mercredi 8 juillet 2009

La transe du Tour

Bronzage agricole. Bob Ricard. Table à pique-nique et apéro. Banderole de soutien, drapeaux, fanions. Chaises de camping. Certains attendent patiemment pendant des heures. D'autres courent, courent, au moment fatidique. D'autres sont présents, là, à quelques mètres, mais préfèrent suivre à la télévision. On a des vues aériennes de plein de villages inconnus. Il y a plein d'œuvres d'art réalisées avec des bottes de paille, exposées au beau milieu des champs. On vous lance des saucissons miniatures au moment où passe la fameuse caravane. Pas de doute, c'est le Tour de France. Des coureurs qui pédalent. Bras levés au ciel à l'arrivée, maillot fermé pour bien faire apparaître le sponsor. On embrasse son alliance, on feint de bercer un bébé, on tend un doigt vers le Ciel pour remercier épouse, bébé, disparu. Sur le podium, pose sourire avec de pauvres jeunes filles affublées de robes ridicules, encombrées de bouquets et peluches jaunes ou à pois rouges. L'après-midi, sur France 2, on peut s'endormir au rythme des coups de pédales, s'extasier sur cette formidable vue du Mont Saint Michel ! Puis, vient le moment tant attendu. Le best. Le vainqueur prend la parole : "Nan, bon, aujourd'hui, j'avais de bonnes jambes. Je me suis dit que c'était mon jour. L'équipe m'a soutenu. Et j'ai pu décrocher la victoire. Chui content." Voilà. Merci. Que dire de plus ? Pas facile, je le concède. "La guerre c'est moche et je suis contre la lutte anti-dopage." Pas mieux.
Vive le Tour de France. Vive notre France populaire et solidaire !

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