jeudi 8 octobre 2009

Le fric, c'est chic. C'est ça ouais...


Quand j'étais petite, j'avais une tirelire en forme de cochon. En porcelaine blanche. Le bouchon, au niveau du ventre, était très difficile à enlever. Plus tard, à l'adolescence, je rangeais mes économies dans une petite boîte en fer. J'adorais faire des économies. Quand j'avais dix 10/10 à l'école, j'avais le droit à une petite récompense. Un petit cadeau comme cette broche en forme de canard choisie chez un cordonnier. Ou une pièce, un billet que je pliais consciencieusement pour le ranger dans la petite boîte en fer. Plus tard, il y eût l'argent de poche. 100 francs par mois je crois. J'avais une incroyable capacité à économiser. A tel point qu'une année, j'étais parvenue à un petit pactole de 1 000 francs en vue des cadeaux de Noël ! Pas peu fière la fille.
Après, ils ont ouvert H&M à Orléans. L'époque de la fac et du shopping entre filles.
Après, il y a eu mon cher et tendre. Les week-end, les restos, les cinés. Nous avons quand même investi dans une jolie tirelire en forme de poule immédiatement baptisée "lapoulausous". Quelques dizaines d'euros y dorment toujours, attendant la bonne occasion.
Dans tous les cas, j'ai toujours eu un certain goût pour l'économie. Un goût que j'ai toujours bien su faire cohabiter avec le goût du shopping, des cadeaux, de la dépense compulsive et jouissive. Ma peur d'un lendemain sans fric et ma fièvre dépensière font finalement plutôt bon ménage. Et autant vous dire que dans la balance du foyer, pour demain et les 25 prochaines années à venir, il y a intérêt que ces deux-là continuent à se mettre d'accord.
Parce qu'hier, on a reçu le tableau d'amortissement contractuel de notre prêt immobilier. Celui qui dit que je ne pourrais plus adopter toutes les fringues orphelines qui crient dans la vitrine. Celui qui dit que tu commenceras à rembourser davantage de capital que d'intérêts quand tu approcheras de la quarantaine alors que pour l'instant, tu n'as même pas la trentaine et que la quarantaine est une contrée si lointaine que tu n'es même pas sûr d'avoir la force d'y arriver.
Mais c'est aussi celui qui dit que d'ici quelques semaines, il en sera fini du parquet qui grince, des portes qui ne ferment pas, des bestioles dans tous les coins, des frises de poissons et de coquillages dans la salle de bains, des murs pas droits et des rues grises et moches de Trélazé.
Alors voilà, le tableau d'amortissement et moi, on a décidé de passer un pacte. Pour éviter de se regarder en chiens de faïence pour des années et des années, on a décidé de se tolérer. Je lui donne notre fric, il m'apporte le bonheur d'avoir un foyer à nous. Vraiment à nous.
Passez une belle journée, foutez-vous de la grisaille. Et souvenons-nous qu'il ne sert à rien de finir le plus riche du cimetière. Mais que c'est quand même mieux de ne pas être non plus le plus pauvre des vivants. Philosophie quand tu nous tiens...

6 commentaires:

  1. Vive la nouvelle maison !
    Joli billet aujourd'hui

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  2. Atopapa-banquier8 octobre 2009 à 11:08

    Finalement c'est gentil une banque, ça permet de se sentir chez soi ! même si le banquier est un peu dans ta maison pendant les 15 prochaines années... Espérons que c'est pas un vieux gros barbu aux cheveux gras ;-)))
    Pour réconcilier la tirelire et le tableau d'amortissement : mets le tableau dans la tirelire, et hop le tour est joué !
    (PS perso : je ne reconnais malheureusement pas la police de caractère SG:-))

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  3. SG comme Services Généraux ? ;-) ça fait peur !

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  4. Ouais il y en a encore pour un moment à payer, mais que c'est bon d'avoir son propre petit nid, de pouvoir accrocher les cadres sans se dire il faudra reboucher quand on partira.... J'espère que vous avez une maison de plein pieds!!!!moi je suis pas sure de pouvoir encore monter les 4 étages à la fin de mon prêt!!!! Je vous souhaite que du bonheur dans votre nouvelle demeure! Et puis 15 ans ça passe vite!!

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  5. Sophie, ça me fait plaisir de te voir là !
    En espérant t'y voir encore plus souvent !
    Gros bisous.

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  6. En parlant de la loi des série de ce jour, mois aussi j'habite chez mon banquier sur Angers depuis un mois... (fini l'argent qui brûle sur la route de la flèche) par contre j'ai perdu mon petit cochon, je n'ai pas de cocotte et il faut que j'alimente le marsupilami et le barbapapa de mes filles qui nous le rendent bien en nous mettant de l'animation pour les 20 ans à venir. Tu as la chaumière, il ne te reste plus qu'a trouver ou à créer avec Xav l'animation qui va avec. Si tu as besoin tu me contact. Biz A+

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