dimanche 21 juin 2009

Amélie Poulain et l'aveugle

Vous souvenez-vous de cette scène dans le film "Amélie Poulain" : http://www.youtube.com/watch?v=R3heoAMuyH4 ?
Amélie saisit le bras d'un vieux monsieur aveugle et lui raconte la vie qui s'égrène. "Tiens, l'enseigne de la boucherie chevaline a perdu une oreille.", "On passe devant la charcuterie, 79 le jambon à l'os, 45 le travers demi-sel.", "Chez le boucher, il y a un bébé qui regarde un chien qui regarde les poulets rôtis."
Paris recèle de ces petites scènes. Dans le métro, dans la rue. Pour aujourd'hui, soyez mon aveugle. Je vous prends par le bras et je vous guide dans la rue. Je vous dirai bien de fermer les yeux mais pour lire, bon... Laissez-vous au moins aller...
Hier, j'ai vu :
- Dans un hôtel, deux hommes en rendez-vous qui parlaient très fort de choses visiblement très importantes.
- Dans ce même hôtel, une dame très chic, trop chic, qui attendait son mari. Dorures à tous les étages. Aussi distinguée que Pamela Anderson...
- Dans ce même hôtel, tout à coup, un flot incontrôlable de cheveux bruns, yeux bridés et appareils photos : des chinois. Ils ne les livrent que par lot de 15. Ils arrivent et ils parlent fort et vite. Sans même ouvrir la bouche. Dingue !
- Sur la façade de l'Olympia, en lettres rouges : Linda Lemay.
- Des filles crient soudainement dans le métro. On vient de passer devant l'affiche du prochain concert d'Enrique Iglésias...
- Un homme entre dans le métro et s'installe à côté d'une jeune fille. Je passe devant eux en sortant. Ils portent tous les deux au cou, une main de Fatma. En or pour elle. En argent pour lui. Je souris de cette coïncidence.
- "Our Body" : l'exposition de vrais corps disséqués est fermée pour l'instant. Il y a les pour et les contre. J''aurais aimé voir.
- Dans le métro toujours, deux jeunes hommes décollent les affiches au mur. Travail de titan. A la main en plus.
- Au Café de l'Olympia, trois jeunes étrangers parlent un anglais très accentué. Ils en sont à leur deuxième bouteille de rosé. Ils titubent sacrément.
- On mange des sushis dans un tout petit restaurant. Mon patron dit au serveur que je parle japonais. Du coup, il me dit au revoir en japonais. Je souris bêtement. Rien compris. ça se trouve il m'a dit "Alors comme ça, tu parles japonais grognasse ? C'est ça ouais..." Moi, j'ai baragouiné un "merci" penaud. Bravo.
- Dans le train, j'apprends que le père de mon patron s'appelle Nadal, sa mère Régine - et Gracieuse en second prénom. Dingue aussi.
Pour aujourd'hui, je me contenterai des murs de mon bureau. Beaucoup, beaucoup moins folklorique. A demain les amis. Passez une belle journée riche en images.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire