mardi 16 février 2010

Maman, m'aimes-tu vraiment ?

La question mérite d'être posée. Ne souriez pas. Il n'est pas dit que ma mère m'aime vraiment. ça n'est pas parce qu'elle se cale dans mon cou et respire mon odeur comme une louve lèche ses louveteaux, dès qu'elle me voit, qu'elle m'aime vraiment. ça n'est pas non plus parce qu'elle me dit à chaque fois "je t'aime" avant de raccrocher le téléphone même si je l'ai 10 fois en ligne dans la journée qu'elle m'aime vraiment. ça n'est pas non plus parce qu'elle me fait des cadeaux, arrive à la maison les bras chargés de vivres, a des photos de moi sur chaque surface plane de sa maison, me trouve belle et intelligente, qu'elle m'aime vraiment.
Non, ces indices ne sont pas forcément fiables.
J'ai un doute.

Parce que ma maman a aussi fait la chose suivante, signe que potentiellement, pourquoi pas, imaginons, il est possible qu'elle ne m'aime pas vraiment. Pas vraiment, vous voyez.

Situation 1 :

L'enfant flippée de la vie : "Maman, j'ai peur."

La maman, encore rassurante à ce stade : "Ne t'inquiète pas ma chérie, je suis là."

L'enfant, toujours flippée de la vie : "Maman, tu crois que les fantômes existent vraiment ?"

La maman, dans un grand n'importe quoi ou par souci d'honnêteté intellectuelle et de doute existentiel : "Ooooh... Ils existent sans doute... Mais alors ils vivent cachés dans des forêts lointaines. Tu ne crains rien..."

L'enfant, encore plus flippée de la vie et dans un calcul mental assez rapide : "Fantômes = dans forêts. Moi = vivre près d'Orléans. Orléans = plus grande forêt domaniale de France. Fantômes = dans la forêt près de laquelle je vis. Fantômes = ma porte = j'ai encore plus peur."

Mais pourquoi, pourquoi ne m'a-t-elle simplement pas dit qu'ils n'existaient pas tout court ?

La situation 2 une prochaine fois. Je ne voudrais pas trop accabler ma mère qui a fait ce qu'elle a pu pour nous élever, mon frère et moi, malgré son aversion avérée pour les enfants...

4 commentaires:

  1. On savait René avoir eu une enfance malheureuse, faite d'humiliations publiques, de privations, de raclées, et plus sournoisement, de toutes ces petites vexations quotidiennes qui vous transforme en être appeuré puis, par un pervers processus de renversement mental, en abomination écouvercleuse de poubelles. La Preuve est faite que notre Aurélie a aussi eu sa part de souffrance...

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  2. Lionel, gare à tes côtes la prochaine fois que j'te vois! tu vas savoir ce que c'est qu'une mère indigne en furie!

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  3. Je pensais que les fantômes n'existaient pas. Je le pensais vraiment. Et puis j'ai regardé SOS fantômes. Le 1 et le 2.
    Depuis, j'me dis pourquoi pas ?
    Ne t'inquiète pas, s'il y en a un qui vient jusqu'à Cantenay, je le reçois avec mon pluvérisateur d'engrais.

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  4. Tin nin nin nin nin nin Ghostbusters ! Culte ce film !

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