse sa toile. Bien belle prison qu'honore ce matin une amie, très bonne amie, très très bonne amie. Elle fait partie des amis-conseil. Catégorie d'amis fort pratique qui sèment ici et là des petits conseils bien avisés : mets ton vernis au réfrigérateur, achète-toi le super petit ustensile pour couper les bouloches de tes pulls, sache que quand tu seras enceinte, tu seras frustrée de ne plus pouvoir faire autant de choses qu'avant, bon courage pour ta réunion, fais attention de ne pas partir en rdv avec ta culotte coincée dans ton collant, etc, etc. Et ce matin, entre la poire et le fromage, dans un petit mail qui fait du bien, entre le "notre bébé va bien" et le "gros bisous", une petite phrase glissée, un conseil bien avisé : "Je voulais aussi te prévenir que chez XX, tout le monde doit retirer ses chaussures. Donc, ne met pas des collants dans des belles bottes, ce n'est pas la peine. Ca sert à ça les copines : à prévenir ce genre de petits désagréments !!!"
J'adore mes copines. Des vraies filles. J'adore "How I met your mother" même si parfois j'en sors un peu mélancolique de si peu voir certains amis chartrains, parisiens, italiens, bientôt auxerrois,...

mardi 6 octobre 2009

Il y a des questions existentielles et il y a les autres...

Y a des moments dans la vie où le moindre événement, même le plus petit, vous paralyse.
Vous vous êtes levé fatigué. Inutile d'insister vous ne ferez pas honneur à l'adage des épicuriens aujourd'hui. Vous ne vivrez pas comme il se doit ce cadeau que Dieu vous fait en vous permettant de vivre debout, dans un pays libre, avec un toit au-dessus de votre tête, blabla, etc, etc. Non, rien à faire, vous ne vivrez pas cette journée comme il se doit. Vous vous dites juste : "Vivement ce soir qu'on se couche".
Du coup, la moindre babiole vous déstabilise puisque votre cerveau est en mode veille. Il est là, il marche, vous savez comment vous vous appelez, vous vous êtes rendus au bon boulot, pas celui que vous avez quitté il y a un an, vous n'avez pas caressé le chien en l'appelant par le nom de votre mari. Vous avez l'essentiel. Y a juste le particulier qui coince. Les petits trucs imprévus qui demandent de gros efforts au cerveau :
- Le pantalon que vous comptiez mettre ce matin n'est en fait pas propre. Je fais comment ?
- Il ne reste plus de la brioche que vous mangez chaque matin depuis trois mois. Je fais comment ?
- Un client vous demande si "finalement, on n'aurait pas plutôt dû faire comme ça, qu'en pensez-vous ?" Je fais comment ?
Plus de repères. Il semblerait qu'il faille réfléchir. ça va être difficile aujourd'hui. Là, un collègue en rajoute un peu "ça va pas ? Tu as une sacrée petit mine. Le teint cireux. T'es sûre que tu te sens bien ???" Ah, bah maintenant que tu me le dis...
Et puis, pour couronner le tout, l'Evénément. Le grand, le vrai, l'Unique. Celui qui vous fait définitivement dire :"Oula, ça va pas ce matin."
Vous vous pointez dans les toilettes des hommes parce que celles des femmes sont occupées. Vous faites votre affaire. Et là, vous scotchez. Arrête sur image. The blank. Et une question qui tourne en boucle, dont vous ne parvenez pas à fixer la réponse. Votre cerveau s'enlise.
Quand on quitte les toilettes des hommes, la décence veut-elle que l'on relève la lunette ?
Grande question... Très grande question.
A demain, si Dieu le veut bien...!

jeudi 1 octobre 2009

Opération bébé : le jour J

Toutes les unités sont en place. Radio Vouzeron connectée. Belle-sœur en place. Relayée par autre belle-sœur et belle-maman. Séverine la maman aux commandes. Secondée par Tony le papa.

Check list ok : péridurale ok, chambre ok, sac de naissance ok, prénom ok. Armoire poncée et peinte ok.
Périmètre de sécurité ok.
Indices : sexe féminin, prénom en 8 lettres.

Le topo :
- 2h15 cette nuit. Début des contractions.
Source 1 : sms du courageux G.I au front, j'ai nommé la maman elle-même !
Commentaires : "Très mal."
Source 2 : Facebook, par le père lui-même. Merci les réseaux communautaires.

Remarques sur l'opération : sms reçu seulement à 10h ce matin. Echec de l'I.Phone. Information relayée avec 8 heures de retard. Putain, on n'a perdu des guerres pour moins que ça !

- 10h35 : péridurale ok. Travail en cours.
Source : mail envoyé par le relais Katia.
Remarque : le réseau fonctionne bien. Tout le monde est en place.
Commentaires : "Le papa rentre manger puis repart."

Voyants au vert. Tout le monde est sur le pont.
Commentaires des unités spéciales en charge de l'opération : "Bébé prévu pour la fin de journée."

Mon amie Séverine est en train d'accoucher !!! Comment voulez-vous que je travaille ?!!
La petite fille aux 8 lettres est en route. ELLE DEBARQUE !

mercredi 30 septembre 2009

Par les temps qui courent, rien ne vaut une bonne petite blague !

Aujourd'hui, je suis outrée !
Je suis outrée de l'indignation de certains concernant l'arrestation de Polanski. J'ai entendu tout un ramassis de conneries concernant son talent, son aura, sa "place dans notre monde." Étrangement, je me suis pour ma part arrêtée à son viol d'une enfant de 13 ans qu'il aurait auparavant alcoolisée et droguée. J'en n'ai rien à foutre de son talent, de ses films, de la façon dont il a été arrêté. Il a violé une gamine putain. Même si c'était il y a 100 ans, ça compte un petit peu quand même. Je ne veux pas marcher les yeux fermés, suivant bêtement la foule aveuglée avide de sang. Peut-être ai-je tort de trancher si vite dans le vif. Enfin, c'est le cœur qui parle...
Je suis aussi outrée par le décès de ce supporter de foot, Brice Taton, supporter du club de foot TFC, agressé à mort par des hooligans de merde.
Outrée par cet énième suicide à France Télécom.
Outrée par l'enlèvement d'une jeune femme en forêt de Fontainebleau, a priori par un homme déjà arrêté pour agression sexuelle.
Y a des jours où tout ça gonfle plus que d'habitude. ça gonfle ça gonfle ça gonfle.

Alors voilà, j'ai pensé aux blagues de mon papa. Mon papa, il fait les mêmes blagues tout le temps. Tout le temps tout le temps. Aussi, si vous lui en racontez une bonne, il vous la ressort le lendemain comme si de rien n'était. "Euh, papa, c'est moi qui te l'ai raconté hier celle-ci..." Aussi, il raconte souvent sa blague deux fois. De suite. Une première fois pour se chauffer. Et une seconde. Pour je-sais-pas-quoi. Rire peut-être...

En exclusivité aujourd'hui, pour détendre l'atmosphère, j'ai l'honneur de vous présenter le TOP 3 des blagues de mon papa. Elles sont là, elles sont belles, elles rendent encore moins bien à l'écrit qu'à l'oral, voiciiiiii...les supers blagues de mon papa !!!!

NUMBER 3 :
- Connaissez-vous le nom de la dernière lessive ultra-performante ?
C'est PROX.
Parce qu'avec Prox, c'est net !!!

NUMBER 2 :
- Une petite fille à sa grand-mère : (à prononcer avec la lèvre inférieure qui dépasse) "Mamy, mamy, il pleut dans ma bouche !" A la grand-mère de répondre (à prononcer en rentrant sa lèvre supérieure, comme pour imiter un vieux édenté) : "Ah bah je comprends pas, ma p'tite fille, moi ça m'fait pas ça !"

NUMBER 1 :
- Un boucher à sa cliente (qui s'avère être sa maîtresse) : "ça fait un peu plus, j'vous l'mets quand même ?!"

Ah ah ! Oh oh ! Hi hi ! Pipi dans la culotte !
Merci Papa. Je suis une fan inconditionnelle de toutes façons. Sans compter que tu m'as refilée le gêne de la répétition de vannes. On est tous les deux des obsessionnels mono blagues. Ouais !

A demain pour de nouvelles aventures. Ouais !

mardi 29 septembre 2009

Pourquoi 28 bougies ?

Mon cher et tendre a 28 ans. Aujourd'hui. Parce qu'hier, il en avait encore 27. Et ouais, ça marche comme ça.
- 1 bougie pour le sourire. Du matin au soir, du soir au matin, Xavier a le sourire.
- 1 bougie pour la cuisine. Des bons petits plats mitonnés avec amour. Un verre de Coteaux du Layon, un tablier. Les fourneaux n'ont qu'à bien se tenir.
- 1 bougie pour l'humour. Il m'a séduite avec la maladie d'Huntington. Private joke.
- 1 bougie pour le silence. Le cher et tendre ne fait pas grand bruit en société. Au-delà de deux personnes inconnues, c'est silence radio. Il préfère écouter le gars.
- 1 bougie pour le courage. Tours d'horloge au travail. L'homme qui a commencé tout en bas grimpe les échelons un par un, à la force du poignet. ça grimpe mieux qu'à la Fac...
- 1 bougie pour le bad boy. Bravant tous les dangers, des petites séries américaines tombent dans le pc. Et je suis bien contente de trouver un petit Grey's ou un petit "How I met your mother" à mater en allant me coucher...
- 1 bougie pour les projets. 1,2,3, pas d'inquiétude face aux projets. C'est quand il n'y en a pas qu'il faut s'inquiéter.
- 1 bougie pour la philosophie. Ne pas finir le plus riche du cimetière, Carpe Diem, NLS ("New Life Style"), être heureux plutôt qu'être riche,..
- 1 bougie pour la gourmandise. Kinder Bueno, sucettes, fraises tagada et Dragibus en tête.
- 1 bougie pour le caractère. Facile à vivre. Sauf qu'il faut pas trop le faire chier...
- 1 bougie pour l'amitié. On rigole pas avec ça.
- 1 bougie pour le bricolage. "Chériiiii ! Tu peux accrocher la 23ème pendule à côté du 47ème cadre, près du 12ème rideaux, derrière le 5ème meuble au fond à droite ??? Merciiii !"
- 1 bougie spéciale pour le steak tartare. Le meilleur de France.
- 1 autre bougie spéciale pour la compote pommes-bananes maison. Un délice.
- 1 bougie pas allumée pour la console. J'aime moins la console. Mais je vois bien qu'il essaie de s'améliorer en foot pour pouvoir suivre les discussions de certains...
- 1 bougie pour le romantisme. Petites surprises, petits cadeaux, dîners aux chandelles, week-end improvisés,...
- 1 bougie pour la volonté. A l'assaut du programme alimentaire !!!!
- 1 bougie pour Brinkley. L'une de ses plus belles surprises.
- 1 bougie pour la patience. Il est resté jusqu'au bout de "Non ma fille tu n'iras pas danser" alors que ses yeux pleuraient tout seuls tellement ils n'en pouvaient plus...
- 1 bougie pour les massages. Petite la bougie car je me dois légitimement de me plaindre de ne pas en avoir assez.
- 1 bougie pour la tête en l'air. "Il est où le truc ?", "Tu sais où est le machin ?", "T'as pas vu mon truc bidule ?"
- 1 bougie pour la bonne humeur. Tout le temps. Sauf des fois.
- 1 bougie pour l'incapacité totale à répéter avec fidélité une discussion. "Alors, elle t'a dit quoi ta mère ?" "Rien de spé." "Rien ???? Mais vous avez parlé 3/4 d'heure !!!" "Ben, j'sais pas..."
- 1 bougie pour le self contrôle au volant. C'était pas franchement gagné au début. C'est pas toujours gagné aujourd'hui mais c'est en très très bonne voie.
- 1 bougie pour le jardinage. Ah si ! Il est rare mais efficace !
- 1 bougie pour l'honnêteté. Maintenant le cher et tendre dit ce qu'il pense tout le temps. Il te prend entre 4zyeux et voilà. Sans faire pleurer.
- 1 bougie pour aller chercher du pain tous les jours.
- 1 bougie pour l'optimisme. Tout le temps, tout le temps, tout le temps. C'est cool.
28 bougies pour tout ça, une petite pomme toute douce.
Bon anniversaire mon cœur. A demain tout le monde !

PS : Et combien serez-vous à vérifier qu'il y a bien 28 bougies ? ;-)