mardi 27 avril 2010

Mécanique ta mère*

Je n'ai jamais eu de cours de mécanique. Les seuls cours à vocation technique que j'ai pu suivre étaient :

- les cours de technologie ou comment souder une LED sur un circuit afin de concevoir un super truc qui ne sert à rien, comment plier un bout de PVC afin d'en faire un magnifique porte-nom que papa se fera un plaisir de faire trôner sur son bureau sans honte aucune, comment remplir une nomenclature avec un normographe, comment faire un plan sur du papier millimétré, comment se faire chier deux heures sur des tables en bois et des tabourets inconfortables comme en sont équipées toutes les salles de techno qui se respectent.

- les cours de physique ou comment observer le précipité blanc dans le tube à essai chauffé par le bec bunsen, comment observer qu'une règle en plastique que l'on frotte sur des cheveux provoque de l'électricité statique, comment se prendre la tête avec les ions, les neutrons, les j'sais-même-plus-quoi, comment se faire chier deux heures en se tapant la honte parce que, clairement, aller en cours en blouse blanche, c'est carrément la honte.

- les cours de biologie ou comment disséquer une grenouille, comment se dégoûter à vie de donner un jour naissance à un enfant grâce à un film dégueulasse avec un seul plan séquence sur la tête d'un bébé grosse comme une pastèque qui tente désespérément de sortir d'un trou petit comme un citron devant les yeux humides d'un papa des années 70, comment observer la chlorophylle d'une plante verte, comment se faire chier deux heures sur des tables en céramique blanche parce que, soyons honnêtes, disséquer des cuisses de grenouille, ça peut vite salir une table, surtout quand on est un mec, qu'on a 15 ans et qu'on veut impressionner ses potes.

- les cours de sport qui, pour moi, ont toujours été des cours à haute portée technique ou comment sauter une haie sans se déboîter une hanche, comment mettre le ballon orange dans le panier troué sans se déboîter une épaule, comment renvoyer le ballon de volley sans se péter les poignets, comment faire 12 tours de stade sans mourir, comment enrouler la barre transversale sans s'arracher les boyaux et le piercing au nombril qu'on s'est fait faire en cachette, comment se faire chier deux heures dans une tenue qui, on ne m'enlèvera pas ça de la tête, n'a absolument rien d'élégant, de classe, de sexy, de beau, après s'être changée devant une tripotée de nénettes dans un vestiaire gelé, en essayant tant bien que mal de dissimuler une poitrine inexistante et en priant pour que Bidule ne vous laisse pas tomber après vous avoir vu en jogging.

Je n'ai donc jamais suivi de cours de mécanique ni même de cours franchement techniques.
Et pour cette raison, je vois bien qu'il me manque des éléments pour répondre à la question suivante : comment un clou peut-il pénétrer dans un pneu en marche ?

Pour illustrer mon propos, je vous avais préparé un joli plan de coupe réalisé sur du papier millimétré mais je l'ai oublié dans mon cartable à la maison. Pas de chance.
Mais je voudrais dire :
- que l'on peut imaginer qu'un clou soit plutôt en position couchée sur la chaussée
- que dans le pire des cas, s'il fait le malin, droit comme un I sur la route, on peut imaginer que le poids de ma voiture lui passant sur le corps, le fait choir en position horizontale
Ces données étant posées, comment le-dit clou parvient-il à pénétrer mon pneu au point de le mettre à plat ? Mais comment est-ce possible ??? Que les BAC Pro, DUT, IUT, BTS, BEP Mécanique se manifestent maintenant !!!
Merci.


* C'est pas la classe ce titre ? Hum hum...

6 commentaires:

  1. ah, comme je m'y suis revue!
    Bon, pour le clou, je me suis déjà interrogée là-dessus et je n'ai jamais trouvé la réponse...

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  2. Ca m'est arrivé aussi mais je soupçonne les super cailloux de notre allée d'avoir camouflé la pointe et de l'avoir maintenue debout pour l'aider à s'enfoncer dans mon pneu. Sinon, je vois pas comment ça peut arriver!

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  3. Moi: d'après mes connaissances poussées en méca (oui, le vrai connaisseur dit "méca", et pas mécanique)je dis que c'est pas possible, donc que ça n'a pas pu t'arriver. A ce rythme, je te vois bien écrire, demain, un billédoumeur sur ton crayon de bois qui a déclenché une réaction de fusion nucléaire au contact du papier. Alors que chacun sait que les facteurs intramoléculaires subatomiques d'une mine de crayon C4-C6-C6-C4 à noyau cristalin sont d'une enthalpie par trop limitée pour déclencher ce type de réaction.

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  4. Pour une fois que mon Bac STI génie (oui génie c'est pas moi qui le dit ça s'appelle comme ça) Mécanique va me servir, je vais te répondre. D'aprés une étude du coefficient de frottement de ton pneu sur la route conjugait avec le facteur de pénétration (bah oui on se refait pas) du dit clou (attention qu'el type de clou, je te conseil de consulter un ABAC pour trouver), c'est la faute aux enculés d'en face qui ont mis ce clou sur ta route, voir une conspiration gouvernementale pour nuire à ta personne. Pour infos, cet incident arrive en moyenne 173 467 fois par an.

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  5. j'adore ton sens de l'humour, tu as le don pour mettre le doigt sur des ressentis collectifs, mais de maniere tres drole, j'adore! la grenouille, le truc en PVC, la regle, putain, on etait dans la meme classe ou quoi?!
    Bon sinon, moi la blouse blanche et les ions, c'est mon quotidien, alors meme pas que tu dis que c'est trop la honte! oh! :)

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  6. Katia, je m'en doutais.
    Marion, Emeric et Lionel, vos pistes sont scientifiquement plausibles.
    Louise, dans l'ordre, je dirai : merci, merci, merci et enfin, oups pardon !

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