lundi 7 septembre 2009

Inglorious Basterds

On est les premiers dans la saaaalle !!! Comme elle est agréable cette sensation d'être les rois du monde. La vie tient à des petites satisfactions bien sympathiques, aussi modestes soient-elles. Arriver les premiers dans une salle de cinéma, pouvoir choisir sa place. Bien au centre, pile en face de l'écran. Le siège en or. On monte fièrement les escaliers, on choisit son fauteuil rouge. On se la pète un peu. On se moque gentiment des ringards qui arrivent trop tard et récupèrent des miettes de siège sur le côté, en haut, à gauche, devant l'aération.
Un jeune blond, mèche au vent, nous demande si on n'a pas trouvé son portable, il l'a perdu lors de la séance précédente. On se met à genoux, on fouille, on farfouille. On ne trouve rien. On partage pendant quelques minutes le désarroi du jeune-qui-a-sa-vie-dans-son-téléphone. Ben oui, on est les frimeurs arrivés les premiers dans la salle mais on n'est pas des monstres non plus.
Mon mari tout doux me dit que je parle trop fort. Comme les vieux, il me dit. Faut pas déconner quand même. Je sais être discrète. Si, si.
Les bandes annonces commencent. On a même eu le temps de finir notre super sandwich. ça évitera les "Chuuut !!!", bruits de papier, "shronk shronk" du mastiquage, "glou glou", etc...
Et sur l'écran, elles sont là, elles débarquent, on en prend plein la marguoulette : les images ! Oh, c'est beau, oh ça brille, oh, ça fait du bruit. On revit ce moment unique : bébé découvre le hochet.
Et à l'écran, c'est Brad Pitt qui apparaît. Dans Inglorious Basterds. Le "dernier Quarantino" (c'est ce qu'il faut dire quand on veut se la péter. Moi, ça ne marche pas souvent car j'ai rarement vu ceux d'avant le dernier...)
Deux heures et demi à se régaler. Je me cache les yeux derrière mon pull. Je rigole. Je redécouvre cette sensation épidermique, incroyablement incontrôlable, ce profond malaise devant le personnage d'Hitler, impossible à supporter. Il y a des images dures, émouvantes, des vraies répliques drôles. Tarantino nous caresse dans le sens du poil avec cette histoire française, avec Mélanie Laurent, la french actrice du film. ça titille mon chauvinisme et je succombe.
J'en ai oublié que je n'avais pas eu le temps de manger mon éclair au chocolat. J'en ai oublié le jeune à la mèche qui a perdu son portable. Et j'ai passé un vrai bon moment de cinéma.
Bon début de semaine à tous et à demain of course. Une pensée spéciale pour Yohann qui aimait Sim...
Je vous embrasse.

2 commentaires:

  1. Ca y est, j'ai voté.
    Vive Sim. Après Michael Jackson, c'est une autre grande figure du comique qui disparaît.
    Bises

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  2. Sans compter qu'on a perdu Carlos aussi...

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