dimanche 21 juin 2009

Ils y étaient !


A peine arrivée dans la salle, j’ai été happée par la musique. Guitare, violon, harmonica made in Texas ! « Je connais cette chorégraphie !!!! » Sans réfléchir, mes copines de danse m’ont lancé « Viens, on y va ! » Et me voilà sur la piste de danse de mon premier bal country. Ils sont tous là. Les vrais, les cow-boys. Des gars rongés par le regret de ne pas être nés aux States ! Des pures souches. Avec la chemise à carreaux, le jean, le Stetson flamboyant. Certains avec des pantalons en cuir im-pro-ba-bles ! D’autres avec des chemises toutes aussi improbables. De la grande mode ! La salle des fêtes de Corné, qui doit regarder d’un œil inquiet ces énergumènes made in Wyoming, a précisé sur des petites affichettes : « Eperons interdits sur le parquet. » Il faudra donc les décrocher de nos bottes et les laisser aux vestiaires. Il faudra les remettre au moment de chevaucher nos montures pour rejoindre nos ranchs respectifs. Passons cette remarque qui n’a rien de local ; écrite en français en plus… ! Cela n’empêche pas la fête de battre son plein. Je passe derrière le bar pour filer un coup de main. Il manque le piano pour faire saloon. Pas grave, j’ai une imagination débordante qui me suffira !
Sur la scène, le groupe « Blue Mountain » sévit. Un violoniste fatigué joue un de ces vieux airs, « God bless Texas ».* Lui, c’est le régional de l’étape. Ma tournée qu’il est né outre atlantique !!! La mécanique de ses gestes rappelle les automates des fêtes foraines et l’on craint à tout instant que cela s’arrête d’un coup net ! Sur la piste, en ligne, les danseurs s’agitent. Je me joins aux cow-boys, je glisse les pouces dans mes poches et je copie les gestes de certains voisins qui semblent s’y connaître : saluer à la fin d’une danse en touchant le bord de son chapeau, faire claquer les talons des santiags, lancer parfois un petit cri genre « je lance mon lasso ». Enfin, j’étais bien dans cet univers so american. Sans chichi. On n’est pas bien là ? Tous raides comme des cow-boys à peine descendus de cheval.
Mais bien-sûr, le tableau n’eût pas été si parfait si je n’avais pas retrouvé mes deux fidèles compères. Ceux qui ont révélé en moi ce goût des montagnes américaines, des chevauchées sauvages (à cheval, entendons-nous bien), des longs mois de transhumance… Jack Twist et Ennis Del Mar. Mes deux héros de Brokeback Mountain sont là, dans un coin. Discrets mais présents. Il ne me manquait qu’eux. Sur la photo ci-jointe, une photo de cette soirée. Et vous trouverez mes deux héros, en haut à gauche de l’image...
Je vous laisse, j’ai garé mon cheval en double file. Et je dois aller aider Pete MacConnely à marquer ses moutons.
« God bless la country » !

Calamity Janerélie

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire