vendredi 11 mars 2011

Doute

Parfois, dans le doute, les mots s'emmêlent, les bonnes idées fuient. C'est le creux de la vague.
On rentre dans la cabine, alléché par la vitrine, mais devant le miroir, les cheveux paraissent ternes, le teint brumeux, la taille trop large, les cuisses trop rondes, le regard morne.
Dans le doute, plus aucun mot ne s'assemble. Comme s'ils se rejetaient mutuellement là, où par le passé - réalité ou vue de l'esprit -, ils s'harmonisaient sans trop de difficulté. On pouvait leur faire confiance. Ils s'agglutinaient avec aisance autour d'une idée qui germait dans un coin.
Mais dans le doute, ils s'annulent, s'enfuient, tournent en rond autour de l'idée avortée.
Alors, le doute prend toute la place. Incroyable comme le doute appelle le doute. Tout comme hier, l'idée appelait l'idée. Le cercle vertueux devient vicieux. Et le doute s'en régale.
Billet trop long, phrases alambiquées, formule qui fait pshiiit, emphase, humour manqué. Mère Relecture est sans pitié. Quand l'euphorie créative est retombée, le jugement est froid.
Ne jamais faire un cadeau pour le "merci" que l'on peut recevoir en retour. Jamais. Oui mais parfois, dans le doute, on aimerait quelques signes. Un compliment ou simplement, l'inspiration, la créativité, l'envie qui reviennent. Et surtout, surtout, que les idées et les mots cessent leur bataille et s'accordent à nouveau pour remplir quelques pages. ça plairait bien.
En attendant, on raconte le doute.

5 commentaires:

  1. Peut-être que parfois, on ne sait pas trop comment dire et dire bien à quel point on se régale de tes billets! Alors tant pis pour le style, je te dirai juste: c'est chouette, ce que tu écris!

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  2. Peut-être aussi un problème technique? On doit cliquer 3 fois sur "publier un commentaire" avant d'avoir le mot de passe...

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  3. Merci Katia, fidèle du premier jour !

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  4. C'est vrai que parfois par manque de temps, manque d'idée intelligente, par paresse, ou même par peur de l'anti spam a taper (j'ai eu petass un jour quand même!), on zappe le pourtant simple merci qui fait plaisir.

    Alors pour tous mes silences, MERCI rélie.

    ps : tu racontes drôlement bien le doute.

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