lundi 21 juin 2010

"Vous enseignez moins ce que vous savez que ce que vous êtes."*

Dans le marasme quotidien, au milieu des soucis inhérents à la vie, des contrariétés, des difficultés, il y a des petits et des grands événements, heureux et malheureux, qui vous apprennent à prendre du recul. Cette posture de distanciation, cette capacité à relativiser n'est pas évidente à adopter. Cela se travaille. Et cela va de paire, il me semble, avec la capacité à voir et vivre le bonheur lorsqu'il se présente.
ça n'était pas du tout naturel chez moi. Je ne suis pas née avec cette 'capacité à'. J'étais plutôt de celles qui tremblent que le bonheur se fasse la malle. Et j'en oubliais de le savourer tant qu'il était là. Je parle au passé parce que j'ai fait du chemin à ce niveau. C'est grâce à la vie en général mais aussi et surtout, c'est grâce à mon mari. A petites doses d'optimisme, à grand renfort de solutions aux problèmes, de relativisme sensé, de décalage de points de vue pour mieux resituer l'essentiel. Grâce à lui, grâce au bonheur de vivre à ses côtés, je sais mieux savourer le bonheur présent. Je vis pleinement notre bonheur, épargnés par la maladie, soudés par notre amour, portés par l'enfant que je porte pour nous et plein d'autres choses encore. Facile de vivre heureux me direz-vous, lorsque l'on est 'épargnés". C'est pourtant un grand pas pour moi. Je regarde mes alliances et j'y retrouve cette force. J'aime les porter, j'aime m'être mariée à René, j'aime savoir que nous vivons (parfois affrontons) les choses ensemble. Cette force que je tire de mon mari pourrait devenir un jour une faiblesse si, seule, je devais faire face. Mais en attendant, je savoure juste le plaisir de me savoir heureuse, le plaisir de parvenir à me détacher d'un tas de choses qui m'empoisonnaient avant. L'anticipation paralysante, la nostalgie attristante. Et parfois même, l'anticipation nostalgique ! René prend soin de moi, solutionne les problèmes, les entends mais ne les catastrophise jamais. Il y a eu et il y aura des coups durs de la vie, même en dehors de notre couple. Des vrais coups durs qui font durablement mal. Avec René, j'apprends à les dépasser, j'apprends d'autant mieux à savourer le bonheur, sans culpabiliser, presque par devoir, en mémoire de ces autres moments, moins heureux. Merci à toi René pour ce vrai bonheur au quotidien, pour ce chemin que tu m'as déjà fait faire, sans chercher à me le faire faire justement.

* Jean Jaurès, un copain

6 commentaires:

  1. Ou ben c'est gentil ça dit donc !
    Merci ma puce.
    Je t'aime !

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  2. Eh ben dis donc si c'est pas une declaration ça c'est que j'y connais rien, c'est tellement mimi.

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  3. Comme tout cela est joliment dit, ma petite Rélie! Vous savoir si heureux me transporte, vraiment, de bonheur et ...de fierté! Je vous aime fort fort fort tous les 3!

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  4. si ca c'est pas une declaration,je ne m'y connais pas ! (bon en fait j'y connais rien, je suis nulle en mots d'amour...)... Il en a de la chance ce René...

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  5. maman de René22 juin 2010 à 14:22

    Rélie aussi, n'est-ce pas?

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  6. Merci les filles ! (et René aussi) !

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