mardi 30 juin 2009

Il paraît que c'est la plus belle aventure au monde. Si, si.

Quand votre bambin vous offre un collier de pâtes peinturluré. Quand il vous fait un dessin vous représentant à côté de papa, dans une grande maison avec les fenêtres dans les coins. Quand sa petite main magique vous permet de réussir tous vos gâteaux. Quand sa petite main potelée essaie de tenir le biberon toute seule. Quand sa petite main toute douce cherche la vôtre.
Oui.
Oui mais bon.
Avant, il y a l'accouchement.
Et avant encore, il y a la grossesse. Et la grossesse, si j'en crois quelques amies, semble être le royaume des "Il paraît que", "On m'a dit que". Dans ce monde de gros ventres, l'expérience acquise par les autres dames qui ont dégonflé du bidon, n'a pas vocation à rassurer. Elle est là pour vous inquiéter. C'est tout. A en croire tous ces "Il paraît que", vous avez de fortes chances, vous Mesdames enceintes (pas moi, maman, toujours pas. Non, non. N'insiste pas.) de :
- souffrir atrocement à l'accouchement. 2 chances sur 2. Mathématique.
- tomber sur LA sage femme pas commode qui bosse au 1/5ème la nuit et pas de chance ça tombe sur vous.
- tomber sur L'anesthésiste dont la mère était hypocondriaque et ne supporte pas la moindre plainte. Même si j'ai vraiment mal ? Non ? Bon...
- ne jamais retrouver votre ligne. Comment ça, une fois bébé sorti, mon ventre ne retrouve pas son extrême extrême extrême platitude ?!
- ne plus jamais faire une nuit de plus de 6 heures.
- ne plus jamais être cool.
- rendre votre enfant allergique aux arachides parce que votre régime grossesse s'est strictement limité à du Nutella. Ben quoi, y a pas de mal à se faire du bien...
Ben oui, il paraît qu'accoucher, ça fait mal, qu'on ne choisit pas qui va nous accoucher, qu'on ne retrouve pas forcément son corps svelte et musclé, qu'on dort moins bien la nuit. Ben oui, en faisant ci et ça, il paraît que votre bébé peut être allergique, insomniaque, stressé, hyperactif, garçon, fille, mélomane, au crâne plat,...
Parce que je vois des amies souffrir des ces "Il paraît que". Parce que ceux qui essaient de vous rassurer, trop souvent vous stressent bien davantage. Parce qu'il ne faut pas confrondre expérience personnelle et vérité générale, je propose l'expulsion ferme et définitive de toute personne mal intentionnée qui, dans un élan de pseudo générosité, partage en réalité son propre stress avec ces pôvres femmes enceintes qui tremblent de ne plus voir leurs pieds, de ne plus pouvoir sortir du lit toute seule, de ne plus pouvoir lacer leurs chaussures seules. Courage Mesdames. Votre bébé sera beau même s'il a la couleur du Nutella des suites d'une trop grande consommation... Gloire à lui ! Tout le monde aime le Nutella...
Bon courage les filles au ventre rond ! Plus que quelques mois !

lundi 29 juin 2009

I love vieux

Nos chers vieux ! On les aime, on les déteste... Une chose est sûre, il ne laisse personne indifférent. Comment faire autrement, étant donné qu'il est devenu impossible de les éviter. Nos chers vieux tout branlants qu'il faut chouchouter pour qu'ils vivent le plus longtemps possible. Ils sont fragiles, leur mémoire leur fait défaut, leurs jambes aussi. Il est donc de notre devoir de les soutenir. Ils sont notre mémoire collective, les témoins du passé national, de notre histoire familiale. Ils ont le bon sens des anciens "qui en ont vu d'autres". Toujours un petit conseil qui fait écho à une expérience passée dont il vous font profiter avec générosité. Il y a dans leurs yeux quelque chose de mystérieux ; on y voit la fougue des années passées, la fatigue des années présentes, le doute des années à venir. Ceux de la campagne restent assis des heures derrière leur fenêtre ou sur une chaise en formica posée devant la porte d'entrée. Indétrônables. Ou bien on les voit, le dos cassé, ramassant les haricots pour faire des conserves. Binant, creusant, arrachant les mauvaises herbes, arrosant,... Infatiguables. Cette année encore il y aura des conserves pour toute la famille. Tomates pour les soupes de cet hiver. Petits pois, haricots verts, fruits au sirop,... Ceux de la ville ont le pas plus léger. Ils font les marchés, prennent le bus, vont à des expos, portent des baskets. Ils ne se sentent pas vieux ; "il reste tant de choses à faire !", "Quand on est vieux, c'est avant tout dans sa tête !" Ah ! nos chers vieux. Ils sont nos racines et on aime les retrouver dans nos villages nataux. Le temps d'un repas de famille, de quelques jours de vacances, l'été...
Ah ! nos chers vieux ! Ils font leurs courses le soir, entre 19h et 20h quand vous sortez du boulot. Ils y retournent le samedi parce qu'ils ont oublié le sucre à confitures. Ils prennent les transports en commun vers 18h, à la sortie des bureaux. Ils vous volent votre place aux toilettes publiques, impunément. Ils parlent fort au cinéma. Ils parlent fort au restaurant. Ils demandent mille détails à la serveuse sur tous les plats du menu. Ils sont lents à la caisse mais rapides pour vous guauler votre place dans le bus. Ils font comme s'ils étaient seuls au monde ; "Hein quoi, comment,où ça ? Ah bon ?" Ils ne verrouillent pas leur clavier de portable et vous laissent des messages sur lesquels on entend leurs pas, le son lointain de Julien Lepers à la TV,... Ils veulent le meilleur parce qu'ils sont vieux, le moins chers parce qu'ils sont retraités. Ils critiquent les jeunes, impolis, vulgaires, impertinents, insolents mais oublient de vous dire "pardon, s'il-vous-plaît, merci". Enfin, enfin, enfin, ils s'obstinent à continuer de conduire. Le siège à 2 cm du volant, le clignotant toujours allumé, la vitesse bloquée sur 40 km/h (en ville, en campagne, sur l'autoroute, sur un parking), les rétroviseurs absents ("Hein quoi, y a d'autres personnes sur la route ?") Ils déboulent des parkings, des routes, des garages, des carrefours, sans regarder à droite, à gauche, devant, derrière. Quel bonheur de vivre ainsi, seuls au monde, emmerdant poliement le reste de la société.
Ah ! nos chers vieux. Ceux d'où nous venons et ce vers quoi nous allons... Faudrait-il les tuer à la naissance ? Y a des jours, j'me demande...
Bonne journée les amis ; le début du reste de votre vie... Le pas suivant vers la vieillesse...!

mercredi 24 juin 2009

La Culture avec un grand Q

Frédéric Mitterrand à la Culture. Non, parce que c'est sérieux, faut pas déconner avec la Culture. La Culture, c'est important. C'est bien d'en avoir. Si, si, il faut. Grâce à Madame la Culture, on peut dire plein trucs compliqués, on peut varier les façons de dire les trucs-bidules, on a un vocabulaire varié... Ces derniers temps, Madame la Culture m'a gâtée. J'ai appris plein de nouveaux mots très jolis, très pratiques. Ainsi, au lieu de dire que l'on accable quelqu'un, qu'on le couvre de honte, qu'on l'humilie publiquement, on peut dire qu'on le "voue aux gémonies". Et ça en jette. Plus que "Comment j'lui ai foutu la tehon à ce bâtard." De quelque chose qui provient de la terre, on peut dire que c'est tellurique. ça en jette aussi. On peut définir quelqu'un d'ignorant ou grossier de "béotien". Pour parler d'émeute, de soulèvement, de rébellion, de révolte, on peut parler de "sédition" ; on constate ainsi la sédition actuelle en Iran. C'est pas la classe ? Et si, c'est la classe. C'est la classe parce que grâce à Madame la Culture, on peut éviter de dire "Je suis contente que j'ai marqué les esprits." (entendu à la radio au sujet de Secret Story édition 2009). Ou aussi : "Tu les emmerdes avec un grand A" (Le loft). Ou "Gutenberg a inventé l'imprimante." Ou "Le plat il a tombé." Ou "Je suis têtue comme une moule." Ou "Je suis croque-mort, je m'occupe des gens morts qui décèdent." Et enfin, Madame la Culture peut permettre d'éviter de dire "Moi, je vis mon quotidien au jour le jour." ... Merci la télé réalité pour ces bons moments ; on ne s'en lasse pas. Bon courage Fredo, à la culture, y a du boulot ! Moi, faut que j'y aille, parce que les gens qui croivent que c'qui voyent (prononcer "voaillent") vont croire que je travaille pas...

mardi 23 juin 2009

Si j'étais un tatouage...

Kimberley et ses 56 étoiles. Impossible d'échapper à l'info depuis quelques temps. Kimberley, jeune belge, aurait demandé à son tatoueur trois jolies petites étoiles sur son visage. Et hop, finalement, elle se retrouve avec pas moins de 56 étoiles bien dispersées sur son visage. Là. Là. Et aussi là. D'une belle couleur bleu marine. Bien visible. C'est la guerre des étoiles sur le minoi de Kimberley... Notons tout de même que Kimberley, c'était la méchante dans Melrose Place... Alors moi, je dis méfions-nous... ça se trouve, c'est un coup monté pour récupérer le mari d'Adisson ou choper le mec de Sydney ou d'Amanda Woordward...
Se pose alors la question inévitable que tout le monde s'est posé au moins une fois : tatoo or not tatoo ? Et mon imagination divague... Je suis le tatouage de Marc Lavoine... Je lui colle à la peau. Il m'emmène partout avec lui. Je vis sur sa peau douce. Je danse à ses concerts. Je me languis de ses balades à la guitare. Une petite note de musique sur le poignet, sur l'épaule, sur le torse. Qu'importe... Ah Marc...! Ah ! être le tatouage de Marc...! Je veux être le tatouage de Marc. Discrète, fidèle. Joliment apposée à côté du tatouage qu'il a déjà sur le cœur "Aurélie forever"... Oh ! Fallait pas Marc, fallait pas...

lundi 22 juin 2009

Billet n°100 pour papa number one

"Mon papa est un génie
Il a travaillé pour les Etats-Unis
On applaudit parfois les acteurs ou les réalisateurs
Mais mon papa à moi..."

La suite m'échappe mais ces quelques vers vous permettent je pense de saisir l'immensité du talent de poète dont je je pouvais bénéficier vers mes 12 ans...
Car hier, c'était la fête des papas. Et mon papa, c'est la classe. Mon papa à moi, bien-sûr, il peut vous péter la gueule. Primo. Comme c'est le plus fort, c'est pas un problème. Tac tac boum boum et hop, le nez en compote. Pour ceux qui le connaissent, nul besoin de revenir sur ses talents de justicier. Mon papa, il n'a plus beaucoup de cheveux mais les grands fronts sont le signe d'une grande spiritualité paraît-il alors ta gueule. Mon papa, il a des cicatrices à cause de ses divers accidents mais jamais je n'ai pensé que ces cicatrices le défiguraient ; elles sont chacune une marque de son histoire, une trace de charme en plus et une façon aussi de dire "Quoi ma gueule, qu'est-ce qu'elle a ma gueule ?" Fais gaffe où je te transperce avec mes yeux bleus-que-j'-ai-pas-transmis-à-mes-enfants. Mon papa abrite également la plateforme de stockage des magasins Mr Bricolage, Point P, Bricomarché et Facom. Y a tout ce que vous voulez ; y a plus qu'à trouver grâce à un très asticieux système de rayonnages mobiles qui vous permet de "ne pas sotcker le vide". Mon papa, il donnerait sa chemise. Mais pas son Damart. Il a besoin de se reposer mais il ne le fait jamais. Il roule doucement sur la route et il voit du verglas même là où il y en n'a pas. Il est très poilu du torse. Il fait de la moto avec les poignées chauffantes, même en été. Il a des mots super puissants qui peuvent désagréger les méchants, ceux qui s'attaquent à ceux qu'il aime. Ses mots sont comme des petits soldats tapis dans l'ombre et qui avancent doucement pour ne pas se faire choper ; ce sont des snipers words. Ensuite, ils deviennent des boules de feu méga puissantes qui envoient les méchants dans l'enfer des méchants ; 'achement fort mon papa. Avec tout ça, vous le reconnaîtrez sans aucun doute quand vous le croiserez sur son motoculteur ou son cheval ou sa mini-pelle. Vous verrez, il a un joli bonnet bleu marine pour les journées froides. La classe j'vous dis.
Encore bonne fête mon papa. Et à demain les amis !

dimanche 21 juin 2009

"Oôôôh comme c'est mignon, elle a mis sa tétine dans ton porto !"* : billet sur l’objectivité parentale…

« N’est-il pas mignon ? », « Qu’est-ce qu’il est beau ! « , « Il dit déjà des mots. », « L’autre jour, il a dit ‘Au revoir madame.’ ; trop mignon ! », « L’autre jour, il a mangé sa vache qui rit tout seul ; trop mignon. », « L’autre jour, il a fait un bisous à une petite fille ; trop mignon. », « L’autre jour, il a fait ‘comme ça’ avec sa bouche ; trop mignon. »
Que doit-on penser de l’absolue non-objectivité des parents (cela vaut pour tout autre ramification familiale…) ? Soyons honnêtes, soyons francs, sans jugement d’aucune sorte, sans moquerie aucune : aucun parent, aucun, n’est objectif lorsqu’il parle de sa progéniture. Nos bambins, nous les trouvons parfaits. On craque devant leur tout petit nez. On adore leurs moues diverses et variées. Au moment où bébé sort du ventre de môman, un grand monsieur lance des petits grains de sable qui piquent les yeux, dépose une sorte de grand voile transparent et lance des petites fleurs très odorantes et des petits « smileys » qui font tout voir très beau. Et hop, pôpa et môman sont comme aveuglés. Bébé est beau. C’est comme ça. Ça ne répond à aucun critère précis. C’est ça qui est beau. Ça vient du coeur, c’est intangible. On ne se pose même pas la question. Ce bébé est beau. C’est tout. Alors, on s’extasie, on admire, on contemple. Les photos sont légion. Elles sont le gage durable de cette beauté enfantine : « Là elle sourit, là elle prend son bain, là elle fait pipi, là elle prend son biberon ! » Alors voilà, parce qu’on ne peut rien redire à ça. Parce qu’on est ou qu’on sera tous pareils. Parce que cet aveuglement total est autorisé (oui, oui, parfaitement, je dis « aveuglement » car dans certains cas, cette béatitude n’a rien de justifié. Il y a des bébés parfaitement laids face auxquels on dit juste « Oh, il est mignon… » en insistant beaucoup sur les trois petits points à la fin de la phrase…) Parce qu’on ne peut que s’émerveiller devant ces minis-humains (quand leur Dolby Surround est sur off). Pour toutes ces raisons bonnes-ou-mauvaises-on-s’en-fiche, il faut voter pour mon neveu-le-plus-beau-des-coeurs-d’anze-di-coeur-de-l’anze-di-coeur-d’anze : http ://www.cuisineaz.com/concoursphotos/, Thibault dans « Les P’tites pommes d'amour" (2-5 ans) ; vous le reconnaîtrez… C'est le plus beau... Ceci n’est en rien de la propagande... Non, non.

* Paroles d’Aldebert, Le bébé : http://www.youtube.com/watch?v=XVqE8x0DAOw

La mémoire suffit-elle à l'historien ?

Il y a tout juste...quelques années...en 2000, à cette heure-ci, je planchais sur ce sujet de philo : "La mémoire suffit-elle à l'historien ?". Pôpa avait dû me déposer en voiture devant le lycée Pothier d'Orléans où j'avais retrouvé mes copines de classe. Pour la filière L, l'épreuve de philo, c'est capital. Coef. 8 ! Je suis arrivée sereine. Même pas peur. Avec trois stylos plume et 12 cartouches d'encre, 4 stylos bille bleu, 4 stylos bille noir, 2 crayons de papier, 2 montres, 1 super BN, une bouteille d'eau, une couverture de survie, une lampe torche, une boussole, de la ventoline, une calculatrice au cas où il aurait fallu calculer l'âge de Platon, 3 paires de lunettes, ma carte d'identité, mon permis de conduire, ma carte Vitale, ma carte de groupe sanguin au cas où. J'avais 345 Euphytose dans le cornet ; c'est bon, relax. Môman avait sollicité les services d'un gourou magicien qui, grâce au mouvement de son pendule au-dessus de ma photo, a chassé toutes les ondes négatives qui auraient pu me déstabiliser. Les conditions étaient au top. Je me suis installée au milieu de tous ces littéraires baba cool. Car il faut savoir que la filière littéraire regroupe les artistes, les philosophes, les anar., les rebelles, les "vivons-d-amour-d-eau-fraîche-et-de-poésie", ceux qui confondent volontiers l'Appel du 18 Juin avec l'Appel des 18 joints. Cooool quoi... Ils regardent de haut les scientifiques aux lunettes démodées, au jean trop court, au cartable qui dégueule de manuels de physique-chimie, de calculatrices, de rapporteur, équerre, compas, d'Eau Précieuse contre les boutons. Et ils regadent aussi de haut les économistes capitalistes, marketeurs de première. Les littéraires sont les premiers à peindre les banderoles pour la grève, à sécher les cours, à arriver bourrés ou shootés en cours, à lire entièrement les Contemplations parce que ça fait planer et à attacher leurs longs cheveux négligemment, avec des crayons de couleurs pour faire plus cool. N'empêche, en sortant du lycée, Bac L en poche, on se demande bien ce qu'on va faire. Pour tous les futurs bâcheliers en train de plancher sur leur sujet de philo, j'ai envie de dire, pour plagier notre Général : "Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n'est perdu pour les littéraires de France. Car vous n'est pas seuls. Vous n'êtes pas seuls ! Vous n'êtes pas seuls ! Quoiqu'il arrive, la Flamme de la littérature française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas. Quant à moi, demain comme aujourd'hui, j'écrirai des billets douxmeur."*
A demain les amis et rendez-vous pour les résultats des exams ; après, on ira boire un lait fraise au bar d'à côté. BBBB (Big Bisous Bien Baveux).


* Extrait de l'Appel du 18 Juin de De Gaulle : "Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n'est perdu pour la France. [...] Car la France n'est pas seule. Elle n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! [...) Quoiqu'il arrive, la Flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas. [...] Demain comme aujourd'hui, je parlerai à la radio de Londres."

Toi homme blanc. Moi femme de mari peau rouge.

C'est un dur labeur. Il faut donner de sa personne. Traquer la bretelle sournoise, les manches trop longues, le recoin sans crème. Toutes les occasions sont bonnes pour donner lieu à des marques disgracieuses et des rougeurs douloureuses. On part deux semaines en vacances l'été. Objectif premier : se reposer, se changer les idées, se ressourcer. Objectif second inavoué : tout mettre en oeuvre pour revenir avec un bronzage doré, uniforme, si charmant que vos collègues vous diront "Comme tu as bonne mine." Car il faut être clair, nous sommes tous plus beaux bronzés. Nos vêtements nous vont mieux, nos cheveux nous vont mieux, nos yeux nous vont mieux, nos dents nous vont mieux. Etre bronzé = être cool, sympa, beau, fun, top délire. Alors, pendant ces deux semaines de vacances, on veille à cette affaire. 1/4 d'heure face A. 1/4 d'heure face B. A l'apéro, place au soleil = bretelles tombées. Attention aux lunettes de soleil pour ne pas ressembler à un panda. Ah non, pas facile d'avoir un look de surfeur. Et tout ça pour quoi ? Se la jouer vahiné ; je sens le monoï, ma peau est douce et dorée comme du pain d'épices, les perles d'eau glisse sur ma peau parfaite, mes robes/chemises/débardeurs blancs/noirs ressortent magnifiquement sur mon hâle californien.. A la rentrée, on me jette juste un "ça va ? Tu as passé de bonnes vacances ?" Pas une remarque sur le résultat de ce dur labeur... Alors franchement, est-ce bien utile ? Sans compter les risques que le résultat ne soit pas à la hauteur de l'investissement... Peau bronzée ? Ou peau cloquée... Peau douce ? Ou peau pelée... Perles d'eau glissant sur votre corps sublime ? Ou eau chlorée séchant sur votre peau et y laissant des auréoles blanches... Pieds manucurés ? Ou pieds lacérés par les galets... Lèvres pulpeuses et juteuses comme un fruit d'été ? Ou lèvres gercées par le soleil... Cheveux éclaircis par le soleil, brillants ? Ou cheveux décolorés par le soleil et tout secs... Regard de braise ? Ou yeux niqués par le soleil... Bronzage uniforme, parfait, nickel chrome, bomba latina ? Ou marques de bronzage ici ou là, devant bien marron, derrière juste doré, trace blanche entre les deux yeux, marque de la montre, des bretelles de maillot de bain, bronzage agricole, marques des tropéziennes sur les pieds,... Non, vraiment, plus ça va et plus le doute s'installe. Après avoir vécu l'expérience UV pour le bien de mon mariage (je reviens quand même à dire qu'on est plus beau bronzé...), je peux le clamer haut et fort : attention ! S'enfermer dans cette boîte macabre et offrir son corps aux rayons artificiels revient à dire "Venez, maladies de la peau. Venez. Mon corps est à vous." Alors voilà, et si on se disait que le bronzage, c'est ringard et qu'on décidait avant tout de passer de bonnes vacances, sans se soucier des marques disgracieuses ? Je sais, c'est dur mais bon... Vous verriez le torse rouge écarlate de mon joli petit spot de mari biafiné...
A demain les amis, bonne semaine à tous. Je vous embrasse fort fort (Xavier, je ne te serre pas dans mes bras, je sais que c'est douloureux...)

PS : Attention, ce message ne doit en aucun cas être cumulé au billet #82, "A la gloire de nos poils". Non parce que peau blanche + poils, faut pas déconner non plus...

Le chien roi

ça y est ! ça y est ! ça y est ! J'ai retrouvé mon bébé fien. YOUPI !!! Après deux semaines et demi d'absence, la voilà de retour ! Youpi ! Chic choc chouette ! Elle est BEEEEELLE...!!! Elle est poilue, elle a 4 pattes, une truffe, deux yeux noirs soulignés d'un léger trait d'eye-liner. Son poil est brillant et doux, tellement doux. Elle m'a sauté dans les bras en criant "Maman !" Après, elle s'est asssise sur mes genoux et m'a raconté ses vacances chez papy et mamy. "Z'ai nazé dans des étangs. Z'ai sassé des hérissons. Z'ai couru derrière le vélo de papy." Elle avait des étincelles dans les yeux. Après, elle est allée boire dans sa gamelle d'eau et elle en a mis autant sur le parquet que dans sa gueule. Après, elle a bavé devant le yaourt de Serge et ça dégoulinait de façon particulièrement répugnante sur le sol. Beurk. Après, elle s'est secouée et ses jolis poils blonds ont volé dans l'air avant de retomber sur le sol en criant "Viens l'apsirateur ! Viens nous aspirer !" Après, elle est allée se coucher dans son panier. Et quand je me suis engagée dans l'escalier pour moi-même aller retrouver mes pénates, elle m'a fait un petit signe de la patte et m'a dit "Bonne nuit maman. Ze t'aime." On a fait un gros câlin pendant lequel elle a caressé mes cheveux avec sa patte velue et je la sentais glisser sa truffe dans mon cou pour respirer mon odeur ; "Tu m'as manqué maman." J'ai moi aussi versé ma petite larme et suis allée me coucher, le coeur plein d'amour, songeant au bonheur d'avoir ce bébé fien à nos côtés. Ah ! ces petites bêtes, ça vous change une vie...
Hum hum. Il semblerait qu'il soit temps que je devienne maman... ;-)

Grande consultation : face à des situations à fort enjeu, l'intelligence collective doit être mobilisée

A l'attention des lecteurs des Billets Douxmeur. Et de Barack Obama.

Oyez ! Oyez braves gens ! La rédaction des Billets douxmeur lance une grande consultation. Il nous importe d'entendre vos points de vue. Face aux enjeux de certains grands sujets d'actualité, la rédaction des Billets douxmeur croit en une démocratie participative et souhaite entendre la voix de ses lecteurs. Ce modèle politique alternatif permet d'accroître l'implication et la participation des citoyens dans le débat public et la prise de décisions politiques qui s'en suit. L'actualité nous mène donc aujourd'hui à organiser une grande consultation au cours de laquelle votre avis sera sollicité. Ci-dessous, l'exposé du sujet du débat.
"Pour que les décisions à fort enjeu soient prises avec vous. Pour que chacun puisse faire entendre sa voix. Pour que le bien commun l'emporte sur l'intêret particulier. Pour que les décisions prises soient justes et viables pour chacun !" Nous vous remercions de votre participation. Il y a des débats qui nécessitent de mobiliser l'intelligence collective. Merci à tous. Nota Bene : le sujet exposé est on ne peut plus sérieux. Il s'agit d'une question capitale à l'échelle locale voire nationale voire internationale.
Le cas (à noter que l'anonymat des personnes a été respecté) : Une personne X suit des cours de danse C. tous les lundis soirs de 19h à 20h30. Cette année est sa première année de danse C. Ce cours se structure en trois niveaux : Débutants (pour ceux qui commencent), Novices (pour ceux qui ont bien progressé et souhaitent passer au niveau au-dessus) et Intermédiaires (pour ceux qui enflamment le dance floor). Vous noterez que les noms des trois niveaux sont très mal choisis ; on aurait plutôt vu : Débutants / Intermédiaires / Confirmés. Enfin bon... Suite à un an de cours de danse C. en débutants, la fin d'année approchant, la question est : la personne X. doit-elle refaire une sedonde année de débutants ou passer au niveau supérieur ??? La question peut sembler évidente mais l'enjeu est de taille. Si, si, si. Les données sont :
- Faire une seconde année en débutants : c'est l'option la plus souvent choisie. Pourquoi ? Pour être sûr de bien maîtriser les bases. Pour enfin prendre du plaisir à danser après avoir galérer un an pour apprendre les bases. Pour ne pas se retrouver à la rue dans le cours du dessus où on ne joue pas sur le même parquet...
- Passer au niveau supérieur. Pourquoi ? Parce que la personne X. est jeune (noter que ça n'est pas le cas de tous les participants...) et qu'elle assimile assez vite les chorégraphies ; elle pourrait donc espérer suivre au niveau supérieur. Parce qu'elle pourrait s'ennuyer à revoir entièrement les cours de l'année déjà écoulée. Parce qu'il faut se lancer pour progresser.
Les risques : dans le premier cas, s'ennuyer. Dans le second cas, être totalement à la ramasse (= zéro plaisir).
L'avis des experts : les profs pensent que la personne X. peut se lancer. Les danseurs de danse C. qui ont fait deux fois la première année pensent qu'on prend enfin du plaisir en deuxième année. D'autres personnes pensent que la personne X. pourrait se lancer et qu'elle verra bien.
Nous vous remercions de votre participation ; vous pouvez envoyer votre avis à rieauaurelie@yahoo.fr (juré tiré au sort n'ayant aucun lien avec la personne X.) L'enjeu est de taille. Merci à tous.

PS : Barack : merci de répondre au plus vite sur ce dossier urgent. Je compte sur toi pour le faire passer avant le conflit paslestino-israëlien, la crise internationale,... D'avance merci.

Frime maritale

Avant : "Je ne sais pas. J'en sais rien. Laissez-moi tranquille." Avec la frime maritale : "Je ne sais pas, il faut que je demande à mon mari..."
Avant : "Le Canada ? Non jamais... Par contre, j'adore l'Auvergne..." Avec la frime maritale : "Le Canada ? Ouiiii, nous y sommes allés pour notre voyage de noces."
Avant : "ça ? Un cadeau de pôpa et môman pour mes 18 ans." Avec la frime maritale : "ça ? C'est mon alliance. Oui, je suis mariée."
Avant : "Bonjour, je vous présente mon ami.", "Bonjour, je vous présente mon compagnon.", "Bonjour, je vous présente mon keum." ou "Bonjour." Avec la frime maritale : "Bonjour, je vous présente mon mari."
Avant, devant n'importe quel questionnaire : obligée de cocher la case "Mademoiselle" alors que vous ne vivez pas du tout du tout toute seule. Avec la frime maritale : vous cochez fièrement "Madame" et vous regardez de haut toutes les filles autour de vous.
Avant, devant votre feuille d'impôts : célibataire ? Oui. Vous vivez seule ? Oui. Votre vie sentimentale est un désert ? Oui. Vous vivez depuis 46 ans avec un homme qui ne vous a toujours pas demandé en mariage ? Oui. Avec la frime maritale : vas-y que je coche les "Mariée, ouais parfaitement. T'aurais vu ma robe.", les "Non, je ne vis pas seule. Je suis mariée. Je peux joindre des photos si besoin.". Et que je te réponds l'air de rien : "Souhaitez-vous voir apparaître votre nom de jeune fille sur votre déclaration ? Nooon, laissez mon nom d'EPOUSE ! J'sais pas si j'vous ai dit, j'suis mââââriée. Han han."
La vie est faite de petites satisfactions dont il faut savoir profiter sans vergogne... Étape suivante : les enfants. Pour pouvoir frimer bien-sûr : "L'expo de Dali ? Je peux pas, je dois aller chercher MES enfants chez leur nounou.", "Si je vis chez mes parents ? T'as pas remarqué mon alliance à 15 000 dollars, mes vergetures, le siège auto à l'arrière et les boîtes de Blédina dans le caddie ????"
Qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour se vieillir un peu...

Fédère celui qui rassemble et favorise une union



Ce sont des petits trésors de la vie. Des petits moments de félicité. Accordons-leur de surtout avoir lieu le week-end. Ben oui, faut être franc, le week-end, c'est mieux que la semaine. Déjà, on se lève quand on veut. En plus, on ne travaille pas. Aussi, on peut s'habiller comme on veut ; ce qui implique de ne pas être obligé de mettre des chaussures jolies-mais-qui-font-mal-aux-pieds. Et puis, on peut prendre son temps. Et puis, on peut passer du temps avec ceux qu'on aime. Et puis, on ne se torture pas les neurones comme au travail. Enfin bref, le week-end, c'est bien. C'est mieux. C'est un terrain propice au bonheur. Le week-end, on peut entendre des phrases comme "Il a déjà 14 titres du Grand Chelem a son actif. Il a gagné l'Open d'Asutralie en 2004, 2006 et 2007, l'US Open en 2004, 2005, 2006, 2007 et 2008, Wimbledon en 2003, 2004, 2005, 2006 et 2007. Roland Garros en 2009. Roooooger FEDERER !!!!!" Ce week-end, le terrain de Roland Garros était LE terrain propice au bonheur. Bonheur d'être entre amis. Bonheur du joueur qui atteint son rêve. N'avons-nous pas besoin de ces icônes ? Celles qui réussissent, celles qui gagnent. Celles dont le parcours vous dit "Accroche-toi, crois en tes rêves." Celles qui prouvent que le bonheur est possible. Qu'on peut être heureux professionnellement et heureux personnellement. Non, il n'est pas indécent d'être heureux. Comme elles font du bien ces icônes qui pleurent de joie. Qui tombent à genoux. Dont la voix tremble d'émotion. Sous le soleil ou sous la pluie. On aime se laisse aller au bonheur de celui qui gagne, le coeur plein. On aime ces frissons. Ce week-end, là où la politique rame, l'amitié et le sport offrent des doux moments...Ce week-end, le seul à fédérer, c'était Federer.

Tous des cons à part nous

Quel connard cet italien ! Il a bien l'air con avec ses cheveux gominés. Ah ça, pour frimer en Vespa et parler avec les mains, ils sont là. Quels frimeurs ! Par contre, une pichenette sur un terrain de foot et il faut appeler le Samu. Et ces bosch, tous des enfoirés. J'en connais qui n'ont pas digéré l'Histoire... Et puis leur langue impossible à comprendre. On a l'impression qu'ils vous agressent quand ils vous parlent. J'les aime pas. Je parle pas des chinois. Putain d'envahisseurs. Ils sourient tout le temps mais c'est pour mieux vous entub... Ah ça, ils en inventent des trucs high tech. Par contre, vous tenir la porte, ils savent pas faire. Et les anglais ! Vulgaires. Moches aussi. Zéro en gastronomie. De toutes façons, on les déteste parce qu'ils gagnent au rugby. J'parle pas non plus des américains. Ils se croient les rois du monde et vous regardent de haut. Comme si avoir encore la peine de mort ça faisait d'eux des champions. Pfff. ça va qu'ils ont inventé le Mc Do... J'veux bien tolérer les australiens. On sait à peine qu'ils existent. Pas de grande Histoire, pas de grande littérature, pas de grande gastronomie. Juste du surf, des kangourous et des tongs. La classe.
Et nous, les gentils français. Souriants. Jamais arrogants. Une gastronomie à tomber par terre. Un musée à ciel ouvert. Une des meilleures littératures au monde ; on nous enlèvera jamais Montesquieu, Zola, Hugo, Voltaire et j'en passe. On est poli sur la route. Courageux. Accueillants. Si, si. On ne râle jamais. On a les meilleurs sandwichs au monde (pardon, casse-croûtes devrait-on dire). Comment peut-on ne pas nous aimer... J'me demande.
Devant son écran de télé, quand l'équipe française de rugby joue contre les anglais. Quand l'équipe française de foot joue contre les italiens. Quand Gaël Monfils essaie de battre l'américain Andy Roddick au tennis. Pas trop quand Patricia Kaas chante à l'Eurovision... Mais quand on concourt pour accueillir les Jeux Olympiques. Quand les meilleurs chefs recoivent des prix pour leur cuisine. Quant on entonne la Marseillaise. Dans tous ces cas, ne sommes-nous pas fiers d'être français ? D'une mauvaise foi honteuse ? Incroyablement injustes ? Pitoyablement mesquins ? Bah, le chauvinisme a du bon. Et quand un avion s'écrase au beau milieu de l'océan, on ne peut s'empêcher d'espérer qu'il n'y ait pas de français à bord...
Aux armes citoyens ! Formez vos bataillons de mauvaise foi ! Marchons, marchons ! Continuons de croire que nous valons mieux que les autres ;-)

A la gloire de nos poils

Ils ont été admirés. Pour leur courage, leur bravoure. Cachés dans leurs tranchées. Guettant l'ennemi. Ils laissaient moustache et barbe les envahir. Nos braves poilus. On en garde un souvenir ému. Ils nous ont sauvé. Leurs poils sont un gage de virilité. Chez les hommes, on apprécie même les poils qui disent "Viens dans mes bras, poupée. Je suis un homme, un vrai, un pur." Placés au bon endroit (non, parce que dans les oreilles, ça fait moins rêver...), les poils rassurent. Cet homme imberbe sera-t-il capable de me protéger en cas d'attaque nucléaire ? Pas sûr. Par sécurité, je vais lui préférer cet homme poilu juste comme il faut, là où il faut.
Face à cela, je pose donc une question. LA question. Pourquoi Diable, nous, pôôôvres femmes faibles, devons-nous à tout prix (d'ailleurs, c'est cher), nous faire retirer nos poils ? Pourquoi nul ne voit dans nos chers poils un quelconque signe positif de charme, de beauté, d'élégance ou bien, comme nos vaillants soldats, de bravoure et de courage ? Pourquoi n'aurions-nous pas le droit nous aussi d'être courageuses et donc, par là même, poilues ? Pourquoi pourquoi pourquoi ? Pourquoi devons-nous nous engluer de cire et accepter qu'une main arrache sauvagement une partie de nous, produite localement, 100 % bio, directement du producteur au consommateur ? Pourquoi devons-nous accepter d'être dépossédées ainsi ? Pourquoi le sens commun, l'imaginaire collectif, la bienséance ont fait de nos poils des bêtes à abattre ? Pourquoi ? Je pleure... Pourtnat, ils nous protègent, nous et notre peau fine et délicate. Ils sont nos boucliers naturels. Comment peut-on exiger que nous baissions les armes, nous, pauvres femmes impuissantes. Face à notre faiblesse naturelle, ne serait-il pas légitime (voire impératif et salvateur) de nous laisser nos poils, fidèles protecteurs, gardes du corps ultra-rapprochés ? Nous devons inverser la tendance. Nous devons créer la tendance. Il faut raser des siècles de définition du Beau. Le poil doit devenir symbole du Beau. C'est notre seul chance.
En attendant, mes poils et moi allons continuer à nous séparer régulièrement, à nous dire "bye bye" sur la table d'une esthéticienne. Remarquez, j'ai bien noté qu'il ne s'agit jamais d'un adieu. Ceux-là reviennent toujours. Toujours. Sys-té-ma-ti-que-ment. Au cas où soudain, l'ordre du monde s'inverserait et qu'il deviendrait absolument inenvisageable de s'en séparer. Ils reviennent donc. Nombreux. Vaillants. Merci à eux (hyprocrisie totale mais je préfère ne pas les vexer. Imaginez qu'ils se ramènent plus nombreux...)
Bonne journée à vous et à très vite, parole de poilus.

J'aimerais vous y voir...!

Cette semaine, je suis sans mari. C'est pas drôle, j'aimerais vous y voir. Sans mon mari, je vous le demande, comment je fais pour :
- sortir les poubelles au bon moment ? Ce matin par exemple, j'avais bien comme une intuition. Mardi, mardi,... N'y aurait-il pas une poubelle à sortir le mardi ? Mmmouais... peut-être... Encore faudrait-il savoir laquelle ; poubelle noire ? poubelle jaune ? Une femme sait-elle quand il faut sortir les poubelles dans ce fichu pays ? Dans le doute, je me suis abstenue...
- retirer mes santiags après mon cours de country ? Je sais, c'est la classe... Et oui, mon mari m'aide à retirer mes santiags. Il tire dessus comme un malade jusqu'à ce qu'elles daigent libérer mes pieds. ça calme 10 heures de cheval pour traverser le comté...
- trouver un intérêt à bien m'habiller le matin ? Aucun intérêt. Il faut se faire violence. Je ne peux raisonnablement pas aller travailler en jogging élimé. Encore moins en pyjama. Alors, même si on ne veut plaire à personne (mon mari n'est pas là mais on reste mariés quand même), il faut faire un effort pour se faire belle.
- manger ? Comment je fais pour me restaurer alors que d'habitude, c'est mon mari qui me cuisine des petits plats mijotés. Miam miam croc croc.
- regarder illégalement des séries téléchargées ? Mais chuuut...
Mais, je vous le demande, comment je fais également pour : rattacher ma gourmette, solutionner le problème "Imprimante hors connexion" alors que celle-ci est branchée, répondre au type qui me demande combien de chevaux a la voiture que nous voulons vendre, répondre à l'autre type qui me demande combien mesure notre tente pour la réservation du camping, répondre à l'autre type qui me demande mon avis sur un prêt à taux de 4,20 % contractuel avec complément par un prêt principal à 4,55 %, une assurance 100 % sur 2 têtes à 0,35 % au lieu de 0,42 % et une garantie Saccef,...?
Et enfin, je vous le demande, comment je fais pour ne pas me sentir seule ??? Je veux des bisous !!!
Un mari, j'ai envie de dire que "ça l'fait". Mais surtout, j'ai envie de dire que "ce qui l'fait", c'est mon mari (mode frime intégrale). Donc, spéciale dédicace à ma maman qui, même sans mari, continue d'être belle, de manger, de répondre aux questions des types, de sortir ses poubelles, de retirer ses chaussures,... Là, je dis bravo. Surtout pour les poubelles. Non, non, vraiment, chapeau bas ;-)

Pour être sérieux, faut sacrément se concentrer parfois...

C'était un rendez-vous sérieux. Très sérieux. Le genre où vous tournez 7 fois la langue dans votre bouche (pas dans votre poche) avant de l'ouvrir. Pas de problème, je suis concentrée. Même si j'ai cette idée qui ne cesse de me trotter dans la tête... Je me concentre. Le sujet : la Délégation de Service Public. DSP pour les intimes. Humm... J'ai potassé. Ça va aller. Je ne m'arrête pas sur cette idée qui ne cesse de venir me titiller. Je ne focalise pas non plus sur la drôle de façon qu'a mon client de glisser ses mains dans son pantalon, juste au niveau de la ceinture, lorsqu'il réfléchit. Bizarre... Enfin, passons. Restons concentrée. "Nous avons besoin d'un argumentaire porteur de sens, qui justifie la DSP sans la défendre systématiquement ou l'opposer à la régie directe." J'acquiesce. Qu'aurais-je pu faire d'autre...? Je me concentre et lutte contée cette idée qui vient et revient sans cesse. Tiens, c'est fou comme
l'alliance de mon client semble s'enfoncer dans la graisse de ses doigts boudinés...! Aurélie ! Concentration ! Je me lance : "Je propose de désamorcer la situation qui place l'élu dans une situation délicate, entre le délégataire et la société civile qui lui demande des comptes." ça passe... Mon patron enchaîne avec une citation de Talleyrand. Aïe ! C'est un coup bas. Je suis à sec. Même pas de citation de Cabrel à lancer... Le client surenchérit avec Edgard Morin. Le salaud. L'échange s'envole sur l'accouchement socratique. Rien à voir avec l'idée qui me taraude. Pas de chance. Je lance "maïeutique". Ça passe. Sauvée. Dis-donc, faut suivre. Faut pas se relâcher. Le rendez-vous se termine. Même pas mal. Je regagne la gare, sereine. Je laisse enfin l'idée m'envahir entièrement : "Aurais-je le temps de m'acheter le super sandwich de la boulangerie Paul avant de prendre mon train ?" Voilà une vraie question. Pas dit que
Talleyrand, Edgard Morin, la DSP, les mains de mon client glissées dans son pantalon, la maïeutique socratique,... aient la réponse. Dans ce monde superficiel, heureusement que nous sommes quelques uns à garder le cap. C'est vrai quoi...

Petite fée des bois

La dépêche AVP (Agence Vouzeron Presse) est tombée ce matin : la petite graine plantée par Tony dans le ventre de Séverine est une graine de rose ! En ce moment même, elle pousse, elle pousse. Mais à quoi va ressembler cette petite rose solognote ?
Une rose moitié Tony, moitié Séverine a des chances :
- de souvent rigoler, d'aimer la fête, les soirées entre amis, les blagues, la déconne quoi.
- d'être initiée très jeune à la recherche de bois de cerf. J'imagine la petite pitchoune, marchant à peine, essayant d'éviter les ronces, enjambant les fossés, fouillant sous les bois et les tapis de feuilles ; "Papa, trouvé bois moi !" Et à son papa de répondre : "C'est bien pitchoune, cherche encore pour la collection de papa !" Et à la pitchoune de repartir à la quête du Graal. Doit-on soupçonner le papa de disposer des bois de cerfs dans le landeau pour familiariser la future chercheuse ? Voire de l'asperger d'essence de bois de cerf pour qu'elle apprenne à en reconnaître l'odeur ?
Mais cette petite rose a aussi de fortes chances :
- d'aimer Céline. En même temps, elle n'aura pas le choix. Imaginons le cruel dilemne pour la maman si elle devait choisir : Céline ? La pitchoune ?
- d'aimer la chasse. Dimanche = partie de chasse obligatoire. Au diable la danse ou le basket. Vive la battue sous bois, le déterrage et éventuellement, l'équitation.
- d'apprendre à sonner de la trompe de chasse. Je propose une initation dès aujourd'hui ; il paraît que les enfants entendent très bien dans le ventre de leur maman. Et pourvu qu'elle n'opte pas pour la flûte, la clarinette ou le piano. On a dit trompe de chasse, non mais !
- d'être très très accueillante, hospitalière, comme papa et maman. De toujours être prête à rendre service. Elle se pliera en 4 la p'tite, comme papa et maman.
- de prévoir toujours trop de nourriture pour être sûre de régaler ses invités.
Enfin, il y a de fortes chances pour que son premier mot soit : "taillau". Que papa et maman se préparent...
En somme, une roise moitié Tony, moitié Séverine a des chances de devenir une vraie petite fée des bois avec une jolie robe rose et des bottes en caoutchouc vertes.

Love, Love, Love

« C’est depuis cette seconde que je t’ai aimé. Je sais que les femmes t’ont souvent dit ce mot, à toi leur enfant gâté. Mais crois-moi, personne ne t’a aimé aussi fort – comme une esclave, comme un chien –, avec autant de dévouement que cet être que j’étais alors et que pour toi je suis restée. Rien sur la terre ne ressemble à l’amour inaperçu d’une enfant retirée dans l’ombre ; cet amour est si désintéressé, si humble, si soumis, si attentif et si passionné que jamais il ne pourra être égalé par l’amour, fait de désir, et, malgré tout, exigeant, d’une femme épanouie. », Lettre à une inconnue, nouvelle de Stefan Zweig, dévorée ce week-end.

« Elle mérite ce qu’il y a de mieux, et de tous les combats que je vais mener dans ma vie, la rendre heureuse sera ma priorité. Alors je ne te dis qu’une chose ma puce, une chose que j’espère te dire suffisamment souvent pour que tu puisses entendre ma voix te le répéter: « Ne t’inquiète pas, je suis là ». Xavier Jeannin, Billet #76 du 15 Mai 2009

« Je crois que j’ai choisi ma robe de mariée. », Julie dans le magasin Point Mariage, devant son reflet dans le miroir, ce samedi 16 Mai 2009

« Je suis contente de te retrouver. Tu m’as manqué. Je t’aime. Raconte-moi ton week-end. », Aurélie Jeannin à son mari, ce dimanche 17 Mai 2009

« On se connaissait depuis plusieurs mois. Un soir, je me suis lancée, je lui ai dit « je t’aime. » C’était le bon moment. », témoignage dans l’article « Y a-t-il un bon moment pour dire “je t’aime“ ? », Cosmopolitan de Juin 200, également dévoré ce week-end (j'aime bien Cosmo...)

« Je t’aime. », ma maman, au téléphone, ce vendredi 15 Mai 2009

« Je t’aime. », mon papa, au téléphone, ce samedi 16 Mai 2009

« Oui. », « Oui. », Séverine et Yann, à leur mariage, ce samedi 16 Mai 2009

Il est des moments de la vie particulièrement placés sous le signe de l’Amour. Ce week-end a battu des records. Ça fait du bien, non ? Je vous envoie un peu de tout cet amour. C’est booonnn. Morale de cette histoire : gardons tous du temps pour dire « je t’aime ». ça va sans mais ça va mieux (beaucoup mieux) en le disant. Bon début de semaine à tous. Et obligation de dire "je t'aime" au moins une fois aujourd'hui. Prescription du médecin.
Moi, j'ai pas peur. Je vous le dis : je vous aime. Tous. Chacun. Et ouais.

Panurgisme

Sur la planète, nous serions a priori 6 780 275 933 personnes. Mais attention ! Nous sommes 200 000 de plus chaque jour. Truc de fou ! Je lis en revanche qu'il y aurait 353 015 naissances par jour. Je ne comprends pas bien la différence entre ces deux nombres... Enfin moi, les chiffres,... Chaque jour, nous sommes aussi 158 867 en moins. Je vous laisse poser l'équation de la retraite...
En France, nous sommes 65 073 482. Mais je me demande :
Combien sommes-nous sur la route au même moment le matin ? Ou dans le métro ? Dans le train ?
Combien sommes-nous à regarder le même film le soir ? Nous sommes d'accord pour dire que nous regardons tous Grey's Anatomy. Par contre, mon billet que nous ne sommes pas au complet devant le Plus Grand Cabaret du Monde. Beurk.
Combien sommes-nous à prendre notre petit-déjeuner en même temps ? Notre douche ?
Combien sommes-nous à faire les boutiques le samedi après-midi ? A aller à la mer la première semaine du mois d'Août ?
Combien sommes-nous à avoir un jean ? Tout le monde n'a-t-il pas au moins un jean ?
Combien sommes-nous à flipper en même temps à J-5 du 25 décembre en pensant aux cadeaux qu'il reste à faire ?
Ne possédons-nous pas tous au moins : un gant de toilette ? un bol ? une casserolle ? un oreiller ? un stylo bille ? une brosse à dents ? une pièce de 1 €. un cd de Pierre Bachelet (ça, ça marche pas forcément bien...) ?
Et une ardoise sur laquelle on note les trucs à acheter, à aller chercher, à faire ? Une ardoise avec des pots de confitures, une petite pendule, une craie, un veleda, une photo aimantée, une carte postale, la référence des sacs à aspirateur qu'on doit racheter depuis des mois,...
Et sur cette ardoise, en ce moment-même, au moment précis où je vous écris, combien sommes-nous à avoir écrit en gros : "IMPOTS" ?!
Je vous embrasse les amis et vous dis à demain. Et je vous rassure, au milieu de tout ça, dans ces élans de panurgisme incontrôlables (y a des fois, on peut pas faire autrement. On est bien obligé de sortir du sortir du train en même temps que les autres...), au milieu de tout ça, vous restez uniques. Si, si.

La cellulite ? Pfff... Connais pas...

Un dîner dans une petite maison de la banlieue angevine. Un couple attablé. Au menu : hot dog (le couple oublie parfois de faire attention…) et salade (la bonne conscience, ça s’entretient). La télé est allumée (c’est ça les couples modernes, ça brade le dialogue contre une bonne vieille voix off enfermée dans une boîte…)
La télé : « Il existe trois sortes de cellulite : fibreuse, adipeuse, infiltrée. »
La femme, le nez dans son hot dog : « Pfff… »
La télé : « Selon votre type de cellulite va dépendre le remède pour la traiter. »
La femme : « Pfff… » Et dans son for intérieur : « Mince, je crois que j’ai la cellulite infiltrée… »
La télé : « La cellulite infiltrée est la plus dure à combattre. »
La femme, toujours dans son for intérieur : « ça m’aurait étonné ! Je pouvais pas avoir la cellulite superficielle ; celle qui s’en va avec un coton ? »
Et à, l’homme, l’air de rien, négligemment, la tête dans son hotdog, fier d’avoir découvert que les hommes maigrissent plus vite que les femmes : « C’est laquelle toi ta cellulite ? »
La femme : « … »
Sans commentaire.
Une dépêche AFP informe ce matin la rédaction que cette scène (fort désagréable) aurait été vécue en différents points de la France rivée sur la 6ème chaîne. Ainsi, on apprend que dans la banlieue parisienne, un homme profondément plongé dans sa feuille d’impôts n’aurait relevé la tête qu’une seule et unique fois de la soirée. Pour faire quoi ??? Je vous le demande !!! Pour demander à sa chère et tendre… Non ! Même pas pour lui demander, pour l’informer de la catégorie à laquelle sa cellulite appartient ! Genre "Je t'aime chérie, ça va ta cellulite fibreuse ?" Haaaannn ! Je vous vois toutes, mesdames, vous insurger. Et vous avez raison !!! Pfff...

Déclarations implicitement explicites

Je m'interroge. Très sérieusement. Est-ce que Francis Cabrel et Marc Lavoine s'adressent directement à moi dans leurs chansons ? A la réflexion, je ne vois pas d'autres options possibles. Nous sommes seuls dans ma voiture. Leurs voix sortent de mes enceintes. Ils me chantent leurs ritournelles. Moi, je les écoute. J'en déduis assez logiquement qu'ils s'adressent à moi. Ainsi donc, Marc Lavoine m'avouait hier : "N'oublie jamais, n'oublie pas, que je suis tout nu devant toi, que je t'aime au-delà de moi." Mais aussi : "Toi mon amour, toi qui a le cœur lourd mon amour. Est-ce que tu m'aimes toujours, pour toujours ? Moi je suis fait pour toi mon amour. Je ne pense que ça tous les jours." Je rougis quelque peu. Tant de déclarations... Et à Francis de surenchérir : "Je t'aimais, je t'aime et je t'aimerai", "J'aimerais quand même te dire. Tout ce que j'ai pu écrire. C'est ton sourire qui me l'a dicté." Et les voilà qui se battent pour mon joli coeur, à grands coups de déclarations romantiques, de paroles enchanteresses, de mélodies suaves, d'aveux inavouables (tout de même, Marc Lavoine tout nu devant moi...)
Alors voilà, je m'interroge. Dois-je leur répondre ? Que dois-je conclure de leur long silence après leurs déclarations (un peu comme un disque qui s'arrête...) ? Pas un courrier. Pas un coup de fil. Et pourtant, leurs chansons sont si explicites… Ils m'aiment. Ils me le disent, me le crient, me le chantent. Toi, toi, toi, Aurélie, Aurélie, Aurélie. Que me vaut tout cet amour ? Les autres femmes et fans ne vont-elles pas être jalouses en entendant Marc leur dire : "N'oublie jamais, n'oublie pas, que je suis tout nu devant toi Aurélie, que je t'aime au-delà de moi, Aurélie." ou encore "Toi Aurélie, toi qui a le cœur lourd Aurélie. Est-ce que tu m'aimes toujours, pour toujours ? Moi je suis fait pour toi Aurélie. Je ne pense que ça tous les jours." Idem pour Francis : "Je t'aimais, je t'aime et je t'aimerai, Aurélie", "J'aimerais quand même te dire, Aurélie. Tout ce que j'ai pu écrire. C'est ton sourire, Aurélie, qui me l'a dicté."
Sur ce, je ne vous parle pas de Johnny qui m'a dernièrement glissé à l'oreille "Que je t'aime, Aurélie." Je ne préfère pas ébruiter son penchant pour moi. Cela mettrait son couple en péril (il vient quand même d'adopter une petite fille) et de ternir sa carrière (alors qu'il débute sa tournée d'adieux). Non, je préfère rester dans l'ombre.
A demain les amis. Et n'oubliez pas que l'important, c'est d'y croire... ;-)

Docteur House

Le cas : Une maison en banlieue chartraine. 4 murs et un toit. Des plafonds. Plein de plafonds. Des sols. Plein de sols.
Dans cette maison : 9 personnes. Belles, pleines de talent, douées, drôles. Pas toujours assez musclées. En plus de ces 9 personnes, une personne contenant une autre personne. En légère surcharge pondérale. En légère surcharge hormonale.
L'enjeu : La maison n'est pas vieille mais elle n'est pas neuve. Le papier peint, le carrelage, la faïence ne sont pas morts. Mais ils ne sont pas jeunes. Ils ne sont pas à mourir. Mais ils ne sont pas beaux. Le challenge : refaire les murs, les plafonds, les sols sans 1) faire de conneries irréparables (casser un mur porteur) 2) se tromper (peindre le plafond en népal moyen et les murs en blanc) 3) perdre un bras, un dos, une jambe (opération la plus difficile).
Vendredi 8 Mai. 10h. Les équipes sont sur le pont. Equipement de rigueur : matériel et tenue stériles. Plus pour longtemps. Répartition en ateliers : jardinage (comprendre "arrachage et désouchage d'arbres), peinture (comprendre ponçage, nettoyage, sous-couchage, peinturlurage, décollage de la peinture préalabelement posée, pleurage), carrelage (comprendre cassage de dos par terre).
Face à ces challenges, une question s'impose : doit-on croire à la réincarnation ? Si on pose l'équation suivante : "je suis arrivée avec un bras droit en bonne santé" - "j'ai peint un plafond" + "un bébé grandi dans le ventre de mon amie dont l'échographie a révélé l'existence de 2 bras", obtient-on le résultat suivant : "mon bras perdu suite à l'opération plafond (heure du décès : 14h30) va se réincarner en tant que bras du bébé en train de grandir dans le ventre de mon amie" ? Vous avez une heure.
Dimanche 10 Mai. 18h. Le pronostic vital de la maison n'est pas engagé. Il semblerait que le bras ait été faussement identifié comme mort. Rien à voir avec le bébé qui pousse.
Nous retiendrons que bricolage = prise de têtage (pourquoi la peinture ne tient-elle pas au mur ???) = découverage du compte en banque (2 pots de peinture Népal Moyen Astral = 110 €. Gloups.) = assassinage du corps mais aussi rigolage, solidaritage, re-rigolage, fiertage (la classe quand même d'admirer son mur peint, son carrelage posé, son jardin réhabilité), matage de royette (comment s'écrit ce mot ? Ce mot s'écrit-il ? Nous possédons tous une royette mais on connaît surtout celle des maçons. La royette est ce petit endroit, en bas de votre dos, en haut de vos fesses, la naissance de la raie des ... enfin vous voyez quoi... Les maçons nous l'offrent dès qu'ils se penchent...).
Ultime conclusion : quand on aime ses amis, on partage tout. Cette maison, c'est un peu la nôtre finalement...

La Bicylette Rouge

La Bicylette Rouge. Chef d'oeuvre de l'auteur coréen, Kim Dong Hwa. Je ne résiste pas au plaisir de vous laisser quelques lignes en sa compagnie...
S'il seulement il était possible de lire les yeux fermés... Savourons ensemble...

La Bicyclette Rouge
Le dernier message livré par l’auteur

Combien de fois fermez-vous les yeux par jour ?
Il y a un visage que nous pouvons voir les yeux fermés.
C’est celui de notre mère, prêt à nous accueillir
les bras ouverts à tout moment.

Combien de fois regardez-vous le ciel ?
Il y a un visage que nous pouvons voir quand
nous levons les yeux vers le ciel.
C’est celui de notre père au sourire radieux,
les cheveux plus blancs que les nuages.

Combien de fois vous retournez-vous ?
Il y a un village que nous pouvons voir quand
nous nous arrêtons un peu pour nous retourner.
C’est notre village natal qui abrite
notre maison d’enfance,
Ensoleillée et entourée d’un petit muret
de pierre à l’abri des peupliers.

C’est sur la petite colline aux anémones
près du village qu’une mère attend patiemment
sa fille, son fils, ses petits enfants…
C’est là qu’elle attend la bicyclette rouge.

Février 2007 Kim Dong Hwa

Ne jamais vendre la peau du plus petit que soi avant d'avoir balayé devant sa porte

Quel bonheur, ces petits ratés dans la discussion, ces langues qui fourchent et s'empêtrent, ces pinceaux qui se mélangent. On se retient de ne pas rire. Un peu comme quand votre interlocuteur vous parle depuis 10 minutes avec un air très sérieux et que son coude glisse soudainement de la table. On essaie de continuer à suivre sans pouffer de rire. Et le monsieur ne fait plus peur du tout... Parfois, on sent qu'il y a un truc qui cloche, qu'il y a des mots qui manquent ou qu'ils ne sont pas dans le bon ordre mais on n'arrive pas forcément à mettre le doigt sur l'erreur... Je dois l'avouer, je suis assez douée pour ces fourchages intempestifs de langues. Tout s'accélère. J'ai l'idée. J'ai les mots grosso modo. Et au final, c'est pas toujours ça... Le billet du jour livre quelques unes de ces perles.
- On adore quand Monsieur X. que je ne peux pas citer affirme haut et fort "Qu'il va mettre les oeufs dans le plat !" ou bien que "ça fait boule de gomme..."
- Mais je retiens aussi mon collègue dernièrement qui conseille ainsi qu'il est préférable de "tourner 7 fois sa langue dans sa poche". J'en déduis qu'il faut garder sa langue dans sa bouche...
- Quant à ce journaliste l'autre jour, qui affirmait que "tous les compteurs étaient au vert". Je pense qu'il parlait des voyants...
- ça marche aussi avec certains mots qu'il semble normal de mal prononcer. A la limite, on se moquerait presque de vous quand vous les prononcez bien. C'est le cas pour "un astérisque" qui n'a pourtant rien à voir avec Astérix... Mais aussi "in extermiste" qui supplante souvent le véritable "in extremis". Quant à l'infractus... Dit-on vraiment "infarctus"...?
-Quant aux lapsus... Que du bonheur... Dire qu'on va se faire quelques "gâteries" à la place de quelques "galeries"... Dire "Je te couche" à la place de "Je te coupe". Par respect pour eux, les auteurs de ces lapsus resteront anonymes...
Enfin, on adore aussi ces situations on ne comprend rien et où, lorsque les connexions se font finalement dans notre cerveau, on se sent seul. Très seul. Vous me connaissez, j'ai déjà vécu ça des dizaines de fois... Oui, je l'avoue, j'ai compris "piercing" à la place de "père signe" et je me voyais déjà coller mon piercing sur une facture client qui n'attendait que la signature de mon père... J'ai aussi assuré à un salarié de mon père qui voulait monter l'"étroit" (= nom d'un chariot mobile..."étroit") que un seul me suffirait... Ben oui, "l'étroit" / "les trois"... Facile de confondre. Je ne parlerais pas de cette réunion client, il y a quelques mois, où j'ai tardivement compris que la "coord" était le diminutif pour nommer la "coordination" et non pas la corde. Je ne voyais pas bien ce qu'elle venait faire là cette corde, mais bon... Idem quand j'ai compris que ETAM faisait référence à la catégorie sociale des "Employés, Techniciens et Agents de Maîtrise" et non pas au magasin de fringues... Enfin, qu'on ne me jette pas la pierre, j'en connais un qui s'est demandé ce que "se mandeler" pouvait bien vouloir dire, dans la chanson de Barbara : "L'Aigle Noir, dans un bruissement d'ailes..." A ne pas confondre avec "L'Aigle Noir, dans un bruit, se mandelle..." Idem, pour "Mabrouk" qui est le nom d'un chien et non un truc qui nous appartient, comme s'il y avait "ma brouk, ta brouk, sa brouk..."
Je ne saurais donc que trop vous recommander de tourner 7 fois votre langue dans votre bouche ou votre poche ou ce que vous voulez, avant de prendre la parole. ça peut servir...

VDM - Quand le verre est vraiment à moitié vide...

Mon téléphone est tombé en rade ce week-end et j'ai acheté un joli pantalon il y a trois semaines qui attend toujours ses ourlets. Lundi : motivation. Je prends tout ça sous le bras. Je brave la pluie battante. Je mange en 5 minutes. J'orne mes pieds de pansements parce que les jolies chaussures pour aller travailler ne sont pas faites pour marcher. Et je m'engage en ville. Magasin Orange : ouvert tous les jours de 10h à 19h. Même le lundi. Sauf que le lundi, ils ferment pendant midi. Grrrr. Je vais au moins aller faire faire mon ourlet. J'ai tout ce qu'il faut : le pantalon et différentes paires de chaussures pour tester la longueur avec différentes hauteurs de talons. C'est sérieux, les fringues. Faut pas croire. Devant le magasin : le lundi, ouverture à 14h. On se fout de ma gueule. Mais, bonne joueuse, je me dis que c'est de ma faute. Il ne faut jamais aller en ville le lundi. Je repars "brouquouille" comme on dit dans le Bouchenois.
Mardi. Je reprends tout ça sous le bras. Je rebrave la pluie qui en a remis une bonne dose. Je remange en 5 minutes. J'ai re-orné mes pieds de pansements. Et je me ré-engage en ville. Motivée. Magasin Orange : fermeture exceptionnelle de 12h30 à 14h30. On se fout de ma gueule. On se fout de ma gueule !!! Le vendeur est assis tranquillement à l'intérieur. Je toque. Il me fait signe qu'il est fermé. Pas moyen d'ouvrir. Il a du perdre les clés au fond d'un puits. Je me sens abandonnée. Trahie. Enfin, je vais au moins aller faire faire mon ourlet. Devant le magasin : fermeture exceptionnelle de 13h à 14h. J'hésite. On se fout vraiment de ma gueule ? On se fout vraiment de ma gueule !!! Mais alors vraiment ! Je soupçonne qu'une caméra ait filmé ma sortie du bureau, envoyé l'info à Orange et IKKS : "Elle sort. Fermez vos boutiques."
Je suis rentrée. Penaude. En colère. Mouillée aussi. Avec mon portable en rade et mon pantalon trop long. VDM. Vie De Merde.
Enfin, je ne suis pas toute seule. Sur www.viedemerde.fr, il y a pire que moi...

"Aujourd'hui, j'ai assisté à l'enregistrement d'une émission de télévision. Deux minutes avant que ça ne commence, un technicien est gentiment venu me demander de me placer plus haut dans les gradins, pour ne pas que la caméra me filme quand elle balayerait le public. VDM"

"Aujourd'hui, mon meilleur pote chantait pour la première fois sa nouvelle chanson "Something I cannot hide" dans un café. Ne pouvant pas y assister, il a tenu à ce que j'écoute par téléphone. C'est l'histoire d'un mec qui n'en peut plus de cacher à son meilleur ami qu'il est l'amant de sa copine. VDM"

"Aujourd'hui, en cours de génétique, je pose une question sur un exercice que je n'ai pas bien compris. Le professeur se retourne alors vers la classe et dit spontanément : "C'est bien, n'hésitez pas à poser des questions bêtes." VDM"

"Aujourd'hui, mon copain, fan de foot, a regardé le DVD de la Coupe du monde 98 pour la quatrième fois. Pour la quatrième fois, la France est championne du monde. Pour la quatrième fois, il s'est mis à courir tout nu dans la cage d'escalier en chantant "I will survive". VDM"
"Aujourd'hui, mon copain m'a quittée en m'envoyant ce texto : "GAME OVER." VDM"

L'important, c'est de savoir relativiser...

Country touch

La spécialiste mode de William Leymergie l'a officiellement annoncé ce matin ; la mode est à la country touch. Santiags, blouson en cuir ou en daim, franges, chemises à carreaux, jeans,... Je n'irai pas jusqu'à dire que les cowboys que j'ai eu l'occasion de voir lors de mon premier bal country étaient des précurseurs, des chefs de file, des maestro es mode. J'oserai même confesser honteusement que, à mon avis, ils étaient tellement démodés que la mode a eu le temps de faire un tour complet pour revenir à la mode country que eux n'avaient toujours pas bougé d'un cactus. Enfin, n'allez pas croire que je crache dans la soupe. J'adore la ringardise assumée des country fans. On s'assume. Santiags à l'appui. Mais la "country touch" ne s'arrête pas aux apparats vestimentaires. Sur le parquet luisant, on expérimente aussi la "touch" au sens propre du terme. Allons-y, faisons fi de notre timidité, de notre absolue non-envie de toucher la peau d'un inconnu, de notre non-goût pour cette proximité corporelle. Lançons-nous ! Et alors là, je dois dire que les danseurs de country ne sont pas farouches. L'école du saloon, ça aide. Et vas-y que je te prends les mains, que je te colle contre mes gros seins, que je t'impose un corps à corps, voire que je te caresse négligemment la main, l'air de rien et enfin, vas-y que je t'inflige ma mauvaise haleine. Et là, les cowboys sont vernis. ça vous ferait tourner de l'oeil. Je termine la danse essoufflée (3 minutes à bouger sans reprendre son souffle, ça calme...) Enfin, tout ceci n'enlève rien au plaisir de ce moment convivial où on ose tout à la fois le free style vestimentaire et buco-dentaire. Vive la country touch. Osons le contact !
Bonne journée les amis. Osez la touch attitude ! Je vous embrasse en espérant avoir bonne haleine.

Un Marc et ça repart

Il a les yeux revolvers. Je ne lui en demande pas plus. Ce petit air sauvage. Cette voix grave, sombre. Darmon aussi a cette voix-là mais, y a pas à tortiller, je préfère Marc. Marc. Avec ses petits jeans. Ses petits tee-shirt. A tomber dans "le Coeur des hommes." Je lui pardonnerais ses infidélités. Attention, je ne l'aime pas aveuglément. Non, non, non. Je ne bave pas devant ses poses naturelles dans les pages de La Redoute. Je jette même un petit regard à sa femme qui pose à côté de lui. "Décoratrice d'intérieur" qu'elle est. Pfff... Ah...serrer sa taille, blottie derrière lui sur un scooter à Bali. "Toute la beauté du monde..." Par contre attention, je ne suis pas "fan". Quelle vulgarité ! Non, j'admire juste son jeu d'acteur. Bien sûr. Bon, soyons honnêtes..., il pourrait dire n'importe quoi ; me réciter la liste de courses, l'annuaire, le calendrier,... J'adore. Bêtement. Faiblement. Je l'avoue sans vergogne. Je ne mobilise que le neurone nécessaire : le neurone appréciatif. Connaissez pas ? Le neurone qui ne réfléchit pas mais qui a un avis. Le neurone qui dit en bavant "J'adooore", même devant un piètre acteur du moment qu'il est beau et sexy, ou "J'aime paaaaas", même devant le champion du monde la Comédie Française qui vous récite Le Cid d'une traite sans respirer mais qui, par contre, n'a pas un physique très avantageux. En somme, le neurone appréciatif est hormonal. Injuste. Voire bête et méchant. Hormonal quoi. Donc, je me moque des critiques sévères, très très sévères, qui condamne le film "Celle que j'aime". C'est vrai qu'on n'y voit guère autre chose que Barbara Shulz toute nue. M'enfin, moi je me suis concentrée sur Marc. J'ai ri aux répliques de Gérard Darmon. J'ai re-bavé devant Marc. Oui, oui. Mon neurone appréciatif en est ressorti gonflé à bloc. Y avait Marc et y avait les autres. Enfin, je crois qu'il y avait d'autres acteurs. Pas sûr à la réflexion. Moi, je n'ai vu que Maaaaarc !!! Quant à mon mari, j'ai bien vu qu'il avait passé le film 1) à mater les seins de Barbara Shulz 2) à rêver de Zoé Félix tenant sa taille sur un scooter à Bali. Tout le monde a un neurone appréciatif. Tout le monde.
Bonne semaine les amis. Libérez votre N.A (Neurone Appréciatif). C'est bon de ne pas trop réfléchir...!

Amélie Poulain et l'aveugle

Vous souvenez-vous de cette scène dans le film "Amélie Poulain" : http://www.youtube.com/watch?v=R3heoAMuyH4 ?
Amélie saisit le bras d'un vieux monsieur aveugle et lui raconte la vie qui s'égrène. "Tiens, l'enseigne de la boucherie chevaline a perdu une oreille.", "On passe devant la charcuterie, 79 le jambon à l'os, 45 le travers demi-sel.", "Chez le boucher, il y a un bébé qui regarde un chien qui regarde les poulets rôtis."
Paris recèle de ces petites scènes. Dans le métro, dans la rue. Pour aujourd'hui, soyez mon aveugle. Je vous prends par le bras et je vous guide dans la rue. Je vous dirai bien de fermer les yeux mais pour lire, bon... Laissez-vous au moins aller...
Hier, j'ai vu :
- Dans un hôtel, deux hommes en rendez-vous qui parlaient très fort de choses visiblement très importantes.
- Dans ce même hôtel, une dame très chic, trop chic, qui attendait son mari. Dorures à tous les étages. Aussi distinguée que Pamela Anderson...
- Dans ce même hôtel, tout à coup, un flot incontrôlable de cheveux bruns, yeux bridés et appareils photos : des chinois. Ils ne les livrent que par lot de 15. Ils arrivent et ils parlent fort et vite. Sans même ouvrir la bouche. Dingue !
- Sur la façade de l'Olympia, en lettres rouges : Linda Lemay.
- Des filles crient soudainement dans le métro. On vient de passer devant l'affiche du prochain concert d'Enrique Iglésias...
- Un homme entre dans le métro et s'installe à côté d'une jeune fille. Je passe devant eux en sortant. Ils portent tous les deux au cou, une main de Fatma. En or pour elle. En argent pour lui. Je souris de cette coïncidence.
- "Our Body" : l'exposition de vrais corps disséqués est fermée pour l'instant. Il y a les pour et les contre. J''aurais aimé voir.
- Dans le métro toujours, deux jeunes hommes décollent les affiches au mur. Travail de titan. A la main en plus.
- Au Café de l'Olympia, trois jeunes étrangers parlent un anglais très accentué. Ils en sont à leur deuxième bouteille de rosé. Ils titubent sacrément.
- On mange des sushis dans un tout petit restaurant. Mon patron dit au serveur que je parle japonais. Du coup, il me dit au revoir en japonais. Je souris bêtement. Rien compris. ça se trouve il m'a dit "Alors comme ça, tu parles japonais grognasse ? C'est ça ouais..." Moi, j'ai baragouiné un "merci" penaud. Bravo.
- Dans le train, j'apprends que le père de mon patron s'appelle Nadal, sa mère Régine - et Gracieuse en second prénom. Dingue aussi.
Pour aujourd'hui, je me contenterai des murs de mon bureau. Beaucoup, beaucoup moins folklorique. A demain les amis. Passez une belle journée riche en images.

"Tu vois c'que j'veux dire..." ou l'art de la diplomatie euphémistiquement euphémistique mystique

Xavier et moi, nous "faisons attention". "Nous faisons attention", c'est un peu comme dire qu'"on est suivi" quand on consulte un psy. Tout le monde sait ce que cela signifie mais on se garde bien de clarifier les choses. C'est charmant. ça ne veut pas heurter. ça frôle sérieusement l'euphémisme. On ne peut pas y répondre autrement que par un hochement de tête entendu. Un "Ah bon ?" discret, pacifique. On s'interdit formellement la réponse franche voire franchouillarde : "Quoi ? Tu vois un psy ??!!"
Le dialogue de demi-sourd-demi-muet fonctionne aussi avec le "Je vois quelqu'un". Comprendre "J'ai une relation sexuelle avec un être humain dont je ne déclinerai pas l'identité." Mais répondre "Ah bon ?" tout doucement, en faisant mine de ne pas du tout vouloir en savoir plus. Avec le "J'ai été remercié", je vous conseille la plus grande prudence. Là, plus que jamais, le hochement de tête compatissant s'impose. On évite coûte que coûte la réplique, la réaction, l'expression du moindre sentiment et on garde bien au chaud dans sa tête "Oh, le pôôôvre, il s'est fait viré." Et on se concentre sur ce si joli terme : "remercié"... Quant au "Elle nous a quitté"... Là, on ne peut rien dire. Pas la moindre once d'humour ou de second degré. Au fond, n'est-il pas joli et si vrai de dire de quelqu'un que sa dernière action a été de partir plutôt que de constater froidement les faits en affirmant "Elle est morte"...?
Alors voilà, Xavier et moi "nous faisons attention". Voilà voilà. Nous regardons bien à droite-à gauche avant de traverser une route. Nous veillons à ne pas nous endormir au volant. "Nous faisons attention." Enfin, vous voyez quoi. On fait un régime. Enfin, ça reste entre nous. On fait juste attention...

Il y a vraiment des choses plus graves ?

Juliette Gréco a 82 ans. Si, si, je l'ai entendu ce matin sur Europe 1. Hier, j'ai aussi entendu Pascal Obispo dire qu'il était médium et c'était bizarre. Après avoir quitté l'assemblée, la France assistera finalement à la fin de la conférence sur le racisme. Bernard Kouchner affirme ainsi que la politique de la chaise vide, c'est trop facile... Ici ou ailleurs, des patrons sont séquestrés. Des centaines de salariés sont à bout. Fatiguée. Inquiets. Qu'elle doit être difficile à vivre cette angoisse de ne pas savoir si on va avoir du boulot demain. 79 % des français seraient même surendettés face aux dépenses quotidiennes. Au Sri Lanka, près de 40 000 civils auraient fui la zone de guerre. Un affrontement entre des civils et des membres d'une secte interdite auraient fait 24 morts au Kenya. Madhi, de la Nouvelle Star, aurait en réalité déjà fait des scènes, en première partie d'Alicia Keys et Jamiroquaï. Honteux. Non ?
La journée recèle de sacrées nouvelles. Des très sérieuses qui font peur. Des très graves qui vous font dire que vous avez de la chance d'être là où vous êtes. Des très importantes qui vous font vous interroger sur le sens de la vie, l'intelligence des humains, etc, etc... Je peux vous le dire aujourd'hui : nous avons de la chance. Et malgré cela, une seule chose compte pour moi aujourd'hui. Une seule chose m'habite. Une seule chose tourne autour de ma petite personne. Je ne m'intéresse qu'à moi. Je suis centrée sur moi-même. Mon information est l'information capitale de MA journée. Je n'entends rien d'autre. Je ne comprends rien d'autre. Je m'organise égoïstement autour de moi-même. Oui, je sais les guerres, les enjeux politiques, les morts, les drames sociaux, les 82 ans de Juliette Gréco. Oui. Et pourtant, rien n'est plus important que ... ma mauvaise humeur. Elle est là. Elle existe. Elle est très importante. Si, si. Point de relativisme. Non, non. Je l'affirme honteusement : rien ne suplantera ma mauvaise humeur. Brûlez-moi vive, je l'affirmerai néanmoins. Je n'ai pas peur. Je ne tremble pas. Je suis droite dans mes bottes. Que l'on ne vienne pas me dire qu'il y a des choses plus graves. D'ailleurs, c'est même pas sûr...
A demain chers amis. De bonne heure et de bonne humeur. Bien sûr. Je vous embrasse. Si, si. Sans vous mordre. Je sais me tenir quand même.

Le bonheur du val

Il n’est pas toujours évident de profiter vraiment des bonheurs simples de la vie. « Profiter vraiment. » Savoir au moment où on le vit que ce moment est précieux. Ne pas attendre qu’il devienne un souvenir pour savoir qu’il est bon. Mais le vivre pleinement. Le laisser nous envahir. Mettre tous ses sens en éveil. Ecouter, voir, sentir, toucher du doigt la félicité. Chacun a sa façon de profiter. Chacun est plus ou moins doué dans ce domaine. Je suis plutôt de ces retardataires qui ne saisissent qu’après coup. Mais je progresse. De plus en plus, je sais profiter pleinement. Apprécier. Ce week-end encore, une balade en forêt. Deux heures et demi de marche ! Un soleil très doux. L’herbe bien verte. Et au bout du chemin, un petit pont de bois fait de bric et de broc. Des vieux clous rouillés qui dépassent. Une rivière. Des arbres. Beaucoup d’arbres. Verts. Fiers et humbles. L’eau fraîche. Et le sentiment certain d’un moment unique.

Un trou de verdure où chante une rivière
Un petit val qui mousse de rayons
Le soleil timide entre les arbres, luit
Les pieds frôlant l’eau fraîche
Le regard un peu perdu et le cœur chargé
Ils sourient comme sourirait un enfant
Ils se reposent au soleil
Tranquilles.
Repus de bonheur simple.

Si les sourires quotidiens d’une amie ou les billets du matin ont bien un humble rôle, souhaitons que cela soit celui-là. Pas à pas, apprendre à sourire d’un rien. L'importance du "rien capital" ! Apprendre à profiter des petites choses simples. Le bonheur est partout. Pas nécessairement là où l’on s’évertue à le mettre ou à le chercher. "On le reconnaît au bruit qu’il fait en partant." Je pense que nous aurions intérêt à travailler pour le reconnaître lorsqu’il est là.
Passez une douce journée. Et gardez l’âme ouverte ;-)

C'est tout p'tit chez la mère à Titi





Chez la mère à Titi : "Y'a une belle corrida / Sur un moche éventail / Posé au d'ssus du sofa / Comme un épouvantail / Sur la dentelle noire / Y'a la mort d'un taureau / Qui a du mal à croire / Qu'il est plus sous Franco"
Et bien, chez mon pépé René, en Normandie, y a un peu tout ça aussi. Un croisement entre les Puces de Saint Ouen côté pas beau, le grenier à souvenirs-qu'on-veut-pas-jeter et la maison qui récupère tout ce dont on ne veut plus chez soi ("Ne jette pas ces vieilles casseroles, elles pourront servir à Barneville.", "Ne jette pas ces lampes de chevet gagnées à la Foire de Super U, elles pourront servir à Barneville.", "Ne jette pas ce vieux tableau jauni, il pourra servir à Barneville.") Certes. Mais au final, Barneville frôle le vide grenier. Enfin, ça a le charme du pittoresque et l'odeur du renfermé.
Au-dessus du miroir piqué repeint en bleu et blanc (pour faire marin), y'a la tête d'un poisson séché et empaillé, la bouche grande ouverte (et poussiéreuse). Sur la cheminée, y'a un vieux bois de cerf, une vieille pendule qui ne donne plus l'heure bien sûr, deux espèces de couteaux sabres croisés, une petite roue en bois dont la fonction initiale reste mystérieuse, deux beaux chandeliers en or portant fièrement deux belles bougies rouges. Au-dessus de la télé recouverte d'un plaid tricoté, y'a encore un vieux bois de cerf mais sur lequel cette fois-ci, trône un joli écureuil empaillé même pas poussiéreux. Y'a aussi des jolies assiettes exotiques sur le buffet (Portbail, Tunis, Gien,...) Des vraies cartes postales. Dans le jardin, y'a aussi une jolie arche fabriquée avec un bout de tuyau en plastique et aussi une mini cabane qui abrite le compteur électrique et qui porte une petite affichette en ardoise sur laquelle est écrit "Compteur électrique" au cas où on l'oubrierait.
Et pourtant, la chaumette au bord de la mer dont on ignore encore le sens du nom ("La Janthine", pourquoi, pour qui ?) nous ravit toujours autant. On ne lui demande pas d'être belle ni même fonctionnelle. On y fait des allergies. Il y manque toujours un couteau qui coupe, des torchons, des taies d'oreillers mais on s'en moque. Elle remplit tout de même fièrement ses fonctions de maison de vacances. Elle ne bronche pas après des mois de volets clos. Elle se réveille gentiment lorsqu'on rallume le chauffage, qu'on ouvre les fenêtres, qu'on enlève les draps des meubles. Elle nous accueille aimablement. Elle accepte qu'on la délaisse pour d'autres cieux 11 mois sur 12. Pas rancunière la chaumette. Dire que les années n'ont pas d'emprise sur elle serait mentir. Je n'étais même pas née lorsqu'elle est entrée dans la famille. Mais elle garde le cap fièrement, pour notre plus grand plaisir. Et ce week-end en plus, y'avait du soleil. Si, si. Grand ciel bleu, photo à l'appui !

Jet lag

Combien de personnes vous ont fait le coup depuis le début de la semaine : "Je suis fatiguée, ça doit être le décalage horaire." Alors, mettons-nous d'accord : il ne s'agit pas d'un décalage horaire mais d'un changement d'heure. Changement d'heure ! Pas décalage horaire ! On n'a pas changé de fuseau horaire. A moins que... Cela mérite de s'interroger car :
- Je baille de 9h jusqu'à 17h. Après, ça va mieux. Journée de travail efficace = 1h30.
- Je me lève avec les cheveux extraordinairement décoiffés. Signe que mon sommeil a été mouvementé. J'ai du bouger, parler, me lever, allumer la lumière, me retourner, bouger, parler, rigoler, boire, passer l'aspirateur...
- Mes yeux sont petits, tout petits. Je vis en panoramique. Ma vie en 16/9ème. Impossible de les écarquiller davantage. Quelqu'un a-t-il une méthode ? Les allumettes entre les paupières ?
- Je suis molle. Très molle. Guimauve girl.
- Je mets des heures à trouver comment m'habiller le matin. Signe que mon inconscient souhaite que je retourne dans mon pyjama puis dans mon lit.
Finalement, changement d'heure ou décalage horaire, même résultat : grosse fatigue.
Je m'en vais donc, traînant mon polochon, dissimulant mon nounours dans mon sac à main, simulant le stade éveillé (avouez que c'est dur quand même d'être endormie le jour et de vivre la nuit : j'arrive pas à aligner 3 mots intelligents la journée mais je papote toute la nuit...)

"Le jour de ceux qui n’acceptent pas la réalité ou la voient autrement."

J'aurais aimé vous faire un bon canular, un truc impossible, un panneau dans lequel vous seriez tous tombés. Mais le temps me manque (n'oublions pas que je suis au travail tout de même...) et l'idée du siècle aussi. Je repense cependant à cette émission que j'avais vu un 1er Avril, lorsque j'étais à la Fac. "L'émission des Sosies" dans laquelle on apprenait que Mylène Farmer avait un enfant, que Bruce Willis payait des filles pour coucher, etc... J'étais tombée dans le panneau à 200 % !!! Comme j'étais partie avant la fin de l'émission, je n'avais pas eu le droit à la révélation du canular et j'avais eu l'air bien bête à la Fac le lendemain ; "T'as vu que Mylène Farmer a un enfant ???" Du coup, aujourd'hui, je ne crois rien, je n'entends rien. Le G20 ? Même pas vrai. Le prix du gaz qui baisse ? Même pas vrai. Beau temps cette après-midi ? Même pas vrai. Obama bientôt en France ? Même pas vrai. La propriétaire va repeindre notre véranda ? Même pas vrai. Je ne peux cependant pas nous laisser dans l'ignorance totale... Je veux donc bien croire l'explication de Wikipédia concernant l'origine de cette journée. Une minute de culture, ça ne fait jamais de mal...
"Cette tradition trouverait son origine en France, en 1564. La légende veut que jusqu’alors, l’année aurait commencé au 1er avril, mais le roi de France Charles IX décida, par l’Édit de Roussillon, que l’année débuterait désormais le 1er janvier, marque du rallongement des journées, au lieu de fin mars, arrivée du printemps. Si l’origine exacte de l’utilisation des poissons reste obscure, la légende veut que plusieurs de ses sujets se rebiffassent à l’idée qu’on leur chamboulât le calendrier, et ils continuèrent à célébrer les environs du 1er avril. Pour se payer gentiment leur tête, des congénères profitèrent de l’occasion pour leur remettre de faux cadeaux et leur jouer des tours pendables. Ainsi naquit le poisson, le poisson d’avril, le jour des fous, le jour de ceux qui n’acceptent pas la réalité ou la voient autrement. Plusieurs usages semblent s’être en fait mélangé, avec celui du carnaval : marquer la sortie du signe zodiacal des Poissons, dernier signe de l’hiver, prolonger la période du carême, où il n’était permis de manger que du poisson, confondre le benêt en lui offrant un poisson à une époque de l’année, celle du frai, où la pêche était interdite."
Aujourd’hui donc, plutôt que de tenter de berner nos congénères, je propose que nous n'acceptions en rien la réalité. Vivons dans un doux rêve pour aujourd'hui. Oublions le monde qui nous entoure. Allez, je me lance pour montrer l'exemple : je quitte le boulot. Chômage premieravrilesque. A votre tour !
Je vous embrasse tous et … méfiez-vous quand même de ceux qui vous entourent…

Métier : diplomate (si, si...)

Il y a des phrases qu'on ne sait pas très bien comment prendre...
- "Aurélie, toi qui sais tout...". Je ne reviendrai pas sur cet épisode déjà développé dans un précédent billet... Attitude préconisée : feindre la surdité, "Hein quoi, comment, j'ai rien entendu..." Puis, acheter une poupée vaudou pour punir l'auteur de cette phrase...
- "Faut sortir le dimanche !" Phrase mesquine qui sous-entend que l'on est une pauvre fille pas du tout à la page. Je déteste cette expression... Attitude préconisée : bâcher l'auteur de cette phrase à la première occasion qui se présente : "Tu n'as pas vu le dernier film de Kazako Mushimo ? Ah ouais... Moi, j'y suis allée trois fois. J'adore la poésie humaniste décalée de ce réalisateur." Et toc.
- "T'es trop belle, on ne te reconnaît pas." Cette remarque nécessite-t-elle un commentaire ? C'est le doute total : est-ce vraiment un compliment ? Attitude préconisée : surtout ne pas répondre : "Si, si, c'est moi. Regarde, on reconnaît mon grain de beauté là..." Mais dire plutôt : "C'est vrai que le 36 me va bien...." Et si vous êtes de mauvaise humeur ce jour-là, vous pouvez épicer la chose en rajoutant : "Tu t'en sors toi avec ton régime ?"
- "Allo. Je te dérange ? - Oui, un peu mais vas-y." Là encore, doute total. La politesse ne veut-elle pas que l'on réponde : "Non, tu ne me déranges pas." ou bien "Non, tu ne me déranges JAMAIS. En revanche, je suis en réunion. ça ne te dérange pas si je te rappelle dans 10 minutes ?" ça, c'est mieux... Attitude préconisée : ne pas se vexer et continuer comme si de rien n'était. Pour la peine, tant pis si on dérange...
- "Tu connais pas ça ????" : exclamation sournoise visant à vous mettre face à votre ignorance. Attitude préconisée : la franchise ; "Non, je ne connais pas. Tu m'expliques ?" Ou plan B : la sournoiserie aussi ; "Et toi, tu connais le shampoing ? Non, parce que tu as toujours les cheveux super gras." Non mais...

Il y a des situations face auxquelles on ne sait pas très bien comment faire face...
- Un enfant qui refuse de vous faire un bisou (ou qui vous dit "T'es moche !") : surtout ne pas pleurer. Là aussi, feindre la surdité. Et lui voler son Kinder dès que possible.
- Croiser une collègue aux toilettes : gênant. Feindre la désinvolture totale. "Salut, ça va ?" Et s'engouffrer dans les toilettes.

Il y a des moments de la vie où on se sent très seul...
- Quand vos essuies-glaces vous lâchent en plein milieu de la rocade. Existe-t-il pire trahison ? Mon fiancé m'aurait lâché devant l'autel, je ne me serais pas senti plus trahie. Si on ne peut plus compter sur ses essuies-glaces...
- Quand on se fait une tâche de sauce tomate au restaurant, juste avant un rdv client.
- Quand on file ses collants avant un rdv client. Pire, juste après s'est fait une tâche de sauce tomate.
- Quand on anime une conférence et que le plus grand silence de l'histoire du monde intergalactique suit votre question : "Est-ce que quelqu'un veut bien ouvrir le débat ?" On a l'impression que ça dure très très longtemps (et on veut voir sa môman...)
- Quand la dame des Galeries Lafayette vous met des échantillons de crème anti-rides dans votre sac. Elle m'a bien vue la garce ?

En espérant que ces quelques conseils de survie en milieu communautaire vous seront utiles, je dis "Vive la diplomatie !" et je vous embrasse tous bien fort ! A demain !

Toi, tu creuses !


Week-end en Creuse avec beau-papa et belle-maman. Week-end dont j'aurais aimé vous parler plus longuement mais le temps me manque ce matin...
N'empêche, j'aimerais vous faire part de tout ce que j'ai appris durant ce week-end :
- "Les nids de pie sont hauts, on aura un été chaud.", dixit beau-papa. ça, c'est la classe. A Dallas.
- Une maison du 14ème siècle, ça a des murs trèèèès épais, c'est sombre, c'est froid. Mais c'est beau dis donc ; voir photo.
- Beau-papa lit ces billets tous les jours. Je l'ignorais. Sa petite femme lui imprime chaque jour (Serge, quand vas-tu t'équiper d'un IPhone ou d'un Blackberry ????)
- On peut rester mariés 30 ans. Si, si. Serge et Katia en sont la preuve vivante. 30 ans de mariage samedi dernier. Re-re-la classe à Dallas.
- La Creuse est désertée. Plus de restaurant. Peu de commerces. C'est beau. Mais c'est vide dis donc.
- Mon frère a pris son 24ème cerf. Record largement battu. Re-re-re-over-méga la classe à Dallas. Bravo !!!!
J'ai aussi appris des trucs sur Bree VandeKamp, Edie Britt, Susan Mayer,etc... Mais je ne révélerais rien pour les fans de Desperate Housewife en retard...
Enfin, ce beau week-end en Creuse me fait penser à cette réplique de notre cher Clint Eastwood : « Dans la vie, il y a deux sortes d’hommes. Celui qui a le flingue, et celui qui creuse. Toi, tu creuses ! ».

Heureusement, il y a Joe

Ce matin, j'allume la télé, la tête enfarinée because rentrée très tard du boulot hier. Je découvre alors qu'aujourd'hui, c'est la Journée de la courtoisie au volant. Chic. Mais le reportage laisse découvrir des malautrus qui font des doigts d'honneur et laissent malencrontreusement échapper des "enculés" à tout bout de champs. Charmant pour un matin. Reportage suivant : William Leymergie m'accuse personnellement de ne pas changer suffisamment souvent d'éponges (des vrais nids à bactéries nos éponges. Là, j'imagine maman abandonner son ordi pour aller jeter toutes ses éponges !!!) Bref, j'aime pas qu'on me culpabilise comme ça. Elles sont parfaites mes éponges. Y a pas de bactéries dans mes éponges. J'allume la radio ; interview de la maman d'un jeune juif mort après avoir été séquestré et torturé. Bon. On a décidé de me plomber la journée. Je zappe. J'arrive au boulot. Grosse engueulade hier entre deux collègues. C'est la guerre. Bureau = Verdun. Savez-vous donc QUI m'a sauvée ce matin du suicide ? QUI m'a portée jusqu'au boulot où je suis arrivée souriante, contre toute attente ? C'est Joe. JOE DASSIN. J'ai entendu Joe Dassin à la télé ce matin et ça m'a fait sourire. J'ai Joe dans la tête. Joe est à mes côtés. Joe est mon ange gardien aujourd'hui. Merci Joe. Sans toi, je ne serai rien aujourd'hui. "Elle m'a dit d'aller siffler là-haut sur la colline. De l'attendre avec un petit bouquet d'églantines." Joe a ça de bien qu'il semble toujours heureux. Positif. Enjoué. Même mort, il a encore l'air heureux. Merci, merci, merci Joe. Mon sauveur. Et parce que je souhaite à tous ceux qui liront ce message d'avoir une belle journée loin de tous les soucis quotidiens, je vous prie de passer quelques minutes avec Joe : http://www.youtube.com/watch?v=_IY1fNs0Tps
Je souhaite que vous gardiez Joe en tête toute la journée. Et si quelqu'un vous emm..., pensez fort "Elle m'a dit d'aller siffler là-haut sur la colline..." Bonne journée à tous ! I love you !!! Merci Joe. Tu seras toujours parmi nous. Gloire à toi. God bless Joe.

PS : Et encore, je ne parle pas de mon bébé fien qui a pleuré sans cesse ce matin, l'air de dire "Môman, pars paaaaas au travail !!!!" J'envisage sérieusement l'hypothèse qu'un être humain se dissimule dans mon chien... Je ne parlerai pas non plus de mon lait qui n'était pas assez chaud, du parcmètre qui ne marchait pas (déjà ça saoûle de mettre 2 € dedans pour 15 secondes de stationnement alors en plus, quand il ne marche pas et qu'il faut marcher 300 bornes pour en trouver un autre parce qu'on est très honnête, ça saoûle encore plus.) Je ne parlerai pas non plus du fait qu'une fausse manip' a effacé le postscriptum que vous êtes en train de lire et que j'ai donc du le réécrire. Je ne parlerai pas non plus de mon gant qui est tombé. Et enfin, parce que ça fait du bien, je dirai : "Pete Doherty, j't'encule !!!!!!" Ah, ça va mieux.
Il va me le falloir en intraveineuse Joe aujourd'hui...

AJR

Les Apport Journaliers Recommandés.
"Chacun d'entre nous a un besoin plus ou moins important de nutriments. Ces besoins peuvent dépendre de plusieurs facteurs parmi lesquels : le poids, l'âge, le sexe, l'activité physique, de l'importance de l'assimilation des nutriments. Ces besoins peuvent être très variables suivant les personnes. [...] Le fait d'indiquer des apports journaliers recommandés est donc de nature à amener les consommateurs à s'interroger sur les raisons de l'existence de ces recommandations. Cela peut les conduire à se demander si leur alimentation leur apporte bien les nutriments nécessaires et prendre conscience que les déséquilibres alimentaires, même s'ils n'ont pas pour conséquence une prise de poids, peuvent être la source de maladies. En recherchant des informations ils peuvent prendre conscience qu'une mauvaise alimentation peut être la cause de maladies."
Je suis votre Apport Journalier Recommandé ! Aurélie Jeannin-Rieau : mes nouvelles initiales sont exactement "AJR". Je suis votre Apport Journalier Recommandé (votre Apport de Joie Recommandé, je l'espère).
"Chacun d'entre nous a un besoin plus ou moins important de bonheur. Ces besoins peuvent dépendre de plusieurs facteurs parmi lesquels : la situation sentimentale, le travail, la santé, le lieu de vie, le niveau de vie, l'environnement social, amical, familial. Ces besoins peuvent être très variables selon les personnes. [...] Le fait d'envoyer un billet [doux]meur est donc de nature à offrir aux lecteurs une occasion éventuelle de sourire et bien sûr de s'interroger sur les raisons de l'existence (facile étant donnée la portée hautement philosophique des dits billets). Cela peut les conduire à se demander si leur vie se porte bien et prendre conscience que les lacunes en sourire, même si elles n'ont pas pour conséquence une grande déprime, peuvent être la source d'une tristesse. En lisant les billets [doux]meur, ils peuvent prendre conscience qu'une mauvaise considération des billets peut être la cause de maladies."
Tout est dit. La lecture des billets [doux]meur est déclarée d'utilité publique ! ;-)

My name is Hilton. Paris Hilton.

Que celui à qui il n'est jamais arrivé de baisser la tête en fixant le bout de ses chaussures et en prenant l'air le plus pressé possible en passant devant a) quelqu'un qui demande 2-3 euros pour vivre b) quelqu'un qui veut que vous adhériez aux Médecins sans frontières pour la lutte anti-cancer du sidaction des chiens orphelins d'Ouganda c) quelqu'un qui veut vous refiler un prospectus que, de toutes façons, vous confierez à la première poubelle que vous croiserez ; que celui qui n'a jamais fait ça ME JETTE LA PREMIERE PIERRE ! Je sais, c'est honteux mais c'est comme ça.
Seulement, hier, j'étais pas pressée. Et ça devait se voir. Pas envie de rester au boulot pendant ma pause déj, je décide d'aller faire un tour en ville. Je l'ai repéré de loin. On les repère toujours de loin. On les voit qui font du sur place, qui regardent à droite, à gauche. Il m'a quand même chopée le sournois. D'habitude, j'ose filer l'air de rien, essayant d'insinuer dans ma démarche un truc du genre : "Non mais les gars, c'est ma pause déj', je suis speed. Je reprends le boulot dans 2 minutes. J'ai déjà à peine le temps de rentrer chez IKKS..." Bon, là, j'ai pas été inspirée et j'ai saisi le document tendu. A peine mes doigts s'étaient-ils refermés sur le-dit document que le gars m'alpague. Une BD conçue par des chômeurs et qu'ils vendent pour éviter de faire la manche... [Difficile de rester insensible. J'ai pas un coeur de pierre non plus.] Une question me taraude alors : COMMENT JE FAIS POUR REFUSER ? En regardant l'heure sur ma montre Dolce Gabana ??? En plissant les yeux derrière les verres de mes lunettes Prada ???? En fouillant dans mon sac Longchamp ??? (A noter cependant que j'ai des réponses à cette avalanche de marques de luxe : la montre = cadeau de papa. Qu'est-ce que j'y peux ? Les lunettes = y a plus de lunettes sans marque de nos jours. Et des Prada, ça coûte même pas spécialement cher. Le sac : là, je dois avouer que je me la pète. A noter que cadeau de papa encore. A noter aussi qu'à part ces trois signes ostentatoires de richesse, le reste, c'était HM, Kookaï à tout péter. COmme quoi, la frime, c'est dans les accessoires.) Bref, j'ai sorti 2,50 € de mon sac. Penaude. C'était moins que le prix de revient de la BD alors il n'a pas pu me la laisser. J'allais pas non plus lui filer 10 €. Non ? Et je suis partie, toute petite dans mes souliers (Dior). J'avais même pas l'impression d'avoir fait une bonne action. Je suis rentrée à la FNAC. Et j'ai rien acheté.